Péripatéprostiputation, mythe ou réalité ?
Ma femme est une péripatéprostipute. Et encore, c’est un euphémisme. Elle est tout simplement la déesse de la péripatéprostiputation, réputée de Melbourne à Saïgon . Elle a même sa page Wikipédia, entre le divin marquis et Brigitte Lahaie. Faut dire qu’elle n’a rien d’une matrone. Ses formes feraient défroquer n’importe quel séminariste. Elle est tellement bandante que, même avec un collier de saucisses autour du cou, elle emballerait Brad Pitt en deux temps, trois mouvements. Le bon côté, outre un accès quasi permanent à sa sublime intimité, c’est que j’ai plus besoin d’aller bosser, vu qu’elle ramène un salaire de PDG coté au CAC40…
Le mauvais côté, c’est que, comme elle a été élevée dans un cartel mexicain, elle ne s’en laisse pas conter. Faut pas déconner avec elle, quoi. Et c’est valable pour moi aussi. L’autre jour, un quelconque bélître qui voulait négocier les tarifs a eu la mauvaise idée de la traiter de pouffiasse. Mal lui en a pris. Les flics ont même pas pu identifier ses restes.
Faut dire qu’elle est vraiment pas commode. Des fois, elle me fait flipper… Elle a toujours dans son sac un Bull Dog calibre 8mm et une lame dans la botte droite. Et la maison ressemble de plus en plus à une armurerie. Le cellier est rempli d’armes de toute sorte : grenades, Kalashnikov, missiles anti-char… Il y a même une faux, comme celle de la Mort. J’ai jamais osé imaginer pourquoi elle avait ramené ça, ni ce qu’elle comptait en faire..
J’évite d’y penser en m’occupant. Je cuisine, je lave, je fais les courses. L’après-midi, je regarde « les feux de l’amour ».
Ah l’amour ! Il surgit toujours là où on ne l’attend pas.
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