En place
Point de vue de Krija
Je commence à monter les escaliers. Un fusil de précision à la main.
- Dépêche toi, ils ont déjà commencé la manifestation ! J'entends la voix de Luaï depuis mes écouteurs.
Je demande :
- Les militaires ont déjà commencer à tirer ?
- Une salve. Il en reste 1800. Me dit il.
- Les manifestants sont armés ?
- Non, ils ont juste des boucliers anti émeutes volés aux flics.
Je continue de monter les marches, encore 6 étages.
- Les médias sont au courant ?
- Que des milliers d'innocents vont se faire abattre ? Non, heureusement. Ceux qui ne sont pas influencés par le gouvernement sont directement censurés.
- Tss. C'est sûr que ça ferait tâche pour la campagne du président.
Encore 3 étages.
- Combien de personnes restantes ?
- Environ 1000, dépêche toi !
- Je comprends pas pourquoi est ce que les militaires n'abattent pas directement le leader.
- Parce que tout les manifestants seraient prêt à se sacrifier pour le sauver.
Plus qu'un étage.
- Je suis pas convaincu.
- Moi non plus. Mais peut être que le président veut te tester pour pouvoir te recruter ensuite.
- C'est ça, bien sûr.
J'ouvre la porte qui mène vers le toît.
- C'est bon, je vais me préparer.
- Je vais te laisser le temps de te concentrer.
Je marche vers le rebord du toît. Je comtemple la scène de mort de la manifestation. Des milliers de cadavres jonchant le sol, du sang à foison. Un psychopathe aurait trouvé cela réjouissant mais je ne suis pas un psychopathe. Il reste environ 300 manifestants. Toutes les dix secondes des coups de feu sont tirés. Je m'accroupis. Place mon fusil de précision. Le charge. Je place mon oeil au niveau de la lunette. Je vise le leader. J'ai l'impression de l'avoir déjà vu. Je place mon doigt sur la gâchette.
Il est dans ma ligne de mire. J'attends les instructions de Luaï. Rien. Je m'irrite et décide de tirer sans son accord. Une erreur qu'un autre "boss" que Luaï n'aurait pas toléré. Je fais un décompte dans ma tête.
3...
2...
1...
- Krija ! J'entends dans mon oreille la voix familière de Luaï.
- Tu tombes pas trop tôt, je peux tirer maintenant ?
- Non. Les écrans, t'as pas vu ?
Je tourne ma tête vers les écrans de la ville et je comprends.
Ils ont été piratés pour afficher en direct la manifestation. Toute tentative de meurtre serait désormais dévastatrice pour le gouvernement. Je garde mon calme et pose mon fusil de précision près de moi. Je m'allonge et respire profondément. Je savais que le président ne serait pas content. Pas content du tout.
Annotations
Versions