Le temps qui passe
Écoute ! Le vent siffle. Il fredonne l'amour.
Il murmure ton nom et chantonne le mien.
Il apporte l'ivresse et renforce nos liens.
Écoute ! Le vent souffle. Il emporte nos jours.
Regarde ! Le jour croît. Il se lève et se meurt.
Il se lève et il pleure. Il se tait puis se couche.
Notre envie lui survit sur la soie de nos bouches.
Regarde ! Le jour croît, mais décroît en douceur.
Et l'amour, ô l'amour, il se lève et s'élève,
Puis me lève et m'élève et encore je croîs,
Et encore me choie, et encore une fois,
L'amour, ô l'amour, je m'en nourris, je le rêve.
Et l'envie, ô l'envie sur le coin de mes lèvres
Qui se lèvent d'amour, ô l'amour qui s'élève,
Ô l'envie d'un amour sous ma chair qui te crève
D'envie, ô l'envie, envie de toi et de fièvre.
Et le temps, ô le temps, pauvre temps qui trépasse,
Qui ne lasse l'amour, ô l'amour se prélasse,
Il ne tasse l'envie, ô l'envie n'est fugace,
N'est fugace que le temps, ô le temps qui passe !
Et je t'aime, ô je t'aime d'amour, ô l'amour,
D'envie, ô l'envie, celle d'avenirs heureux,
Je t'aime et je compte les petits grains sableux
Du temps qui s'efface, ô le temps passe toujours !
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