Chapitre 1...
Ryan Sandoval, 42 ans...
Assis au bar dans un nouveau bar que je ne connaissais pas. Ce dernier était plutôt sympa et animé. Cela faisait un moment que je n'étais pas sorti et encore plus sans mes potes. Depuis mon divorce avec Ruby, j'étais littéralement plongé dans le boulot et rien ne pouvait m'en sortir hormis mes vacances et mes week-ends avec mes enfants. Ruby et moi, étions restés cordiaux pour les enfants et je savais que nos amis avaient eu du mal à accepter notre décision de séparation, ils avaient longtemps cru qu'on se remettrait ensemble et dans le fond moi, j'y avais cru sans ça, je n'aurais pas pris la nouvelle de son mariage avec le champion du vélo très mal. Mon regard se posa sur le faire-part du mariage et je ne pus m'empêcher de vider mon verre de whisky d'une traite. Alors que j'allais payer, on me servit un nouveau verre. Je relevai la tête et croisai de magnifiques yeux noisette.
— Offert par la maison, me dit-elle avant de disposer un second verre devant moi qu'elle remplit.
— Merci, répliquai-je tout en lorgnant la femme sublime qui se trouvait devant moi.
Un visage fin, des yeux extrêmement expressifs et une bouche pulpeuse et percée. Entièrement recouverte de tatouages, et cela, de la tête aux pieds, elle était sublime. Ses longs cheveux étaient teints en bleu roi et une partie de son crâne était rasé. Vêtue d'un top blanc en coton, et d'un pantalon noir en cuir. Je pus aisément voir qu'elle ne portait pas de soutien-gorge et que ses seins étaient percés.
— Ceci c'est pour la nouvelle désagréable. Les clients semblent partiellement comblés, besoin d'une oreille amicale pour s'intéresser à vos problèmes, me questionna la jeune femme avec un sourire amicale et bienveillant ?
— J'ai besoin de plus qu'une oreille, répondis-je.
— Je possède un diplôme en psychologie, je vous écoute, dit-elle en souriant tout en essuyant des verres propres.
— Mon ex-femme va se remarier, balançai-je.
— Oh, je vois. Ce n'est pas d'un verre dont vous avez besoin. Demain, votre ex-femme se remariera toujours.
— Et vous me préconisez quoi docteur, tentai-je avec ironie ?
— De passer à autre chose vous aussi, sauf si vous l'aimez et si c'est le cas alors vous devriez le lui dire et empêcher ce mariage.
— Je suis à l'origine de la séparation. Je demeure un homme extrêmement pris et...
— Je sais, je feuillette la presse à scandale. Enfin, ce n'est pas réellement moi qui lis la presse, mais les serveuses et elles sont à fond sur vous, enfin votre portefeuille plus précisément pour l'une d'entre elles, me dit-elle avec sérieux.
— Et sinon vous ne le buvez pas votre verre, demandai-je ?
— Je ne bois pas, dit-elle en souriant.
— C'est un comble pour une barmaid, non ?
— En quelque sorte, je suppose ? J'ignore ce qui vous a poussé à vous séparer de votre femme et cela ne me regarde pas, mais ce que vous ressentez, c'est normal. À vous de savoir si c'est votre ego ou votre cœur qui est blessé. Si c'est votre cœur, alors peut-être que vous avez fait une connerie et il n'est pas trop tard pour la rectifier. Elle n'a pas encore dit "Oui"
— Merci pour le verre et le conseil...
— Kansas, dit-elle en souriant.
J'achevai mon verre et soupirai avant de voir Kansas s'emparer de ses affaires et partir. Elle dispensa ses dernières instructions avant de disparaître. Je décidai également de rentrer chez moi et enfilai ma veste avant de payer mes verres. Tout en remontant à ma voiture, je me figeai net en apercevant Kansas devant une porte d'immeuble.
— Bonne soirée et encore merci, dis-je prêt à monter dans ma voiture.
— Un dernier verre chez moi, ça te tente, demanda-t-elle avec sérieux ?
Je posai un regard sur ma voiture et aperçus mon reflet dans la vitre et je vis mon petit sourire en coin, je reverrouillai ma voiture et m'approchai d'elle avant de la voir ouvrir la porte. Je la suivis sans aucune hésitation dans le monte-charge. Quand on arriva dans son appartement, je fus surpris par la simplicité et la sobriété de sa décoration. Tout était blanc, très blanc avec des touches partielles de bois. L'appartement était composé d'une seule grande pièce avec une cuisine et un îlot central blanc à droite du monte-charge. Un canapé, lui aussi blanc, trônait au milieu du loft entre des colonnes en fer forgé peintes en gris clair. Un tapis persan beige donnait une touche de chaleur et de couleur à la pièce. Il y avait une balançoire suspendue, devant un bureau avec un ordinateur et une bibliothèque immense en bois qui était remplie de livres sur la psychologie. Au fond à gauche, se trouvait un lit suspendu en bois avec des cordes. Quelques touches de verdure donnaient un peu de vie à cet appartement.
— C'est ravissant chez toi, avouai-je en la regardant se débarrasser de ses chaussures et de ses affaires qu'elle jeta négligemment sur le dossier du canapé.
— Merci. Mets-toi à l'aise, je vais te servir un verre et moi un jus. La musique te dérange ?
— Tout dépend ce que tu écoutes, répondis-je.
— Le Juke-box est à ta disposition, choisis ce que tu veux, me proposa-t-elle.
— OK, répondis-je en étendant ma veste sur un tabouret près de l'îlot central.
Je retroussai les manches de ma chemise avant de choisir une musique. Quand je me retournai, Kansas s'était changée, elle arborait un short ordinaire en satin avec une brassière en dentelle. Elle était juste divine et mon érection était de plus en plus difficile à cacher. Kansas s'approcha de moi avec un verre de whisky qu'elle me tendit et me sourit. Je saisis le verre et le posai sur une console avant de fourrer ma main dans sa nuque et de céder à mon attirance pour cette inconnue. Je la plaquai sans ménagement contre la colonne en fer forgée de son salon avant d'encadrer son visage entre mes mains. Elle gémit et referma ses doigts autour de mes poignets avant que je ne l'embrasse en douceur. Kansas répondit à mon baiser, sa langue s'enroula délicieusement autour de la mienne. Je me penchai et la saisis pas les cuisses, qu'elle enroula autour de moi avant que je ne la porte jusqu'au lit. Ses chaussures tombèrent au sol au passage. Entre deux baisers sauvages, une caresse, des grognements et des soupirs de plaisir, on se débarrassa de nos vêtements mutuellement. Kansas nous fit rouler dans le lit et me chevaucha. Mes mains sur ses cuisses nues, je sentis sous mes doigts des boursouflures dignes de cicatrice, mais ne dis rien. Je vis les scarifications, mais rapidement, mon attention fut détournée par les doigts fins, tatoués et bronzés de l'amazone splendide qui me chevauchait. Kansas était une femme magnifique, tatouée et percée, la peau dorée par endroit. Une petite poitrine naturelle, bien ronde et ferme sur laquelle je refermai mes grandes mains. Je les caressai et vins les lécher, les embrasser avant de happer entre des lèvres ses perles gracieuses marron décorées d'anneaux en or. Son téton gauche acquérait un bijou en forme de soleil, son téton droit avait, lui, une demi-lune. Les yeux clos, la tête en arrière et ses doigts plongés dans mes cheveux alors que je dévorais sans retenue ses tétons dressés et pointant fièrement de désir devant moi.
— Tu es tellement exquise, Kansas...
— Toi aussi, me dit-elle en me poussant dans le lit avant de poser sa bouche sur la mienne.
Je me redressai sur les coudes et je la vis alors semer de tendres baisers sur mon torse. Elle me lécha et s'attarda sur mes tétons à moi aussi avant de me mordre, m'arrachant des grognements sourds de plaisir. Ses doigts autour de mon membre dressé, elle me branla avant de laisser un filet de salive couler sur ma queue. Son regard rivé au mien, son petit sourire coquin était littéralement en train de me rendre fou. Puis elle me prit dans sa bouche et je grognai de plaisir. Mes mains dans ses longs cheveux, elle me branlait tout en me suçant et me prenant à chaque fois plus loin dans sa bouche. La tête en arrière, je grognai et sursautai en la sentant me prendre entièrement jusque dans sa gorge. Elle déglutit autour de mon gland avant de se retirer. Je me laissai tomber contre le matelas, essoufflé et surtout pour essayer de garder mes esprits. En aucune façon, aucune femme n'avait exercé le contrôle au lit sur moi et le céder à Kansas était nouveau, effrayant, mais tout aussi grisant. Je jurai quand je sentis ses doigts s'aventurer sur mes bourses qu'elle griffa délicatement. Un brusque frisson me parcourut et je me mis à trembler avant de l'entendre cracher sur mon anus. Je la regardai surprise et fermai les yeux en sentant son pouce caresser mon trou froissé et j'ondulai du bassin mes deux mains dans ses cheveux alors qu'elle me branlait et me dévorait littéralement l'anus.
— Putain de merde ! Kansas... Je ne veux pas jouir maintenant. Je veux que tu me chevauches et te goûter, articulai-je en soupirant, la voix emplit de désir.
Elle se redressa lentement et remonta vers moi avant de me chevaucher. Arrivée à mon torse, elle entrouvrit ses cuisses non loin de mon visage et introduisit sa main entre ces dernières. Je jurai en voyant les replis de son intimité luisants et un piercing orner son petit bouton de chair. Elle présenta sa main à ma bouche pour les enduire de ma salive avant de les porter à son intimité et de se caresser à seulement quelques centimètres de mon visage. Elle ferma les yeux et renversa sa tête en arrière, gémissant et se mordant la lèvre. Elle voulait jouer, j'allais jouer. Vivement, j'enroulai mes bras autour de sa taille et la soulevai jusqu'à ce que son sexe soit à portée de ma bouche. Je me levais du lit et, tout en enfouissant ma langue dans son intimité, suçant et mordillant son clitoris, Kansas, elle, avait la tête en bas. Elle se contorsionna et s'arqua pour saisir de nouveau ma queue dans sa bouche. Je fus intraitable et me concentrai uniquement sur son plaisir à elle. Déterminé à lui arracher son orgasme le premier. Kansas se redressa, et resserra violemment ses cuisses autour de ma tête. Les yeux écarquillés, la tête en arrière. Elle tira brutalement sur mes cheveux avant de jouir contre ma bouche. Son corps entier fut pris de convulsions alors que je m'abreuvais de son nectar qui coulait sur ma langue et mon visage. J'allongeai délicatement Kansas sur le lit avant de prendre place entre ses cuisses. Mon nez dans son cou, je mordillai son oreille avant de sentir ses chairs s'étirer autour de ma queue. Sa bouche cherchant la mienne, elle se cambra et enroula ses jambes autour de moi alors que je plongeai lentement, très lentement en elle, savourant cette sensation de paix et de plénitude. Ses muscles s'étiraient autour de mon membre, en m'étranglant de plaisir. Je me retirai légèrement avant de plonger en elle jusqu'à la garde. Elle soupira de plaisir et murmura contre ma bouche pour que je recommence. Je ne me fis pas prier et réitérai mes assauts avant de la baiser sauvagement mes mains autour de sa taille fine. Kansas insinua sa main sur son clitoris et le caressa avant de le pincer entre ses doigts.
— Ryan... dit-elle en criant presque.
— Je le sens aussi, assurai-je la voix éraillée par le plaisir.
— Je vais... murmura-t-elle dans un soupir.
— Caresse tes seins Petit papillon de nuit, je m'occupe de ton bourgeon, dis-je en venant remplacer sa main.
Voir Kansas saisir ses seins dans ses mains, elle les caressa pour moi, pinça ses tétons alors que j'allais et venais en elle dans un rythme plus que soutenu. Je pinçai son clitoris et sentis tout son corps se contracter, ses muscles vaginaux étranglèrent brutalement ma queue et cela fut extrêmement douloureux et délicieux à la fois. Kansas hurla mon nom dans un cri de plaisir qui résonna dans tout son appartement. Son plaisir coula autour de ma queue et sur mes couilles. Son regard embué par le plaisir et son orgasme, furent ma perte. Je le sentis, cette boule de plaisir partir de mes reins et vriller douloureusement le long de ma colonne vertébrale avant de sentir mon bas-ventre se contracter et ma queue grossir en elle. J'explosai généreusement dans un jet salvateur et libérateur. Pris de spasmes, je m'écroulai, impuissant sur Kansas tout en continuant de jouir dans son antre chaude et humide. Mes bras autour d'elle, je roulai sur le lit pour ne pas l'écraser et resserrai ma prise autour de son petit corps chaud et tremblant de plaisir. Kansas caressa ma joue et tout en précipitant son visage dans mon cou.
— Ryan... murmura-t-elle en soupirant avant de répondre à mon baiser.
En silence, elle resta étendue dans mes bras, jouant délicatement avec mes tatouages. Mes doigts caressant son dos nu, je roulai dans le lit et l'embrassai à nouveau avant de semer une pluie de baisers dans son cou.
— Tu restes, me demanda-t-elle ?
— Sauf si tu veux que je parte, répondis-je.
— Non, on assumera la réalité au lever du soleil. J'aime profondément la nuit, ses secrets, et son silence.
— Moi aussi, répondis-je contre sa bouche.
Kansas me sourit et se cambra sous moi m'offrant alors la possibilité d'un second round.
Le lendemain, je fus réveillé par le bruit d'une musique et l'odeur du bacon frit mélangé à celle du café frais. Je me retournai et la vis depuis son lit, elle était debout dans la cuisine, vêtue de ma chemise, ses longs cheveux relevés dans une queue-de-cheval faite à la va-vite. Elle était penchée sur son ordinateur et semblait très concentrée. Lentement, vêtu seulement de mon jean, je m'approchai d'elle et posai un baiser sur sa tempe. Kansas se tourna vers moi et riva son regard au mien.
— Salut, dis-je.
— Salut, me dit-elle. Ton téléphone n'a fait que sonner, un certain Tiarnan a essayé de te joindre, j'ai répondu pour le rassurer.
— Oh et tu lui as dis quoi ? demandai-je tout en m'emparrant de mon téléphone avant de poser un chaste baiser sur sa joue.
— Que j'étais une amie, que tu allais bien et que tu dormais. Je lui ai aussi dit que tu le rappellerais quand tu serais réveillé.
— Je vais le rappeler.
— Il m'a dit que c'était à propos d'un séjour à la neige. Je n'ai pas tout saisi, mais il a dit que tu comprendrais.
— Ouais, mon cousin et mes potes ont organisé des vacances à la neige. Ils ont mis des mois pour s'arranger et trouver des solutions pour faire garder les enfants et s'offrir trois semaines dans un cottage de luxe à Aspen, dans le Vermont.
— C'est génial comme idée, non ?
— Oui, c'est génial, répondis-je tout en composant le numéro de Tiarnan.
Je mis sur haut-parleur et ce dernier décrocha presque aussitôt.
_ Allô ?
_ Salut mec, il y a un problème ? demandai-je.
_ Aucun, je t'appelais juste pour savoir comment ça allait. Flavie a reçu le faire part et ...
_ Ca va, je... Hier soir, je ne savais pas trop quoi en penser, ça m'a surpris, j'aurais cru qu'elle m'en parlerait. Notre entente est plutôt saine, je ne comprends pas pourquoi elle ne m'a rien dit. Mais ça va, ne t'en fait pas, ma psy m'a aidé à faire le point.
_ Attends, tu consultes une psy depuis quand ?
_ Hier soir, répondis-je en souriant.
_ Ta psy, c'est la femme que j'ai eu au téléphone ce matin ?
_ Ouais, d'ailleurs tu voulais quoi ?
_ Tu as passé la nuit avec elle ? demanda Tiarnan.
_ Tu es sur haut-parleur et je suis un homme libre et adulte.
_ Je suis heureux pour toi, Mec. Tu pourrais la convier, enfin si elle n'a rien de prévu pour les trois prochaines semaines, me proposa mon cousin.
Kansas me sonda et secoua vivement la tête avant que je ne réponde à mon cousin.
_ Kansas me fait te dire qu'elle est ravie de pouvoir te rencontrer, répondis-je tout en souriant et provoquant quelque chose qui je le savais allait probablement me mettre dans la merde.
Kansas écarquilla les yeux, se leva prête à prendre le téléphone, mais je fus plus rapide et je le mis hors de sa portée avant d'encercler sa taille et de la bâillonner en plaquant ma main sur sa bouche.
— Ryan, non... ! dit-elle la voix étouffée...
_ Je te laisse, on se voit plus tard, Kansas veut me parler. Tu pourras prévenir les autres pour sa présence ?
_ Pas de soucis, à plus Kansas, j'ai moi aussi hâte de te rencontrer, dit-il avant de raccrocher.
Je relâchai Kansas et cette dernière me fit face, je m'approchai d'elle, elle voulut parler, mais je posai mon doigt sur sa bouche pour lui intimer le silence. Tout en reculant jusqu'au canapé, je fis sauter un à un les boutons de ma chemise avant de la lui retirer. Elle termina nue devant moi. Je la renversai dans le canapé avant de m'allonger sur elle, couvrant son corps de baisers.
— Je sais ce que tu fais...
— Ah oui, et je fais quoi docteur ? demandai-je tout en happant son téton entre mes lèvres.
— Tu utilises le sexe pour me convaincre de t'accompagner et te suivre dans ton mensonge. Mais... Oh putain de merde ! Tu n'as pas le droit, c'est déloyale ! dit-elle en soupirant.
— Je n'utilise pas le sexe pour te convaincre. J'ai encore envie de toi, tout simplement et je te le fais comprendre en te vénérant comme la femme magnifique que tu es, le mérite, soufflai-je avant de plonger mon visage dans le pot de miel.
Ses doigts dans mes cheveux, ondulant contre ma bouche, Kansas gémit, se mordit la lèvre avant de jurer. Elle se cambra et tenta en vain de m'échapper. Mes bras autour de ses jambes, je la maintins contre ma bouche et elle hoqueta, se tordit dans tous les sens avant de céder et de hurler mon nom dans son orgasme. Essoufflée, elle s'allongea en position foetal dans le canapé avant de rouler sur le dos quand lentement, je vins prendre place sur elle. Je posai un chaste baiser sur ses lèvres avant d'inverser nos positions. Sa tête sur mon épaule, son nez niché dans mon cou, elle soupira.
— Pourquoi tu as menti à ton ami.
— Tiarnan est mon cousin. Je ne lui ai pas menti...
— Ryan...
— J'aimerais que tu m'accompagnes.
— J'ai un bar à faire tourner, je ne peux pas...
— Quand mon ex-femme et moi, nous nous sommes séparés, nos amis n'ont pas compris nos choix, ni nos raisons. Ruby est passée à autre chose, pas moi et depuis un an maintenant, mes amis tentent en vain de jouer les entremetteurs. Durant ces trois semaines, je vais devoir tenir la chandelle, les entendre parler de Ruby et de son mariage et personnellement, je n'en ai pas la force.
— Ryan...
— J'ai besoin de ton aide. Je sais qu'on ne se connaît pas et j'ignore quel sera notre avenir. L'idée est stupide, j'ai quarante ans passé et je n'ai pas envie de faire ça, mais tu ignores à quel point ils peuvent parfois êtres oppressants.
— Attends, tu me demandes quoi au juste ?
— En plus d'être ma psy, tu ne voudrais pas être ma petite amie, en échange je t'offre des vacances à la neige, je comble la perte de ton chiffre d'affaires pour le bar et...
— Ryan, je n'ai pas besoin d'argent.
— Je suis prêt à utiliser le sexe pour te convaincre.
— Ce serait déloyal !
— Je ne suis pas un mec parfait, reconnus-je.
— Pourquoi mentir et ne pas leur dire la vérité ?
— Parce que Ruby sera présente, les filles sont ses amies et je ne peux pas l'empêcher d'être là. Elle pense que ce serait l'occasion parfaite pour que je fasse connaissance avec son fiancé.
Kansas releva la tête et soupira avant de se redresser. Elle ferma les yeux et libéra mon érection qu'elle caressa et branla d'abord en douceur. Elle se mordit la lèvre et se pencha contre mon oreille avant de murmurer tout en s'empalant sur mon membre, avec une lenteur qui résonnait comme une torture.
— D'accord, je te suis, mais à deux conditions.
— Lesquelles ? demandai-je.
— Je déteste mentir et je vais devoir le faire à cause de toi.
— Ce n'est pas une condition... Oh putain ! ajoutai-je en grognant quand brutalement elle s'abaissa sur mon sexe, le prenant entièrement en elle.
— Je sais bien que ce n'est pas une condition, dit-elle tout plantant ses ongles dans mon ventre et ondulant d'avant en arrière sur ma bite avant de me mordre l'oreille.
— Kansas... soufflai-je.
— On devra rester le plus proche de la vérité à propos de nous deux.
— Ça me va...répondis-je tout en plaquant ma bouche sur la sienne.
— Deuxièmement... dit-elle en soupirant contre ma bouche. Va falloir être endurant monsieur Sandoval, parce que je ne suis pas une femme facile à suivre. Je vis ma vie à fond, sans retenue, sans restriction et sans me préoccuper des conséquences.
— Je pense pouvoir suivre, affirmai-je.
— Ah oui, et bien voyons cela, me dit-elle tout en se soulevant libérant mon sexe, trempé de son plaisir et extremement tendu.
Elle quitta le canapé et brusquement, je la vis me sourire et se rendre dans sa salle de bain. Sans attendre je la suivis et la plaquai contre le mur, ses seins contre la paroi en verre.
— Je ne suis pas fragile, Monsieur Sandoval.
— Tu ignores les conséquences que peuvent avoir ce genre de mots.
— Montre moi, me dit-elle tout en me défiant.
Je sondai son regard et aperçus une lueur qui fit écho à la mienne. Elle s'éveilla et je dus la restreindre par peur de la choquer et de lui faire mal. Kansas ignorait qui j'étais réellement tout au fond de moi.
La douche fut éreintant, lascive et passionnante. Allongée dans son lit, Kansas me regardait bosser depuis son ordinateur. Elle somnolait et quand son téléphone sonna, elle quitta son lit nue. Je posai mon regard sur son fessier et souris en apercevant les stries rougeâtres qui l'ornaient. Elle posa son regard sur le nom et déclina l'appel avant de s'approcher de moi.
— J'ai envie de sushi, tu en veux ?
— Tu m'invites ? demandai-je.
— Je vais commander, ensuite j'irais au bar, je dois réceptionner ma livraison, tu vas faire quoi ?
— Vu que tu bosses, je vais rentrer chez moi, préparer ma valise, et ensuite j'irais voir mes enfants.
— Ils s'appellent comment ? me demanda-t-elle.
— Mes enfants ? Kostya et Maïa. Kostya a douze ans et Maïa a huit ans. Mon fils aime la danse et ma fille le baseball. Et toi, tu as des enfants ?
— Non, je n'ai pas d'enfants et je n'en veux pas, jamais, dit-elle tout en s'habillant à la hâte.
— Kansas, tu sais que j'ai des enfants, ils font partie de ma vie alors j'espère que cela ne te dérange pas ? demandai-je.
— Tes enfants sont grands, ils ont leur maman et leur papa. Non, cela ne me dérange pas, mais personnellement, moi je n'en veux pas.
— Pourquoi ?
— Certaines personnes sont faites pour ça et d'autres non, tout simplement. Cela te dérange tant que ça ?
— Non, j'essaie juste de comprendre.
— Je crois qu'il n'y a rien à comprendre. Tiens, c'est la clé de chez moi. Tu fermes en partant, et si jamais ça te tente, je termine à minuit ce soir, me dit-elle dans un souffle contre ma bouche.
— La clé de chez toi ?
— Oui, fais comme chez toi et si jamais je ne te revois pas avant notre départ en vacances, je te dis à bientôt, dit-elle en m'embrassant langoureusement avant de partir.
Je répondis à son baiser avant de la regarder partir. Je me saisis de la clé et soupirai ne sachant pas quoi penser, ni quoi faire. Je me saisis de mon téléphone et passai un appel.
_ Allô ?
_ Salut mec, je te dérange ?
_ Je suis à la maison, pourquoi ?
_ J'ai besoin d'un conseil, tu as le temps pour un café ?
_ Oui, pas de soucis, on se voit dans une heure au café en bas de chez moi.
_ Merci, dis-je avant de raccrocher.
Une heure plus tard, je franchis la porte du café en bas de chez Tahoe. Ce dernier était déjà assis à une table. Il leva la tête et me sourit avant de se lever pour m'accueillir. Je m'installai et soufflai avant de voir une serveuse poser un café devant moi.
— J'ai commandé pour toi. Tout va bien ?
— Oui, tout va bien.
— Tiarnan nous a dit pour la nouvelle, comment tu le prends.
— Bien, je suis heureux pour Ruby. Nous sommes séparés et elle a le droit de refaire sa vie.
— Hum, tu nous as jamais dit pourquoi vous aviez divorcé.
— Un matin tu te lèves, te vois ta femme faire sa vie, s'affairer à ses activités quotidienne, préparer les enfants pour leur journée, elle oublie de te saluer et claque la porte de la maison. Puis le soir, tu rentres, tu la retrouves assise à sa coiffeuse, le regard fixé sur son téléphone. Elle te regarde et sans un mot va se coucher. Tu demandes ce qui se passe, pourquoi et tu réalises que cela fait des mois que cette vie est devenue la tienne. Quand j'ai voulu aborder le sujet, elle a éludé, puis un soir elle est rentrée, les enfants étaient chez Tiarnan. Elle s'est servi un verre de vin, l'a bu d'une traite et m'a dit qu'elle voulait divorcer.
— Mais tu n'as pas cherché à savoir, à sauver ton mariage ?
— Ruby ne voulait plus aller au club, elle ne me laissait même plus la toucher. J'ai accepté de lui donner un divorce avec un consentement mutuel à seulement quelques conditions non négociables. On avait une garde partagée pour les enfants, un planning structuré pour leur offrir un équilibre auquel on ne dérogerait pas, sauf en cas d'extrême urgence. On fêterait toujours leurs anniversaires ensemble. On se devait d'être honnête et de prévenir l'autre si on rencontrait quelqu'un. Mais surtout, on ne vous mêlait pas à notre divorce pour préserver notre amitié et ce quelque soit nos erreurs mutuelles.
— Ruby a accepté ?
— Oui, je lui verse une pension alimentaire, elle a gardé la maison et nous avons une bonne relation pour les enfants.
— Je ne sais pas comment tu fais, Ruby est la femme de ta vie.
— Elle l'a été, mais ce n'est plus le cas. Elle est la mère de mes enfants, je la respecte, mais je n'avais plus cette flamme en moi, celle qui nous à longtemps consumé.
— J'ai bien compris, tu as dit " je n'avais plus la flamme..." ce qui veut dire que tu l'aurais retrouvé, cette flamme ? demanda Tahoe.
— Je ne sais pas, hier soir, j'ai rencontré une femme. Jeune, solitaire, mystérieuse, et je l'ai convié à notre voyage pour Aspen.
— Je vois, tu fais ça pour ne pas avoir à affronter Ruby tout seul.
— En partie et parce que... même si j'adore vos femmes, je voudrais qu'elles me lâchent la grappe.
— Je comprends. Je suppose que tu te poses des questions à son propos.
— Elle m'a laissé les clés de chez elle et j'ignore comment le prendre.
— Pourquoi elle l'a fait ?
— Elle devait partir bosser, et elle m'a laissé sous-entendre que si je le voulais, je pourrais revenir la voir.
— Et toi, tu veux faire quoi ?
— Je vais passer l'après-midi avec mes enfants, on mange ensemble. D'un côté j'ai envie d'y aller, de l'autre, je ne sais pas, j'ai peur d'aller trop vite avec elle.
— Ryan, tu l'as invité à se joindre à nous et tu t'offusques pour une clé. Il y a longtemps avant tout ça, tu ne te serais jamais posé la question, tu aurais suivi ton instinct. Tout ce qui compte et ce que tu devrais faire, c'est d'être honnête avec cette fille. Tu devrais lui dire qui tu es, et penser à toi, à ce que tu veux vraiment. Tu es un homme libre, célibataire, si tu veux aller la voir, va la voir, si tu ne le veux pas, n'y va pas. Tant que tu es honnête avec elle ça devrait aller.
Avec Tahoe on parla longuement avant que je n'aille rejoindre mes enfants pour passer la journée avec eux.
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