Haramont, mon village
On devine ses jolis toits,
Pas près d'une voie de halage,
Largny et son moulin en croix
Salue, Haramont mon village.
Forêt Retz borde les maisons
Le vent pousse les feuilles mortes.
Vers l'Automne, un ru sans poissons
Glisse doucement entre portes.
Le facteur met chiens aux abois ;
Pies et Buses veillent funèbres ;
Chacun fait stère de son bois,
Les feux animent les ténèbres.
La scierie découpe discord
Café, épicerie l'un, l'autre
Fermés, petite école encor
Vie, dévotes en patenôtres.
Sur le mont, Harald mit les mains,
À Pierre Clouise tâtonne
Fontaine Pareuse chemins ;
Prieuré Longpré en Automne.
Jolis Pas de Moineaux osseux,
En pierre blanche expiatoire,
Le Meneur de Loups malchanceux
Au bas de l'Aisne, purgatoire.
Adapté d'un poème de Émile VERHAEREN (1855 - 1916) - "Un village"
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/emile_verhaeren/un_village.html
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