Une passante sous la pluie
Un refuge trouvé, sous un porche tranquille
Je regardais tomber, du ciel, une eau chagrine
Swing et jazz mélangés, sur la rue Saint-Martin
Mèlant aux effluves, néons luisants de ville.
Aussi subitement, la chaleur apparut
Des brumes s'élevant, vint une silhouette
Ondulante, fermée, tourmentée, femme inquiète
Visage si touchant , soudainement me plut.
(Beaudelaire)
Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !
Deux quatrains rédigés pour le sonnet de Charles Baudelaire, « À une passante », imprègnés des tercets du poète.
« le dernier vers du sonnet doit contenir la pensée du sonnet tout entière » selon Théodore de Banville.
http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_baudelaire/a_une_passante.html
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