Une mort sanglante
Un mal toujours plus profond en ma chair
Lame de fer s’enfonce dans le sang,
Perforant, mettant à vif tous mes nerfs
Yeux vitreux fixant l'ange trépanant
La masse qui fracasse ma tête
Fait bouillonner ma raison globules
Ce train qui bourdonnent et s'entête
L’acide des larmes coule et brûle
L’enfer d’une frayeur me cloue à la croix
Des mains sur mon cou l’étouffement, sors
De ce cauchemar l'espace d'un sort
Cercueil de chêne m'étreint par effroi
Sonnerie cri de nuit couche une dalle
Qui porte mon nom gravé dédale
D'un cœur kodo géant frappe et saigne
Le rythme s’accroît vit musaraigne
La scie entame ma cuisse morsure
Qui repeint mon lit de pourpre et de cendres
Chaque pas loin de toi et descendre
Lèvres lacérées tas de pourriture
Lépreuse amour fiancée barbelés
Ne serais-je qu’un tronc seins arrachés
D'où le cœur déchire les côtes en hurlant
Que je t’aimerais encore et pourtant
Mon âme surgira des enfers pour toi
Démon aux mains d'airain absous-moi
Le froid enrobe le cœur incendie
Tel linceul de stalactites bleuies
Brise mes os en un concert de dents
Ma carcasse avide te retienne
J’ai mangé une après l’autre mes dents
Sans faim jusqu'à ce que tu reviennes
Gencives cruor ont geint ton baiser
Au seuil de l'entre-deux monde pisser
Te dire que je t’aime en langue moussue
Saliver moult promesses coxigrue
Les yeux quittent leurs orbites et fixent
L’infinie solitude morbide
Et la mort qui tarde tant putride
Dors à côtés de moi longeons le styx
De toi je n'ai gardé qu'un trépassé
Le vide respire m’asphyxie
Regrets de ne pas savoir sans toi jouer
Cours nos chemins piégés tachycardie
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