Chapitre 1

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Début du récit dans un désert imaginaire. Pedro, personnage principal, est le shérif désœuvré d’une ville fantôme quasi-désertique. Les créatures démoniaques font partie du quotidien et n’effraient pas les rares habitants.


Minuit sonne sur les ruelles délabrées d’El Bordelo, désert d’Anderlizona, 13 âmes en vie, 3145 damnées, 0 béatifiée. Les coyotes hurlent, les ptéranodons volent bas et les vautours arrachent les yeux aux pendus des carrefours.

- Saturday Nite Fever, la routine, rumine Pedro calé dans sa chaise roulante. Alberto pousse un soupir de lassitude. Tous deux savourent en silence leur saké brûlant.

- Eh merde, lance d’une voix aigüe une silhouette falote surgie du néant, tâtant avec ennui l’étoffe de son veston. Me suis fait un accroc en sautant la clôture.

- Fais pas chier, Charlie, répondent les 2 buveurs de saké. Un bruit de chute suivi d’un gémissement interrompt le duo.

- S’rait temps de nettoyer ce cimetière ! Tous les cercueils ressortent, nom d’un Mort ; je viens de trébucher sur celui du Commandeur.

- Ils dérivent, Charlie. Ils dérivent plein nord vers le Pôle. Tant qu’ils n’émergent pas, il est inutile de les tabasser à coups de pelle. S’il leur arrive de déchirer cette satanée moquette vert pomme…

- Mon gazon anglais ! Mon merveilleux gazon anglais !

-…que vous entretenez avec un entêtement digne de plus nobles causes, c’est pour surmonter la couche basaltique qui affleure par endroits.

- Quel pays ! dit Charlie en redonnant vie au pli impeccable de son Jean Samplon ; ici l’écorce terrestre est si mince qu’il suffit d’un coup de pioche pour recevoir un volcan dans la tronche.

-Silence ! Coupa Alberto. Ça fait un an qu’on l’a recueilli ici et on dirait qu’il débarque de la veille…C'était en 1920 ou 30... sans calendrier, comment savoir..

Un bruit sourd ébranle le sol du cimetière

- Qu’est-ce qui se passe ? interrompt Alberto d’une voix anxieuse. Vous n’entendez pas cette rumeur qui émane du Mont Latsos ?

- Allons, Bert, tu ne reconnais pas le rot habituel de minuit et quart de Marianne, notre vieux volcan fidèle qui digère ?

- Me suis toujours demandé, pourquoi « Marianne » ?

- Référence musicale au geyser Old Faithfull, conclut Pedro, qui s’aperçut que Marianne Old Faithfull avait une heure de retard. Une première, dans ce monde figé, semblait-il, pour l’éternité.

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