Acte: XIII
Cher Journal
Je sens des complications venir et remuer le fond de mon être vide et sans coeur. Ça me rappelle ce temps où l'amertume faisait partie intégrante d'un quotidien que je reniais dû aux coups de poings, aux crachats en pleine figure. Tout ça n'avait pas de sens, ce n'était qu'une réalité abjecte et sans scrupule où la vérité n'était que dérisoire. Ce genre de réalité peut transformer un homme ou une femme en monstre.
A l'heure actuelle, j'ai une vie bien remplie, une femme qui aime le personnage que je représente chaque jour chaque heure ... Des patients qui viennent me voir pour trouver des réponses à leur questionnement, mais moi que me reste-t'il si ce n'est ce journal et mes addictions ?
Tel un auteur qui écrit pour se vider la tête, j'écris par besoin et ne cherche pas à m'oublier de l'intérieur mais à creuser le vide qui se trouve à l'extérieur des gens.
J'ai remarqué que ça me remplissait le coeur. Car cela me crée des souvenirs qui remplissent ma mémoire de choses inutiles car les meurtres, les masques sont des créateurs de dopamines qui sont indispensables à ma survie.
Si j'avais été différent, j'aurais été sûrement un psychologue banal avec un passé de non tueur uniquement manipulateur et calculateur. Mais la vie en a décidé autrement.
Je me suis disputé avec Helena par rapport au retard que j'avais eu suite à ce fameux rendez-vous avec Charlie. Le problème, c'est que je suis bloqué. Cette pauvre Helena veut qu'on rencontre sa famille et cette semaine, on doit aller voir Isabella, sa tante. En soi, ça ne me dérange pas mais elle travaille au gouvernement. De plus, ce genre de personne mériterait des coups de couteau car elle a une influence un peu trop grande sur Helena. De plus, son mari travaille dans les renseignements, ce qui veut dire que je devrais les supprimer un jour.
Autrement dit, la mort de Charlie plus celle de son père devront attendre.
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