Acte VI
Cher journal
J'ai regardé une dernière fois la maison où il vivait. Après un trajet d'une heure, je suis arrivé au Père-Lachaise, le cimetière où avait lieu l'enterrement de Catherine.
Le parking était très occupé. En sortant de ma voiture, j'ai été abordé par Sandrine, une amie de Helena. Elle se présenta et m'annonça qu'elle avait eu un accrochage avec un autre véhicule près de la Plaine Saint-Denis.
Déçu de ne pas profiter de la souffrance d'Helena, j'aurai voulu la manipuler et jouer avec elle comme la poupée brisée qu'elle aurait dû devenir. Dommage.
Je lui ai demandé si cela était accidentel ou intentionnel. Elle m'a répondu qu'elle ne savait pas et qu'elle était à l'hôpital Saint George.
Elle m'a aussitôt proposé de rester aux funérailles. Elle semblait avoir besoin de réconfort et j'avais envie d'une nouvelle marionnette. Je me suis attardé avec elle. Je n'avais rien prévu.
Il y avait un silence de tombe monumental. Je fus surpris par l’absence de membre de sa famille. Catherine m'avait montré des anciennes photos d'eux. Seuls, Sandrine et moi étions présents avec une dizaine de collègues de travail en uniforme.
Cette situation m'a rappelé un souvenir très ancien. Lors des obsèques de ma tante, Léonard et moi avions délaissé ceux qui l'ignoraient pour se joindre à son cortège funéraire. J'ai perdu contact avec lui. Tout ça, c'est du passé.
Après avoir mis de la terre sur la tombe et avoir repris ma voiture, je suis allé rapidement à l'hôpital. Le personnel soignant a refusé que je la voie. Elle était en salle d'opération et aurait ensuite besoin de repos.
Je repasserai dans deux jours. Je suis reparti comme je suis arrivé à mon appartement. J'ai élaboré un plan stratégique où je serais le maître des cartes, adapté à la situation actuelle. La destruction mentale et physique des personnes de mon choix fera mon bonheur personnel.
Une citation : " Je ne me sens coupable de rien. Je me sens mal pour ceux qui se sentent coupables " Ted Bundy, un collègue de l'ombre.
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