Chapitre 1
Ce matin-là, je m’étais réveillé avec une étrange sensation, ça me serrait la gorge comme si j’allais pleurer, mais c'était bizarre, rien de triste ou autre chose dans le même genre ne s’est produit.
A part la disparition de papa.
Ici Le Désastre n’était pas encore passé. Pourtant dans pratiquement tout le Japon, il est passé et à tué toutes les personnes présentes. Tout le village le sait mais personne ne s’inquiète de sa possible venu. Comme si ce malheur n’existait pas et n’était que le fruit d’une imagination trop débordante.
Bref j’arrivais enfin à m’auto-convaincre que cette sensation n’était rien et essayait d’en faire abstraction. Et je n’ai pas que ça à penser et à faire, il est pratiquement 11 heures du matin et il faut que je fasse à manger et que j'aide pour d'autres tâches encore. Quand j’étais en bas des escaliers, j’interpellai ma mère :
-Ohayo maman.
-Ohayo Asuo, tu as bien dormi ?
Elle regarde l'heure et rajoute :
-Mais je pense que oui vu l'heure qu'il c’est.
-Même si je dors toujours très longtemps, je ne fais pas toujours des beaux rêves comme on pourrait le penser. Répondis-je en m’affalant sur l’une des chaises de la cuisine.
-Si tu le dis, me dit-elle d'un air très dubitatif sur ce que je viens de dire. Tiens ton petit déjeuner, rajoute-t-elle en poussant le plateau qui était devant elle. Contenant du thé et des petits gâteaux secs.
-Arigato.
-Quand tu as fini, lave la vaisselle, et ensuite tu devras aller chercher les matériaux écris sur ce papier, et tu sais très bien chez qui aller, non ?
-Oui, chez Otsu, dis-je en prenant une gorgée de thé.
-Très bien, je retourne dans l'atelier.
-OK, à plus.
-À plus.
Après avoir fini mon petit déjeuner, m'être lavé, habillé et avoir fais la vaisselle, je partis tout de suite pour chez Otsu.
Bon il faut quoi comme matériaux aujourd'hui... bois et métal...
C'EST TOUT ?!
D'habitude, elle veut au moins 10 fois plus de matériaux, mais bon, c'est tant mieux, ça fera moins lourd à porter, me suis-je dis. Mais c’est vraiment trop beau pour être vrai.
Une fois arrivé devant le magasin je me dis que la liste était trop courte pour être vrai. Puis quand je vis qu’il y avait une file d’attente qui serpentait entre tous les différents stands et bâtiments. Cette file faisait plus de 20 mètres de long !!
A ce moment là, je me dis que le karma existait pour de bon.
Comment ça se fait, c'est jamais arrivé auparavant surtout que là c’est l’heure de commencer à préparer à manger donc normalement il n’y a aucune raison pour qu’il y ait autant de monde, surtout que je fais toujours en sorte d’aller acheter les matériaux aux environs de midi pour qu’il n’y ait pratiquement pas un chat.
Mais bon, je n'ai pas le choix, je vais devoir attendre…
Après plus d'une heure d'attente, à avoir tapé du pied, à insulter tout les gens de cette file un par un et tremblé de tout mes membres par les températures hivernales présentes depuis pratiquement 2 mois, je venais enfin d'arriver à la fin de cette misère et j'ai enfin pus acheter ces maudits matériaux et rentrer avec.
Après 30 minutes de marche (je n'avais malheureusement pas le droit d'utiliser ma moto pour aller acheter des matériaux) j'étais enfin rentré à la maison. Une fois entré dans l'atelier où le feu crépitait me collant limite à ce dernier. Quand ma mère me vit, cette dernière me dit :
-Ba dis donc, tu en as mis du temps pour aller acheter le peu de choses que je t'avais demandé.
-Il y avait pratiquement 6 mètres de file d'attente. Dis-je en ressortant dehors malgré le besoin de me réchauffer pour aller chercher les matériaux et les déposer dans leur caisse respective.
-OK, dit-elle en soupirant, bon je vais aller toucher deux mots avec le patron de la boutique, parce que c'est surtout grâce à moi que sa boutique marche aussi bien, dit-elle avec un sourire sournois, tout en commençant à mettre son manteau.
-Fait comme tu veux, moi je vais aller préparer à manger.
-Bon, je pense rentrer dans environ 30 minutes, donc fais que tout soit prêt quand je rentre.
-Ne t'en fais pas pour tout ce qui concerne la cuisine et tu devrais le savoir. Aujourd'hui je pense faire des onigiris au thon, au saumon et au poulet, ça te convient ?
-Oui, de toute façon, je dois partir livrer l'épée d'un ami, donc met-moi mon repas dans un bento.
-OK, à plus tard.
-À plus.
Enfin seul, m'étais-je dit, je peux pour une fois de nouveau faire des onigiris, ça faisait des mois que je n'en avais pas fais. Bon allons voir le garde-manger si il y a tout les ingrédients nécessaire. Je partis directement vers le sous-sol où il y a le garde-manger.
Après avoir fouillé pendant plusieurs minutes j'avais trouvé tous ce qu'il me fallait. Bon maintenant je peux aller faire à manger. Heureusement, on a un cuiseur à riz amélioré par les soins de maman, le riz cuit en à peine une dizaine de minutes au lieu d'environ 30 minutes en temps normal.
Une fois le riz en cuisson, je coupe les poissons en fine lamelle. La viande, elle, a finit en émincé et cuit dans la poêle avec de la sauce soja. Une fois le riz cuit, j'en ais fait des triangles et j'ai posé sur chaque triangle sois du saumon, sois du thon, sois du poulet.
Au bout de 20 minutes et quelques je finissais de cuisiner et maman venait de rentrer, pile au bon moment vu que son bento était déjà prêt. Quand elle entrait dans la cuisine je lui dis :
-Yo, tu as pu négocier avec le patron du magasin ?
-Encore mieux, tous ses matériaux sont à moitié prix en présentant cette carte à la caisse et en plus on passe prioritaire si il y a une file d'attente trop longue.
-Génial !! Ca va réduire nos dépenses et on va pouvoir se faire plaisir plus souvent.
-Oui, enfin ça on verra, bref, mon bento est prêt ?
-Oui je viens de le finir, dis-je en le lui tendant.
-Parfait. Je pense rentrer dans environ 2 jours, donc occupe toi bien de la maison et de la boutique.
-Oui, ne t'en fais pas pour ça, tu me connais, et bien, à dans 2 jours.
-A dans 2 jours. Sayonara. Dit-elle en passant le pas de la porte.
-Sayonara.
Sayonara… C’est le dernier mot que je lui ai adressé, pensant qu’elle reviendrait bel et bien dans 2 jours.
Foutaises.
Le Désastre vient de tout faucher sur son passage… Me faisant tomber me fracassant tout le corps contre le mur le plus proche, ce qui me fit perdre connaissance.
Quelques temps plus tard, je me réveillai, le crâne en sang, totalement frigorifié par la porte que je supposai ouverte et une brume aussi épaisse qu’un lourd voile de soie était présent.
Je ne voyais rien, entendait très mal, j'avais les oreilles qui sifflaient.
Tout mes sens étaient perturbés.
Mais j’avais une seule certitude. Tout le monde était mort. Ma mère était morte.
Je suis l’unique survivant de se massacre.
Le seul…
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