A coeur ouvert
Salut,
Ouais cette introduction n'est pas la meilleure qui soit. Je ne sais pas comment commencer ce texte qui t'est destiné. Devrais-je utiliser l’une des formules de politesses de ces lettres bien écrites et professionelles ou employer quelque chose de plus personnel, intime ? Enfin tu me pardonneras de toute façon, tu sais que je n’ai jamais su écrire correctement ce genre de choses. Tu me charriais toujours avec ça. Et moi je continuais à venir te demander de l’aide. Et toi tu continuais de râler, m’embêter mais tu m’aidais à chaque fois à rédiger ce truc correctement. C'est toi le beau parleur après tout.
Enfin je m’égare. Tu dois te demander pourquoi je t’écris, moi qui ne prends jamais volontairement un stylo pour rédiger un texte … En la raison est assez simple : tu me manques. Enormément. Atrocement. Inconditionnellement. Cette distance me tue petit à petit. Pas au sens littéral bien sûr, rassure-toi. Je sais que cette situation est provisoire mais bon sang ce que j’ai hâte de te retrouver ! Tout me manque : nos soirées blottis l’un contre l’autre devant une série nulle juste pour passer du temps ensemble, ton parfum, tes bras autour de moi, tes lèvres contre les miennes ou encore ma peau contre la tienne. J’en suis même venu à te chercher dans le lit le soir tu imagines ? Mais bien sûr, la place est vide. Au départ je me disais que ça faisait plus de place pour moi mais maintenant, le lit me semble trop grand. Peut-être trouves-tu ça ridicule ? Peut-être pas. Si ça se trouve tu ressens aussi ce grand vide causé par l’absence.
Honnêtement, je ne sais pas ce que nous ferons à ton retour. Quelles activités occuperont nos journées ? La routine reviendra-t-elle facilement ? Mon esprit est actuellement incapable de se projeter jusqu’à ce moment. Je sais qu’il ne reste plus que quelques jours avant que tu reviennes mais le temps me semble vraiment plus long que d’habitude, comme s’il s’allongeait, s’étirait inlassablement. J’ai l’impression que cet avion n’atterrira jamais, que nous ne nous reverrons jamais, que tu ne rentreras jamais à la maison. Je peux t’imaginer si facilement lever les yeux au ciel en lisant ça. Tu me sortirais sûrement que c’est ridicule et irrationnel. Tu as toujours été le plus rationnel de nous deux après tout ! Laisse-moi être le romantique. Chacun son rôle ! Mais on peut toujours échanger, ne t'en fais pas.
En fait j’ai menti, enfin je n'ai pas été tout à fait honnête. Je sais quelle sera la première chose que je ferais en te revoyant dans cet aéroport : je t’embrasserai. Et au diable les regards désapprobateurs ou dégoutés. Au diable les messes basses des autres et les commentaires choqués. Même les regards un peu trop curieux ne m'atteindront pas cette fois. Les autres peuvent bien allez voir ailleurs si on y est. Qu’ils se mêlent de leur vie privée et qu’il me laisse profiter de nos retrouvailles ! Pour une fois, je compte bien ignorer les autres pour profiter de nous. Et cette fois-ci, laisse-moi faire le premier pas.
Je crois que je vais m’arrêter là. Je ne suis même pas sûr que cette lettre ait du sens. Je t’avoue que je ne compte pas vraiment me relire ou je risque de la froisser et ne de jamais te l’envoyer. Alors pardonne mes phrases maladroites et le manque de structure. J’avais juste envie de t’écrire un truc et de te parler à cœur ouvert.
Prend soin de toi et rentre vite à la maison.
Je t’attends.
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