5.
L'acceptation. Celle de notre destin, de ce qui peut arriver, de tout. Même lorsque nous ne sommes pas dans un processus de guérison, fatalement, nous devons tous faire face à ce moment dans la vie où l'on se demande si on doit accepter ou non ce qui nous arrive. Que ce soit positif ou non.
Ces dernières semaines, j'ai l'impression de vivre cela. Dois-je juste accepter ce qui vient, mon caractère – qualités comme défauts – ou si je peux changer tout ça pour réellement faire ce qui me plaît. La réalité ou mes rêves. Comme si les deux n'étaient pas possibles. Devenir fataliste ou idéaliste.
Si tout n'était qu'un choix définitif, la vie serait ennuyeuse. Même tout ne repose que sur les options que nous décidons de prendre, des chemins que l'on emprunte, tout est possible d'être modifié. Du moins, j'aime le croire.
Cela me permet d'espérer que mes erreurs, mes mauvaises décisions ou tout autre chose que j'aurais fait n'ait aucune incidence, à long terme, sur ce que je veux faire. Que je prenne un boulot ennuyeux tout en me permettant d'accomplir l'un de mes rêves, que j'expérimente des choses sans que cela ne définisse ma destinée.
Est-ce que croire en cela fait de moi une trop grande rêveuse ? Quelqu'un qui vit trop loin de la réalité ?
J'ai bien trop peur d'avoir une vie marne, d'être enfermée dans un schéma où aucune fantaisie n'a sa place. Je n'ai pas envie de perdre cette âme d'enfant que j'essaie de préserver, quitte à passer pour une personne trop immature, car je sais que ce sera la fin de celle que je suis.
Alors que je crois que c'est l'enfant en moi qui est face à cette situation d'acceptation : grandir ou rester telle qu'elle est. Et pourquoi pas...les deux ? Grandir, agir en adulte responsable, tout en conservant cette fantaisie et la folie de l'enfance afin de ne pas perdre la tête ?
Et si le plus grand mal de notre époque venait de là : et si on nous poussait à vieillir trop vite ?
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