Hier, mon stylo est mort, en même temps que la pluie qui a décidé de tomber, me stoppant dans mes pensées. Comme si le destin avait essayé de m'envoyer un message subliminal.

Donc, apprendre à dire « non », tout un programme sur lequel je reviendrais sûrement.

Aujourd'hui, tout va bien.

C'est si rare que je le pense qu'il m'a semblé nécessaire de l'écrire.

Pour une fois depuis un moment, je me suis levée tôt par envie. J'ai embarqué mon ordi (au cas où), mon carnet et mon appareil photo. Et, après des détours dans la ville, je me retrouve à l'un des rares lieux qui me fait un bien immense. Malgré le vent, la fraîcheur de l'hiver austral ou encore le bruit des voitures, rien ne remplace et ne brise l'effet de l'océan sur moi.

L'océan, les vagues, l'air marin. Je suis née sur cette île, j'ai grandi entre la mer et la montagne et rien ne saurait me rappeler davantage la chance que j'ai d'être proche de l'eau.

Si beaucoup ne jurent que par les remparts, la forêt et les montagnes, je sais que je ne saurais vivre sereinement si je suis bien trop loin de l'océan.

Parfois, il ne me faut rien d'autre que le léger goût de sel que dépose le vent sur mes lèvres, le ballet hypnotique des vagues contre les rochers et leur chant, apaisant mon esprit et mon âme, pour aller mieux, qu'importe ce qui a pu m'arriver. Ce serait presque magique.