Samedi 04 avril 2020
Il est 10h30. Je suis installée sur une chaise, dehors. Ce n’est pas si évident d’écrire sur un ordinateur en plein soleil, mais je tente le coup. Il fait bon, le week-end s’annonce superbe.
Je brave la petite fraîcheur avec ma robe légère et mon petit gilet. J’ai mis un bandeau de soie dans mes cheveux, mes lunettes de soleil, et je profite. Je n’ai pas passé une bonne nuit.
Mon fils est venu nous réveiller en plein milieu de la nuit car il avait entendu des forts miaulements de chat qui lui ont fait très peur. Il était dans tous ses états ! Je ne sais pas s’il a fait un cauchemar ou s’il a réellement entendu ces miaulements plaintifs, mais je suis étonnée de n’avoir moi-même rien perçu. Habituellement j’ai le sommeil très léger et je me lève même au moins deux fois par nuit pour ouvrir la porte ou la fenêtre à mes chattes. Mais cette nuit-là, rien. Il semblait tellement désespéré (étant donné qu’Hermione, la plus jeune, passe presque toutes ses nuits dehors), que j’ai regardé à l’extérieur avec une lampe torche, si je ne voyais rien d’anormal. Il n’y avait que les chevaux, j’ai appelé, mais Hermione n’est pas venue.
J’ai rassuré mon fils comme j’ai pu, en lui disant qu’elle n’était pas le seul chat dehors, que peut-être les forts miaulements qu’il avait entendus venaient d’un chat amoureux... Il est remonté se coucher, mais moi, je cogitais. Et si Hermione était blessée, quelque-part, appelant au secours ?
J’ai donc passée une nuit coupée de réveils ponctuels, angoissée et les sens en alerte, essayant d’entendre chaque son plus intensément au cas où les miaulements se feraient à nouveau entendre.
Ce n’est que très tôt le matin (ou peut-être était-ce encore la nuit) que je l’ai entendu à la fenêtre donner des coups de pattes pour que je vienne lui ouvrir. Quel soulagement !
Haaa, le soleil chauffe, que c’est bon.
J’essaie de ne pas plisser les yeux malgré mes lunettes, c’est difficile. Mais après, il y a ces deux rides entre les yeux qui restent marquées, et c’est moche ! Il faut que je détende mon visage. Hors de question de rentrer, il fait trop beau pour s’enfermer.
Hier, je n’ai pas réussi à rester chez moi pour faire ma marche quotidienne. Plus qu’assez de tourner en rond dans le jardin !
Il y a un chemin de randonnée qui passe derrière la maison, et qui reste dans le périmètre autorisé du 1 kilomètre. Nous avons donc été nous promener avec le chien (histoire d’avoir une excuse de sortie, je sais, ce n’est pas bien). Ça ne représentait pas grand-chose, mais qu’est-ce que c’était agréable de sortir de chez soi, je veux dire, vraiment sortir !
Je suis même repartie pour un tour ! Une marche sportive, rapide, seule sur ce second tour, et sans attestation ! Quelle rebelle je fais !
En rentrant, je me suis attaquée à une tâche indispensable mais douloureuse : l’épilation ! Confinée oui, poilue non !
Et je suis bien contente, car je suis bien ce matin, jambes à l’air au soleil !
Nous avons prévu de nettoyer la terrasse aujourd’hui, pour y installer le mobilier de jardin. J’adore, ça annonce les beaux jours, les barbecues, la bronzette !
Nous ne savons pas encore combien de temps cette situation durera, mais les beaux jours rendront cette époque de nos vies plus facile à supporter. Enfin, j’espère.
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