17. Mes mains contre mes tempêtes
Une minute de lecture
17. Mes mains contre mes tempêtes
Je n’ai plus tendu les bras
pour qu’on vienne me sauver.
J’ai compris
que personne ne le ferait à ma place.
Alors j’ai levé mes propres mains,
pas pour frapper,
pas pour fuir,
mais pour tenir debout
quand le vent soufflait trop fort.
Mes mains, ouvertes,
fragiles,
mais pleines de moi.
Des mains qui apprennent à dire non,
qui repoussent doucement
ce qui ne nourrit pas,
ce qui ronge,
ce qui blesse.
Des mains qui se posent
sur mon cœur en désordre,
comme on calme une mer agitée.
Des mains qui recousent les déchirures
à petits points patients,
sans attendre qu’on vienne
les applaudir.
J’ai levé mes mains
contre mes tempêtes,
et j’ai tenu.
Sans héros.
Sans promesse.
Juste moi,
et la force
d’y croire encore.
Annotations