24. Écrire pour respirer
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24. Écrire pour respirer
J’ai pris un stylo
quand les mots restaient coincés
au fond de ma gorge.
J’ai écrit
parce que parler
me faisait trop mal.
Chaque ligne
était une bouffée d’air,
chaque mot posé
une porte entrouverte
sur un peu de lumière.
J’ai écrit
ce que je n’osais pas dire,
ce que je n’arrivais pas à hurler.
J’ai écrit pour vider mes nuits
de leurs fantômes,
pour donner un nom
à mes silences.
Les pages ont recueilli mes peurs,
mes colères,
mes désirs étouffés.
Elles ont tout pris
sans juger.
J’ai écrit
non pas pour être lue,
mais pour me retrouver.
Pour me rappeler
que ma voix existe,
même quand personne
ne tend l’oreille.
Écrire pour respirer.
Pour tenir.
Pour rester vivante.
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