C'est ainsi que je décidai de les suivre jusque chez elle. Dans quel but exactement ? Je n'en savais rien, sans doute pour lui jeter à la figure toute cette colère enfouie en moi, lui avouer mon indignation, ma souffrance, tous ces sacrifices que j'avais faits par amour pour elle et qu'elle piétinait... Mais je ne pensais pas aller aussi loin. La jalousie me fit disjoncter complètement et m'entraîna vers un point de non-retour. Aujourd'hui encore, je ne comprends toujours pas ce qui s'est passé ce jour-là, et personne ne peut pardonner cette... attitude...

Lorsque je sonnai à sa porte, Elsa m'ouvrit la porte en nuisette de satin, la mine mi-aguicheuse, mi-boudeuse, un rien mutine même. La transparence de sa tenue dévoilait sa nudité sous-jacente et excitait ma folie soudaine :

• Qu'est-ce que tu veux, Patrick ? me fit-elle.
• C'est plutôt à moi de te retourner la question, ma belle !
• Je ne vois pas bien où tu veux en venir… Et puis, je ne suis pas seule.
• Ca je le sais, espèce de traînée !

Je la bousculai dans l'entrée, la plaquai contre le mur en claquant la porte derrière moi.

• Arrête, tu me fais mal...
• Non, c'est toi qui me fais mal ! rétorquai-je.

Je l'embrassai de force et introduisis sans ménagement trois doigts dans son vagin pendant que mon pouce titillait son clitoris. Elle tenta de se débattre, sans succès.

• Tu aimes jouer les salopes, hein ? C'est ça ? Alors je vais t'en donner pour ton argent, je vais te défoncer la chatte comme une pute... Et manque de bol pour toi, il n'y aura pas de spectateurs....
• Arrête, me supplia-t-elle les larmes sur les joues, s'il te plaît !

J’en oubliai totalement la présence, dans l'enceinte de sa maison, de son nouveau mec, alerté par ses hurlements. Il dégringola de l'étage pour surgir derrière moi et m’étrangler  afin de mettre fin à mes ardeurs et permettre à sa dulcinée de se dégager de mon emprise.

Quand elle fut libre, je me pris un coup de boule en pleine tête et un coup de genou dans l’abdomen de la part de ce chevalier sauveur qui vociféra à plein poumon toute sa haine contre les types dans mon genre :

- Dégage de là, espèce d’enculeé ! Dégage sinon je t’achève !

Elsa s’était réfugiée en pleurs dans ses bras. Quant à moi, groguis par les coups et réalisant petit à petit ce que je m’étais apprêté à faire à la femme que j’aimais, je finis par débarrasser le plancher sans demander mon reste. Ce ne fut qu'arrivé chez moi que je m'écroulai sur mon clic-clac, horrifié par le monstre que j’étais devenu.