Ode à la Terre
Les rugissantes autos passent à toute allure
Entre les grands poteaux. Nature métallique
Le triste paysage ! Borne téléphonique
Brume boue et rambarde aux mille éclaboussures
Hier l’homme a chanté en construisant les murs
Aujourd’hui le temps est devenu rouge brique
Vois, la lune est de plâtre et l’air bleu électrique
C’est ce que les grands arbres coupés nous susurrent
Le goudron a coulé comme coulent les lames
De pluie dans le sol, la ville est sale et morte
Le bitume engloutit les fourmis et cloportes
La lumière le vent et le cœur d’une femme
Ville d’espoirs noyés horizon macadam
La nuit pleure et gémit quand je frappe à ta porte
Ton visage apparaît je ris et tu m’emportes
Délicieuse accalmie des plaintes de mon âme
J’aspire à d’autres cieux et j’expire en questions
A la vue des fumées des laideurs des gravats
Ta main frôle la mienne dans le matin froid
Mon remède c’est ta calme respiration
Tes yeux verts au printemps c’est ma douce évasion
Ton corps est mon exil mon ailleurs est ta voix
Mon amour aujourd’hui est pour ton nom, Gaïa
Et pour chaque jour gris doré par notre union
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