Avec...
Avec à peine la foi
Pour ouvrir nos grands yeux
Tu m’émeus je t’aime toi
Vagabondons à deux
Dans la farandole vivante
Petit manège en tourbillon
De perce-neige en cotillon
Comme la fête est vivifiante
Avec un pâle courage
Pour donner le sourire
Où fleurit le naufrage
De mon âme qui chavire
Je danse et joue avec ta joue
Où poils soyeux poussent avec joie
Cache-cache derrière les rideaux flous
Soleil ! je compte jusqu’à trois
Avec un peu de force
Pour raviver faiblesse
C’est là que ça se corse
Et là que l’on se blesse
A pleurer comme des gamins
A s’aimer toutes voiles dehors
A exulter au corps à corps
En fredonnant sur le chemin
Avec un spleen sans nom
Pour éclairer le ciel
D’une comptine-chanson
De grisaille éternelle
Ouvre la serrure de ton coffre
Chante donc, amour, que tu me l’offres
La clef d’argent qui déverrouille
Ton cœur ardent, avant qu’il rouille
Avec cette énergie
Qui s’appelle fatigue
Avec si peu de vie
Qu’on dansera la gigue
Sur nos tombes quand sera
Passés de ce monde au-delà
Puis dénoncés devant Saint Pierre
Avant d’accéder aux enfers
Avec infiniment
De torpeur-lassitude
Et ce « faire-semblant »
D’avoir sa complétude
Compter sur soi soustraire autrui
De l’équation de notre ennui
Revenir fort devenir fou
S’aimer encore et puis c’est tout
Avec un monde si laid
Qu’il fait l’indignation
Mais qui parfois me plait
Quand on crie mort aux cons
Mais j’ai paumé mon espadrille
Et mon poncho s’est envolé
Quelque part ici dans cette ville
Quelque chose de moi a brûlé
Avec la délivrance
Qui arrive tôt ou tard
Et les nouvelles semences
En dormance au placard
Les fleurs pousseront dans les champs
Et les herbes de la saint Jean
Nous guériront de nos maux durs
Ainsi la Lune nous rassure
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