L'invitée de dernière minute

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Gabrielle s’était plongée dans le travail afin d’oublier la douleur des dernières semaines. Si elle avait un jour douté de l’emplacement de son cœur, elle savait désormais très bien où il était, tant il se serrait aux moindres souvenirs de Sacha. Elle avait perdu le goût de beaucoup de chose mais pas de la domination. Son travail et les sévices corporels qu’elle infligeait à ses amants s’étaient révélés salvateurs. Elle termina de lire la dernière proposition d’article de l’édition de Mai et décida qu’il était temps d’y aller. Son sac en main, elle prit l’ascenseur et une fois dehors, héla un taxi et se fit conduire à ses appartements. Dans son salon, tout le monde l'attendait déjà.

- Je vois que vous êtes prêtes. Bien. J’arrive tout de suite.

Les clefs toujours en main, elle rejoignit sa chambre dans un roulement de hanche. Ses invitées commenceraient les festivités sans elle.

L'espagnole ôta ses vêtements, les posa délicatement sur la commode et s’approcha de sa grande armoire dont elle ouvrit les battants. D'un oeil connaisseur, elle inspecta chaque pièce avec attention. Sous ses doigts glissaient dentelles, soie, latex. La jeune femme s’empara alors d’un ensemble en cuir noir et caressa la lingerie avec délice. De toute sa collection, ce body était son préféré.

Elle libéra ses seins de leur carcan, fit glisser son tanga le long de ses cuisses et observa son corps nu dans le grand miroir en face du lit. Son reflet lui rendit son regard triste et elle ravala un sanglot. Puis, son attention se reporta sur le body. Une jambe après l’autre, elle prit son temps pour jouir du toucher du cuir sur sa peau. L’habit lui enserra les hanches puis le ventre, marqua sa taille une fois en place. Puis, elle plaça les baleines sous sa lourde poitrine et observa le résultat.

Ses courbes étaient parfaitement soulignées, particulièrement avec ce soutien-gorge qui laissait ses seins à découvert. Les bonnets n’étaient alors que des supports pour les mettre en valeur et les tétons ressortaient comme des bijoux posés dans leur écrin. Elle écarta les cuisses pour vérifier que tout était parfait. Le cuir s’ouvrit en une fente et révéla son sexe humide. Aucune barrière au plaisir avec ce body, tout était directement accessible. Elle l’avait déjà porté sous une robe courte et la caresse du vent sur sa vulve mise à nue l’avait rendu folle de désir. L’ouverture du vêtement se prolongeait jusqu’à l’arrière et les bandes de cuirs se rejoignaient juste au-dessus de son anus, tel un string. A part cette particularité, le reste du body était sobre. Ainsi, compléta-t-elle sa tenue par de hauts talons aiguilles et sortit de la chambre en y laissant ses soucis.

Les gémissements qui s’échappaient de son salon la mirent en appétit. Elle pénétra dans la pièce comme un prédateur et analysa ses proies une à une. La première était allongée sur le canapé, une main fourrée dans son intimité. Ses seins aux auréoles brunes se balançaient aux rythmes de ses caresses. La deuxième l’observait avec de grands yeux affamés. Ses mains étaient liées dans son dos de telle sorte qu’il lui était impossible de s’en servir. Ses chevilles subissaient le même sort, et la belle se trouvait bloquée dans une position révélatrice et vulnérable. Quand sa longue chevelure rousse lui tombait devant le visage, elle la remettait en place en secouant la tête, faisant carillonner les grelots sur ses seins. Derrière elle, une magnifique féline à la peau noire, offrait sa langue à la bouche de sa compagne. Ses cheveux crépus étaient décorés de petits joyaux, assortis à son plug anal. Sa partenaire, quant à elle, portait un collier dont la laisse pendait entre ses seins en l’attente d’un maitre.

- Mes jolies, arrêtez un peu et écoutez-moi.

Au son de la voix de leur maitresse, les petites esclaves se retournèrent tout de go, impatientes.

- Ce soir, j’ai envie de jouir comme jamais, alors j’attends de vous un spectacle grandiose. Je veux des cris, je veux des claques, je veux des fessées. Je sais que vous en êtes capables alors épatez-moi.

- Oui, Madame !

Gabrielle fut satisfaite de cette réponse à l’unisson et s’approcha de la rouquine. Elle lui tourna autour, inspectant la solidité des nœuds. Elle se pencha en avant, offrant sa féminité à la vue des trois autres et chuchota à l’oreille de la captive.

- Qui a osé te faire prisonnière ?

Un tension palpable prit possession de la pièce. Le temps s’arrêta et la jolie rousse n’osa répondre tout de suite. Gabrielle lui mordit le lobe de l'oreille avant de poursuivre son interrogatoire.

- Les nœuds ne sont pas assez serrés, tu pourrais aisément t’enfuir si tu le voulais. Tu veux t’enfuir, Ruby ?

L’intéressée secoua la tête vivement dans un mélodieux son de grelots. Gabrielle posa son indexe sur le cou de la rousse et caressa sa peau pâle couverte de tâches de rousseur. Elle descendit lentement le long de la clavicule, ravie de voir son jouet respirer de plus en plus fort. Elle descendit, toujours lentement, si lentement que la jeune femme se tortillait pour accentuer le contact. Quand l’espagnole arriva au niveau de l’arrondi des seins, elle poursuivi son chemin. Elle contourna le téton prisonnier de son bijou musical et une fois en dessous, elle utilisa tout ses doigts pour faire rebondir la poitrine offerte. Elle se délecta du plaisir ancré sur le visage de sa victime et brisa la mélodie d’une claque violente sur le sein droit. La jeune fille tira sur ses liens dans un gémissement et elle se mordit la lèvre.

- Qui ? Réponds-moi.

La voix autoritaire de l’hispanique donna des frissons à toute son audience et la rouquine osa enfin prendre la parole.

- Aurore…

- Brave petite.

Elle délaissa sa première proie pour reporter son attention sur celle qui avait outrepassé ses droits. La femme allongée sur le canapé s’était relevée et mise à genou en entendant son nom. La tête baissée en signe de soumission, elle attendit sa sentence. Gabrielle avança à pas lents, le son de ses talons étouffés par le tapis persan.

- Regarde-moi.

Aurore releva le menton et regarda sa maîtresse droit dans les yeux, une lueur de défi au fond du regard.

- Alors comme ça, tu te permets de jouer avec ce qui m’appartient ? Et tu te caressais avant que je n’arrive, non ?

La malice fut remplacée par la crainte quand Gabrielle s’empara de la cravache posée sur la table basse.

- A quatre pattes et écarte tes fesses que je vois tout.

Aurore s’exécuta. Toutes ses amies la regardaient avec intensité. Le premier coup résonna dans la pièce pendant de longues secondes. Le deuxième fut rapidement suivi par d’autres. Les fesses rebondies étaient désormais rouges. Aurore, les deux lobes toujours maintenus écartés, dégoulinait de plaisir. Elle aimait se faire punir et elle redoublait d’imagination pour être à chaque fois la première à l’être. La morsure de l’instrument de torture faisait vibrer son corps et tous ses orifices suppliaient que cela ne cesse. Pourtant, Gabrielle stoppa son dernier geste et positionna l’outil sur le clitoris de sa victime. D’une pression, elle réussit à lui arracher un autre gémissement obscène. Satisfaite de l’avoir rendue ainsi dépendante, l’espagnole retira la cravache trempée et la posa sur les lèvres de Ruby.

- Lèche.

L’ordre électrifia la rouquine qui avala goulument la cyprine de son amie. Aurore, quant à elle, bouillonnait. Elle voulait jouir et cette salope de Gabrielle la laissait en plan ! Elle reprit ses caresses malgré l’interdiction. Le plaisir enfla jusqu’à exploser. Prise de spasmes, elle se roulait dans la douceur du tapis. L’orgasme s’intensifia quand elle senti le talon aiguille contre l’un de ses tétons. Elle ouvrit les yeux sur une Gabrielle au regard tueur.

- Tu connais la punition pour celle qui jouit en première.

Aurore s’en fichait. Ainsi se laissa-t-elle faire quand sa maitresse lui enfila un bandeau. Elle guida la jeune fille sur la table basse, où elle la fit s’allonger confortablement. Elle noua des liens de soies aux pieds de la table et bloqua poignets et chevilles de la petite effrontée. Une fois Aurore attachée en étoile, elle la laissa là et continua l’inspection de son harem.

- Tu es bien belle, Myriam.

Gabrielle ne pouvait détacher son regard du bijou figé dans l’anus de l’Africaine. Elle toucha le plug et son esclave gémit. Elle commença ses attouchements et se délectait du contrôle qu’elle exerçait sur sa belle. La quatrième soumise semblait en transe devant ce spectacle.

- Madame, est-ce que je peux l’embrasser ? S’il vous plait…

- Mais bien sûr. C’est demandé si gentiment, Lilly.

Faisant trainer sa laisse sur le parquet, Lilly s’approcha de sa partenaire et lui déposa un baiser timide sur les lèvres.

- Par contre, si tu l’embrasse, utilise ta langue, petite chienne !

La femme se mit à quatre pattes et tortilla des fesses. Sa queue de renarde se balança de gauche à droite et elle enroula sa langue autour de celle de l’envoutante Africaine. Gabrielle adorait le fétiche furry de sa douce et ne put s’empêcher d’attraper la fourrure dorée. D’un petit coup sec, le plug sortit de son fourreau de chair avant de se faire de nouveau aspirer avec avidité. Les deux femmes se dévoraient l’une l’autre, comme dans l’impossibilité de rassasier leur faim de luxure. La laisse fermement tenue dans une poigne vigoureuse, la tigresse d’ébène guidait son amie dans ses caresses. Les mains restantes attrapaient, giflaient, tiraient. Dans leur folle étreinte érotique, elles avaient perdu la notion du temps et ne prêtaient plus attention au monde extérieur. Face à ce spectacle des plus excitants, Gabrielle sourit, satisfaite. Elle aimait voir ses jouets prendre du plaisir mais maintenant, il lui fallait aussi sa dose. Délaissant les deux amantes, elle se retourna vers Ruby, toujours attachée.

- Niña, je te détache si tu promets d’être sage. J’ai besoin de ton aide.

Sa soumise acquiesça vivement dans un tintement de grelot. Gabrielle s’empara d’un couteau, d’une bougie et d’un briquet. De la pointe de la lame elle dessina un chemin sur la peau d’ivoire de la rouquine jusqu’à ses liens. Elle coupa la corde d’une main habile et l’arme tranchante libéra la belle de ses dernières entraves. Sur sa peau, de légères marques attestaient de son supplice.

- Allume la bougie.

Ruby obtempéra et observa sa maîtresse s’assoir à califourchon sur la bouche d’Aurore, prisonnière de sa position en étoile sur la table basse. Quelques petits coups de reins suffirent pour que les coups de langues fassent leur effet. Gabrielle frottait son clitoris sur le visage de sa victime sans vergogne et forçait cette dernière à n’utiliser sa langue que sur son anus.

- Ruby, à chaque fois qu’Aurore s’arrête ou ne lèche pas que mon cul, tu fais couler la cire.

- Où ça, Madame ?

- Comme tu veux, ma belle mais commence par ses seins et descend jusqu’à sa chatte.

A ses mots, la petite rousse s’extasia devant la vulve imberbe de sa compagne, espérant pouvoir au plus vite voir la cire chaude dégouliner entre ces lèvres charnues. Heureusement, Aurore aimait tout particulièrement la punition de la cire. Aussi, sa peau ambrée se retrouva vite zébrée de cire pourpre, recouvrant ses tétons, son ventre, et l’intérieur de ses cuisses. Lorsque la téméraire insoumise osa encore une fois fourrer sa langue où elle ne devait pas, Gabrielle donna le signal et Ruby s’empressa d’approcher la bougie de la terre promise. Au moment où la goutte brûlante allait enfin se figer sur le bouton durci d’Aurore, la sonnette retentit.

- Gabrielle… C’est moi, Sacha.

Un silence de mort s’abattit dans le salon. Tout le harem se figea et attendit les ordres de leur maîtresse. Tremblante, Ruby n’eut pas le temps d’éteindre la bougie et avant que Gabrielle n’ait pu stopper son geste, la perle de cire tomba entre les lèvres d’Aurore, lui arrachant un cri de jouissance. Les yeux de la rouquine s’écarquillèrent de peur face au regard meurtrier de l’hispanique. Cependant, Gabrielle se releva calmement, délaissa son orgie et rejoignit la porte d’entrée qu'elle ouvrit sans hésitation.

- Les filles, je crois que la dernière des catins vient enfin pointer le bout de son nez.

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