Chapitre 31 - Je t'aime
J'appuie mes mains sur mon ventre en me disant que demain je vais avorter. Le délai est bientôt écoulé.
J'attends que la personne derrière moi se fasse entendre.
- Alicia ? demande cette voix que je connais par cœur.
Je me retourne en étant soulagée que ce soit Raphaël et pas un tueur. D'ailleurs, c'est étrange que cette idée m'ait traversé l'esprit.
- Qu'est-ce que tu me veux encore ? j'interroge après avoir repris mes esprits. Je pensais que tu ne parlais plus au comte.
- J'ai une entente cordiale avec cette personne, réplique-t-il. J'ai su que tu allais venir parce que Gunnarson a la langue bien pendue. J'ai donc accepté l'invitation.
- Je n'ai pas été assez claire dans mes propos la semaine dernière ? je continue sur le même ton.
- Avant que tu me rayes de ta vie, je veux te dire ce que je ressens, dit-il d'un ton neutre.
- Parce que maintenant tu ressens des choses ! je m'exclame d'une intonation cinglante.
- Je veux que tu sois près de moi... hésite-t-il.
- Tu me l'as déjà dit.
- Parce que...
Ma patience est vite poussée à bout. Son hésitation est trop longue. Je passe devant lui sans le regarder dans l'espoir de rejoindre la fête.
- Parce que je t'aime putain ! crie-t-il. Il a fallu que je te perde pour m'en rendre compte.
Sa voix me fait sursauter et elle résonne dans les caves. Je me retourne vers lui complètement sous le choc.
- Est-ce que je viens de rêver ? je bégaie.
- Je t'aime Alicia, reprend-il en s'approchant de moi.
Je me perds dans ses yeux bleus et je redeviens vulnérable.
- Est-ce que c'est réciproque ? Ou étais-tu avec moi juste mon argent et mon pouvoir comme les autres.
- Quel idiot ! je craque en pleurant. Tu ne sais pas à quel point je t'aime.
Il me prend dans ses bras et je sens cette odeur qui m'a tant manqué. Je ne veux plus jamais être séparé de lui.
- Je ne pensais pas te convaincre si vite Alicia. J'avais prévu autre chose, dit-il gêné.
Il sort un écrin de sa poche qui s'ouvre sur une bague en diamant.
- Je ne l'ai jamais demandé à personne, avoue-t-il les yeux dans les yeux. Alors, je te le demande à toi. Acceptes-tu de devenir ma femme jusqu'à la fin de notre vie ?
Je ne veux même pas réfléchir comme une femme censée le devrait car je sais que c'est lui l'homme de ma vie. Après tout ce que nous avons vécu, je veux lui appartenir, être lié à lui pour toujours.
- Bien sûr ! je m'exclame en pleurant à nouveau.
Il m'embrasse avec tous son amour, toute sa passion et toute son âme. J'ai l'impression qu'il joue sa vie dans ce baiser.
- Je t'aime, répète-t-il encore. Tu es la seule personne qui a toujours été fidèle et sincère avec moi. Tu ne m'as jamais abandonné alors que moi...
- Tu m'as tellement manqué Raphaël, je le coupe.
- Je suis désolé pour tout le mal que je t'ai fait, s'excuse-t-il. Je ne veux plus être séparé de toi.
- J'aimerais partir d'ici, je lui confis.
Il me prend la main et nous partons discrètement du domaine du comte. La Ferrari roule très rapidement.
- Pourquoi tu roules aussi vite ? je demande à moitié effrayée.
- Parce que j'ai envie de toi, avoue-t-il.
Je me tais durant tout le trajet en faisant en sorte que Raphaël ne soit pas trop excité. Après ce qui me semble une éternité, il se gare devant la porte du garage.
- Je vais te faire suer toute la nuit mon amour, chuchote-t-il avant d'ouvrir la porte de la maison.
La seule chose que je retiens de ces paroles c'est que pour la première fois, il m'appelle « mon amour ».
Mon fiancé m'entraîne à sa suite dans sa chambre. Il retire rapidement ses vêtements pour se retrouver en caleçon. J'ai presque oublié à quel point il a un corps de Dieu.
- Cette robe est difficile à enlever, grogne-t-il en se disputant avec la fermeture.
Il retire celle-ci avant de la faire voler à travers la pièce.
- Tu es canon en petite culotte mais pour moi tu es encore trop habillée, murmure-t-il de sa voix si sexy.
Avant que je dise quoi que ce soit, je me retrouve sur le lit complètement nu. Mon fiancé m'embrasse sur la bouche dans le cou et mon excitation monte aussi vite qu'une étoile filante.
Je le touche à travers son boxer et constate que son niveau d'excitation atteint son paroxysme.
- Je vais jouir si tu n'enlèves pas ta main, gémit-il.
- Tu n'aimes toujours pas quand j'ai le contrôle de ton désir, je susurre.
Pour toute réponse, il enlève ma main puis retire son dernier vêtement. Mon fiancé se colle à moi avant de me pénétrer sauvagement.
- Je serais le seul à t'amener au septième ciel bébé, murmure-t-il entre deux poussées.
Je ne tarde pas à lancer des gémissements bruyants.
- Raphaël !
- Continue de gémir mon prénom mon amour. J'aime ça.
La pression dans mon bas ventre se libère et j'explose en même temps que lui en criant son prénom.
- J'avais oublié à quel point c'était intense, je soupire dans l'oreiller.
- N'espère pas qu'on s'arrête là, ricane Raphaël à côté de moi. Je te laisse cinq minutes.
Après avoir repris mon souffle je lance :
- Tu aimes tous contrôler mon amour.
- Je garde le contrôle dans tous les domaines Alicia, tu le sais.
- Sauf celui-là.
Je fais glisser ma main sur son membre pour le caresser. Je vois sur son visage crispé qu'il tente de se retenir pour me contredire. Je me colle contre lui en accélérant le frottement.
- Non de Dieu Alicia, gémit-il quand son érection est assez importante.
Je l'embrasse sur le torse pour descendre vers le centre de son désir.
- Tu triches en me regardant avec ses yeux là, grogne Raphaël.
Je le suce comme un bonbon en même temps que je continue mes caresses.
- Je ne dis pas mon dernier mot, dit-il en essayant tant bien que mal de se retenir même s'il est trop tard.
Pour lui montrer son échec, je cesse mes activités pour m'empaler sur son pénis.
- Admet ton échec, je gémis en entamant des vas et viens.
- C'est tellement bon Alicia, soupire-t-il vaincu.
Il balade ses mains sur mon corps. Quelques secondes plus tard, nous jouissons ensemble et je m'effondre sur son torse.
- Tu es vraiment une déesse, dit-il. Et j'ai vraiment été un idiot de t'avoir traité comme un objet, parce que l'amour n'a pas de prix.
- Le principal c'est qu'on soit ensemble maintenant.
- Et je ne vais pas te laisser dormir de la nuit.
Il me fait basculer pour se mettre au-dessus de moi. Raphaël m'embrasse tendrement sur la bouche afin de me montrer son amour.
- Cette soirée a été difficile. J'aimerais me reposer, je le supplie tandis qu'il continu ses caresses.
- Tu ne vas pas t'en sortir comme ça demain, ronchonne-t-il en rabattant la couverture au-dessus de nous.
***
Je me réveille doucement dans les bras de mon fiancé. Je suis tellement heureuse que nous soyons à nouveau réunis. Afin de ne pas le déranger dans son sommeil, je m'extirpe doucement du lit pour aller dans la salle de bain. Je suis vraiment soulagée de ne plus avoir à faire la prostituée. Bientôt, tous mon entourage sera au courant de ce renversement de situation et je serais heureuse de le leur annoncer.
- Tu voulais prendre une douche sans moi, chuchote Raphaël avant que je ne sursaute.
- Tu étais si mignon endormi, je le taquine.
Visiblement monsieur n'est pas d'humeur à discuter car il me plaque contre le mur avant de m'embrasser sauvagement. L'eau coule sur nos corps nus et ajoute une ambiance sensuelle. Mon fiancé me pénètre avec force et m'arrache des gémissements de plaisir.
- Tu m'appartiens Alicia, susurre-t-il. Je t'aime plus que tout.
Annotations