Chapitre 2- Le magicien cliché

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-Le journal de Ryu, deuxième chapitre : le magicien cliché-

Avant de reprendre le cours de mon histoire, je me rends compte que je ne me suis même pas présenté. Je m'appelle Ryu Zack, Zack étant le nom de mon père, que ma mère m'a donné à la naissance. D'après ma mère, je suis le portrait de mon père, à part pour les yeux, que je tiens d'elle. Je suis plutôt grand, j'étais même le plus grand du village du haut de mes 1m80, mais il parait qu'il existe des gens bien plus grands dans le monde alors je suppose que mon village était juste petit. J'ai donc les yeux de ma mère, à savoir des beaux yeux bleus comme l'océan – du moins c'est ce que disais Granny quand j'étais petit- et les cheveux de mon père, noirs comme la nuit. J'avais pour habitude d'avoir les cheveux longs quant j'étais petit, mais avec mon voyage j'ai préféré les couper court, c'est plus pratique. Comme je faisais la plupart des taches physiques au village à cause du manque d'hommes, je suis plutôt musclé. Là encore, j'étais le plus fort du village, mais je ne sais pas si ça veut dire grand-chose. Enfin, voilà pour ma description, j'espère que vous y verrez plus clair à présent. Reprenons maintenant le cours de mon histoire.

-quelque part dans le pays d'Antan, à l'Ouest de son village de départ-

Quant Ryu se réveilla, la seule chose qu'il put voir furent deux énormes yeux violets qui le fixaient, juste au-dessus de son visage.

Ryu était encore fiévreux de son hypothermie, et affaibli par le manque de nourriture et de sommeil. Son cerveau, encore embrumé par le sommeil et surchauffé par la maladie, n'était pas prêt à régir si tôt à la surprise.

Il cessa de fonctionner.

Ainsi, lorsque Ryu se réveilla, alors que l'inconnu l'observait (peut-être d'un peu trop près diront certains), la seule chose qu'il put faire c'est lâcher un petit cru aigu, avant de s'évanouir.

-une durée indéterminée plus tard-

J'émerge finalement dans un lit étranger, sous un toit inconnu, une silhouette assise à mes côtés. Je me sens super faible, et j'entends déjà mon ventre gargouiller. La silhouette se lève alors, et je me souviens du magicien cliché qui m'avais sauvé le jour d'avant (enfin j'espère que ça ne fait qu'une journée).

D'une voix douce et posée, l'inconnu s'adresse à moi.

« Je vais chercher à manger. »

Sans plus d'explication, l'inconnu quitte la pièce sans aucun bruit, comme s'il glissait sur le sol.

Mon cerveau se remet petit à petit à fonctionner, et je me rends compte que mon corps est en parfait état, de mes pieds à mes doigts qui étaient pourtant gelés. « L'inconnu doit m'avoir soigné » pensé-je.

Quelques instant plus tard, l'inconnu reviens avec un plateau repas qu'il dépose sur mes genoux. Avant même qu'il ai fini de le poser, je commence à dévorer le contenu du repas.

L'inconnu jusqu'alors emmitouflé dans sa cape, enlève sa capuche, laissant tomber de longs cheveux bleus qui semblent irréels. Ses yeux violets semble percer à travers mon âme, et son visage est fin comme celui d'un elfe, mais ses oreilles ne sont pas pointues, donc ça ne doit pas en être un. C'est la première fois que je vois un être aussi étrange, au point que je ne suis même pas sûr qu'il soit humain. La vision de cet homme irréel me stoppe dans mon élan, et la nourriture m'en tombe de la bouche.

L'homme éclate de rire, et son rire est cristallin et léger, c'est le plus beau son que j'ai jamais entendu.

« Et bien, je sais que mon apparence peut choquer, mais tout de même ! »

Confus, je rougis.

« Excusez-moi, je ne voulais pas être impoli, mais je n'ai jamais rencontré qui que ce soit comme vous. »

L'inconnu redeviens sérieux en un instant.

« Oui, ça je m'en doutes, vu que moi non plus. »

Je ne comprends pas bien ce qu'il veut dire par là, mais comme il ne développe pas plus, je ne vais pas le forcer.

« En tout cas, merci pour tout, sans vous, je serais mort de froid et de faim. Si je peux faire quoi que ce soit pour vous remercier, monsieur... ? »

En fait, maintenant que j'y regardes de plus près, mis à part son apparence étrange, il a l'air d'avoir mon âge.

« Je m'appelle Desner. Et pas la peine de me remercier, je n'allais quand même pas te laisser mourir. Mais dis-moi, kietu ? Je ne t'ai jamais vu par ici. »

« Je viens d'un village à l'est, au pied des montagnes, et j'allais à la capitale pour disons des affaires personnelles. » Je ne peux quand même pas lui dire que j'ai déserté, on ne sait jamais.

Desner eu l'air étonné par ma réponse.

« A la capitale ? Sans bagages et en plein hiver ? Je ne doutes pas de tes capacités mais vu l'état dans lequel je t'ai récupéré, tu ne dois pas bien te rendre compte où se situe la capitale. Il faut environ 3 semaines de marches en partant d'ici, tu sais ? »

J'avoue que je commençais à me douter que je m'étais trompé sur les distances, mais d'autant, ça choque un peu mon égo.

« Euhhhhhhhhhhhhh.... Disons que j'ai peut-être mal lu l'échelle de ma carte... Est-ce que tu saurais où je peux trouver des vivres et des habits pour le voyage, ou quelqu'un pour m'emmener ? »

Le visage de Desner s'illumina d'un coup.

« Mais bien sûr ! Si tu veux bien de moi, je vais t'y emmener. J'ai le pressentiment qu'il se passera des choses intéressantes avec toi, puis de toute façon je m'ennuie un peu ici... Laisse moi 10 minutes et je serais prêt à partir ! »

Je ne suis pas contre ton enthousiasme, mais calme toi un peu mec, je viens juste de me réveiller alors que j'étais au bord de la mort.

« Ça serait génial ! mais est-ce que je pourrais me reposer un peu d'abord ? Je me sens encore un peu faible.. Partons demain, d'accord ? Au fait, où sommes-nous ? »

Desner se calma d'un coup. Si je ne l'avais pas déjà vu faire tout à l'heure, j'aurais presque cru qu'il faisait la gueule.

« Pas de soucis. Nous sommes actuellement chez moi, et plus précisément où, ça je ne saurais pas trop te dire, étant donné que c'est un peu au milieu de nulle part.. Il y a bien un village pas trop loin au nord, mais je n'y vais jamais parce que les villageois ont peur de moi. »

Je comprends mieux son enthousiasme à partir d'ici avec moi, qui n'ai pas peur de lui. Bon, donc si je comprends bien, il vit tout seul ici, au milieu de nulle part ? C'est un peu étrange, mais vaux mieux ne pas le vexer avec des questions trop poussées.

« Je me sens un peu mieux maintenant, tu me ferais visiter ta maison ? »

« Tu es sûr ? ça va nous prendre un peu de temps, tu sais ? »

C'est quoi ta maison, un château ?

« Pas de soucis, ça me fera un peu d'exercice. »

« bien, suis moi alors »

Tout bien réfléchis, j'aurais du refuser au moment où il m'a dit que ça prendrais du temps. Desner ne vit pas dans une maison, c'est carrément un château. Il y a plus de 10 chambres, 8 salles de bain, une énorme cuisine, une salle à manger gigantesque,... et encore, j'ai été obligé d'arrêter la visite, apparemment il y a aussi un sous-sol..

« Euh Desner, dis-moi, tu es le prince ou quelque chose du genre ? »

Avec un sérieux à toute épreuve, Desner me répondis :

« Oh non, je suis le Roi d'un pays bien plus au nord, mais je ne me plaisais pas là-bas, alors je suis parti voyager à travers le monde. J'avais prévu de passer quelques temps ici, alors j'ai fait construire une réplique 1/10e de mon château, mais j'avoue que j'ai vu un peu grand, je me sens un peu seul.. »

Je comprends mieux pourquoi les villageois ont peur de toi, mon pauvre ! Tu n'as aucun sens de la réalité.

« Mais, il y a un truc que je ne saisis pas, tu as juste abandonné ton pays comme ça ? Ca ne pose pas problème ? »

« Non, tu vois, je viens d'un pays bien plus au Nord, aux coutumes qui peuvent sembler étranges. Chez nous, tous les 10 ans a lieu un énorme tournoi, où tous les prétendants au trône s'affrontent, et tout le monde peut se présenter. N'ayant pas de famille, j'ai été recueilli par un forgeron (très sympathique, sois-dis en passant) qui croulais sous les dettes. Il allait être jeté en prison à cause de celles-ci, alors je me suis inscrit au tournoi, et j'ai gagné. Je suis donc devenu le roi. Mais le forgeron a fini par mourir de vieillesse, et je m'ennuyais dans ce pays où la violence règne, alors que je déteste me battre. Je suis donc parti en voyage à travers le monde pour découvrir mes origines dont je ne sais rien. Et me voilà. »

Ouah. J'ai donc à la fois un roi et un super combattant en face de moi. Je ne l'aurais jamais cru si il n'avait pas cette apparence si étrange et ce château totalement démesuré.

Après avoir discuté encore un peu, j'ai fini par me prendre d'affection pour Desner, bien qu'il n'ait aucun sens de la mesure, et que ses émotions passent de tout à rien en un instant. Je lui ai alors expliqué mes véritables raisons d'aller à la capitale, et comme son seul but est de chercher ses origines et que j'allais beaucoup voyager, il me proposa de m'accompagner dans ma quête de paix.

C'est ainsi que le lendemain matin, après une bonne nuit de sommeil, je me dirige vers le hall du château, mon sac sur les épaules (avec plus de provisions et de quoi dormir dehors), pour repartir vers la capitale, mais cette fois avec Desner.

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