J'ai un truc sur le coeur et j'ai besoin d'en parler...

Je trouve qu'il est de plus en plus difficile d'écrire des histoires et de les partager sur le net, durant cette période que je trouve de plus en plus anxiogène. Les gens sont de plus en plus virulents sur les réseaux sociaux en ce qui concerne les histoires qu'ils jugent "woke". Et puis que je n'écris que ça, je suis de moins en moins à l'aise de partager tout ça sur l'atelier des auteurs. J'écris pour moi, pour les minorités, pour donner une voix à ces gens qui n'arrivent pas à en parler. J'écris pour les marginaux de la communauté queer depuis longtemps, mais cette constante peur de me faire lyncher par les haineux du web, me freine. Je constate aussi que les cons sont devenus de plus en plus vocaux depuis le terme présidentiel de Donald Trump et depuis que J.K. Rowling s'affiche ouvertement transphobe sur les réseaux sociaux.

L'extrème droite se sert d'eux comme des boucliers contre tout arguments portant sur l'inclusivité. On voit de plus en plus de mèmes en ligne qui se moque des communautés LGBTQ et des parents qui refusent que leurs enfants soient affectés par notre soit-disant agenda. Je n'écris pas mes histoires dans le but de transformer les gens en queer. C'est stupide comme raisonnement. J'écris ces histoires pour les gens qui ont besoin d'être représentés dans les oeuvres littéraires. Je suis né comme ça. Je n'ai pas choisi à devenir queer. J'aurais pu choisir de faire semblant d'être hétéro, mais j'aurais eu une vie malheureuse. Pourquoi est-ce si difficile pour les gens d'accepter que nous ne sommes pas tous parreils ? Je pointe du doigt les religions organisées qui ont fait de la vie de mes semblables, un enfer. Je pointe du doigt l'extrème droite qui n'arrête pas de traiter mes semblablers de toiletteurs d'enfants, de pédophiles, de criminels, d'aliénés mentaux, de monstres. Je pointe du doigt ces gens qui n'arrivent pas à accepter leurs proches, leurs enfants, leurs anciens compagnons tels qu'ils sont. Je méprise ces gens. Je méprise leur haine. Je méprise la douleur qu'ils affligent à mes semblables. Oui, je suis très de gauche. Je sais que la plupart de mes lecteurs n'aiment pas quand on s'affiche ouvertement sur notre alignement politique, mais je suis comme ça.

Bon... c'est tout ce que j'avais à dire.

Y a-t-il quelque chose que vous avez sur le coeur et que vous ressentez le besoin d'en parler ?