Juste pour de faux
Ho ! Des petites fourmis !
Acte I
Fourmilière Nord-Est
Couloir Perséphone au très grand musée d'Artfourmi aborigène
*
Caporal Fourmigéni-Fourmillé- Deux Camarades fourmis
*
Où l'on voit que Fourmillé fait bien ce qui lui plaît.
Caporal Fourmigéni, (l'antenne vibrante) :
Serrez-vous ! Serrez-vous ! En colonne ! Han dey !Han dey ! le long des murs de la galerie Perséphone ! S'il vous plaît ! Fourmillé cessez de bavarder ! Han ! Dey Han ! Dey !
Fourmillé (agitant sa mandibule)
Gna gna gna ! Ces balades du samedi, j'en peux plus : ça m'ennuie !
Camarade 1
Arrête de ronchonner, c'est bien mieux que de creuser !
Caporal Fourmigéni :
Colonne entièèère arrêtez-vous, passez devant, ceux qui voient flou !
Fourmillé (fléchissant les pattes)
Je mangerai bien à ton réservoir, ouvre la gueule fais déversoir.
Camarade 2
'our'illé 'our'oi c'est tou'our dans ma casserole que tu 'estoies ?
Fourmillé
Tu pré-digères si soigneusement, la bouffe en toi c'est vivifiant. »
Caporal Fourmigéni
Je vois Fourmillé, qu'on n'a pas attendu que je cause, je voulais pourtant ordonner une pause. La prochaine galerie sera la bonne, nous approchons du but, restez bien en colonne.
Fourmillé se retourne, dos au caporal fait fi de ses dire et reprends l'attirail, décidé cette fois de rentrer au bercail.
Caporal Fourmigéni
Fourmillé mon ami où croyez-vous aller ?
Fourmillé
Je ne crois rien du tout, c'est un fait, je m'en vais. Ces œuvres aborigènes, où l'on voit semble-t-il, nos pattes mises en scène par un peintre subtile, ne sont rien qu'hédonisme d'une poupée dite artiste. J'ai bien mieux à m'en faire qu'à vous obéir, et plutôt qu'à la guerre, je vais droit me dormir. En mon lit ou en galerie le choix restait à faire, mais ici on se gèle je rentre à Tintagel. »
Le Caporal complètement sec face à l'insolent digère l'échec et ne pouvant surseoir à trouver la réplique, fait donc demi tour, et ravale sa pique.
C'est à cet instant précis de la narration dramatique, que le couloir s'effrite et que les murs abdiquent. Tout soudain, Fourmillé de sa troupe est coupé.
Acte II
Fourmilière Nord-Est-extérieure
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Fourmillé-Le chât Timent
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Où l'on voit que Fourmillé négocie adroitement
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Un chat nommé Timent, recherchant la chaleur écrase de son séant le très grand musée d'Artfourmi.
Fourmillé s'extirpant de la motte, aborde le chât Timent en criant.
Fourmillé (s'égosillant du gésier)
Ho ! Dupoilu ! Ta chaise est à son aise, placée là sous ton cul ? Sais-tu qu'à cette heure, au musée sous tes pieds, des fourmillons se meurent écrasés, assommés.
Le chât Timent (tendant l'oreille)
Ho ! Une toute petite fourmi ! Je te trouve bien furieuse toi en bas qui me crie et tu n'es pas bien grande pour dire ces vilenies ! Je n'ai jamais goûté, mais il faudrait peut-être, je pourrais te manger, commencer par la tête...
Fourimillé
Je ne suis guère urbain, il est vrai, j'en conviens. A ma décharge, savez-vous, j'ai vu tout un musée choir à mes genoux. Si vous en étiez d'accord, messire le Félin, vous vous déplaceriez d'un tout tout petit rien. Et je pourrais alors peut-être à mon tour œuvrer vers la porte et porter mon secours.
Le chât Timent (un rien narquois)
Le ton un peu plus bas convient mieux au débat, il se pourrait que j'accède à vos desideratas Mais qu'aurais-je à y gagner ? Qu'auriez-vous pour un Chat ?
Fourmillé
Et devenir un Dieu en cessant le supplice ? Être adulé par nous est d'un grand bénéfice : nous pouvons vous aider à dominer le monde Des milliards de milliers qui mèneront la fronde ?
Le chât Timent (se gaussant)
Je n'ai nul besoin de fourmis par milliers, pas de monde à bâtir, pas de fronde à mener. Vois-tu jolie bestiole la seule chose qui me chaut, c'est que ton grand musée me chauffe les boyaux.
Fourmillé
Laissez-moi réfléchir, je peux y remédier. J'entends mon peuple gémir, il faudrait avancer ! Si je trouve au soleil, une maison plus convenable, me tendrez-vous l'oreille et serez-vous plus aimable ?
Le châtiment (l'air moqueur)
A cela si vous pouvez, ajouter à manger, du bon lait à laper, quelques viandes à croquer, il se pourrait très bien que j’adhère à l'idée.
Fourmillé (réjoui)
Avec les fourmis, il n'est rien d'impossible. J'ai cependant besoin de creuser la galerie. Si Timent, vous vouliez enfoncer votre patte mes amis libérés deviendraient acrobates. Car je connais les lieux, et avec moi pour guide, vous ne seriez pas vieux à attendre vos vivres ! Voyez-vous sur la souche, au soleil là-bas, il y aura une couche, où vous n'aurez pas froid.
*
C'est ainsi que ce chât, Timent convaincu et gourmand creuse sans effort un large corridor. Fourmillé s'y enfonce et navette avec lui les fourmis libérées des galeries du musée.
Acte III
Jardin autour du très grand musée d'Artfourmi Aborigène
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Fourmillé-Caporal Fourmigéni- le chât Timent-Deux Camarades fourmis-Beaucoup de fourmis
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Caporal Foumigéni
Je vous tire mon chapeau, Fourmillé, mon ami si je puis me permettre de vous appeler ainsi. Je vous dois la vie et je ne suis pas le seul, il faudra nous le dire si vous êtes sur l'éteule.
Fourmillé
Pour l'instant il suffit, l'heure n'est point venue de mes remerciements. Vous voyez derrière moi cette ombre monstrueuse, qui miaule comme un chat et griffe tout autant. Je ne voudrais pas tant affoler vos antennes mais cette ombre là-bas, est un chat dans la peine. Son séant imposant, a tout écrabouillé détruisant les tableaux, les galeries, le musée. Le chat de la chaumière recherchait la chaleur, que voulez-vous y faire, il est lourd à faire peur ! Malgré tout sans son aide, même si je m'en désole je n'eût pu à moi seul, vous tous libérer.
Beaucoup de Fourmis (criant)
VIVE LE CHAT,VIVE LE CHAT
Un camarade (satisfait)
L'ovation lui suffit ? Et pouvons-nous rentrer ?
Fourmillé (hésitant)
Il se peut qu'une dîme soit encore à verser…
Un camarade, l'autre
C'eût été bien trop beau, et qui donc allons-nous devoir sacrifier ?
Caporal Fourmigéni
Sire chat prenez-les tout de suite, je ne suis quand à moi, pas très bon à manger.
Fourmillé
Personne n'aura ni ne sera sacrifié !
Caporal Fourmigéni (toussotant)
Bien sûr mon ami, voyons je plaisantais
Fourmillé
Messire le chat Timent,voudrait se réchauffer, une couverture, la rouge saurait lui agréer. Un peu de lait aussi, la viande de midi, sur la table je les vois qu'on n'a pas enlevés
Beaucoup de fourmis- camarade un-camarade deux
Han ! Dey ! Han ! Dey ! Les fourmis au boulot...
Caporal Fourmigéni
Han ! Dey ! Han ! Dey ! Allumez... le chapeau… heu que dis-je enfin ? Allumez... leTurbot ! Oui c'est ça le turbot...
Tout est bien qui finit bien dans cette pièce en trois actes.
Le chat eût sa pitance et les fourmis sont vivantes.
Fourmillé, lui est content Le musée est détruit, désormais tous les samedis, il peut rester au lit.
Et ainsi qu'il est dit dans cette histoire idiote dans sa couche sur la souche chauffé au soleil le chat s'en retourna !
Cette histoire je l'ai écrite en pensant à Zouc, qui me manque
https://www.youtube.com/watch?v=8v-_b0RlQOw
et a ces bestioles que j'adore
https://www.youtube.com/watch?v=L8VuoczGbBA
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