Philadelphia
Petit info sur le titre parce que tout le monde ne parle pas grec ;) Philadelphia : du grec ancien φιλαδελφία, il signifie « amour pour un frère ou une sœur ».
Douze années j'ai été la benjamine
D'une grande sœur très câline
Je voulais échapper à ses marques d'affection
Qu'elle me manifestait à répétition.
Elle était ma sœur, ma meilleure amie, mon modèle
Et dans le besoin, ma confidente la plus fidèle.
Elle me disait souvent avoir l'impression
Que mon affection pour elle n'était pas à son même échelon
Elle en était peinée parfois et je n'arrivais pas à la comprendre
Jusqu'à ce qu'arrive ce petit bout de chou qui ne cesse de me surprendre
J'étais tellement attendrie dès que je le voyais
Que j'ai fini, au bout de douze ans, par réaliser
Que l'on ne porte pas le même regard à son benjamin qu'à son aîné
J'ai découvert à mon tour ce besoin infini de lui montrer que je l'aimais,
Cette fierté que j'ai dans le regard en le voyant grandir,
Cette incapacité à lui en vouloir et à le punir,
C'est cela qu'avait éprouvé ma sœur tout ce temps
Et je ne l'ai réalisé que maintenant.
Je ne dis pas que l'amour pour un plus jeune est plus grand
Mais qu'il s'agit de deux types d'amour différents.
Dans les deux cas le lien est très puissant et simplement unique
Et parce que nous ne l'avons pas choisi, nous nous aimons en restant authentiques.
Je me sens chanceuse d'être née au milieu
Pour ainsi pouvoir comprendre les deux
Sentir le soutient et l'amour sans faille de ma sœur
Tout en voulant protéger le plus jeune de tout mon cœur
Alors je veux maintenant profiter de ce poème
Pour leur montrer combien ils m'apportent et combien je les aime
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