A une Muse
Une minute de lecture
Ô triste soir embaumé d'une pluie d'automne,
Soulage l'âme lourde,
Le vain esprit éperdu sous ton ciel qui tonne ;
Il n'est que peine sourde.
En cet instant où ruisselle ton crépuscule
Et le silence est d'or,
Mes pensées vers les remords glissent et se bousculent
Sur ma joie qui s'endort.
Je ne suis que rage, Ô ma délicate rose
De t'avoir tant pressée ;
Voilà, lorsque ma pensée se libère et j'ose,
Combien je puis froisser !
Car c'est tragédie quelques fois de se permettre
Quelques mots déplorables,
Lors même qu'on voudrait soi-même se connaître
Et se voir admirable...
Ô triste soir où je trace ces vers d'excuses,
Guéris-moi de tes pleurs,
Inspiré que je suis par les traits d'une Muse
Encor jusqu'à cette heure...
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