Chapitre 22 :
Pour une fois, l'oreiller était confortable. Je croyais bien, que plus ma vie passait, plus je grandissais, plus je faisais de choses dans ma vie et plus l'oreiller me semblait confortable. Cela n'était pas forcément une chose bien puisque plus nous grandissons, plus nous devons affronter la vie, prendre des décisions et des responsabilités. Mais c'était sûrement la conséquence de l'ensemble.
Je n'avais pas encore les yeux ouverts, mais j'étais belle et bien consciente, en train de sortir de la torpeur de Morphée. Je pouvais vraiment rester longtemps entre l'était de sommeil et d'éveil. Je sentis quelque chose m'effleurer la joue qui ne reposait pas contre l'oreiller. Je papillonnai des yeux avant de les ouvrir doucement alors que le doigt caressa une nouvelle fois ma joue. Je pensais me réveiller avant lui, mais visiblement j'avais besoin de plus d'heures de sommeil que lui. Je vis Nathan mordiller sa lèvre avant de sourire.
— Mince, je t'ai réveillée, susurra-t-il en passant sa main dans mes cheveux.
— Non pas vraiment, pas d'inquiétude, déclarai-je d'une voix endormie ce qui ne me rendait pas du tout crédible même si c'était la vérité.
J'entendis un de ses rires les plus doux alors que je calai la tête contre son épaule. Il m'accueillit en ouvrant les bras et les referma sur moi avant de monter une de ses mains jusqu'à mes cheveux pour jouer avec. J'avais les yeux complètement ouverts et je pus remarquer que pendant le laps de temps où il était réveillé et pas moi, il avait tiré les rideaux de la fenêtre sur les côtés permettant aux filets de lumières du matin d'envahir en grande masse ma chambre. Cela laissait un avantage : je ne risquai pas de me rendormir jusqu'à très tard, à moins que...
— Il est quelle heure ? s'enquis-je.
— Même pas neuf heure et demie, indiqua-t-il en enroulant une mèche de mes cheveux autour de son index.
Cela aurait été une heure suffisante pour me lever s'il n'y avait pas quelqu'un d'autre à mes côtés. Si j'avais été toute seule, je serais sûrement déjà habillée avec un livre dans les mains.
— Tu crois qu'ils diraient quoi les autres s'ils savaient ? questionna Nathan.
— Tu veux dire, si on officialisait ?
— Ouais...
— Eh bien... J'imagine que Dorian serait heureux pour moi et resterai discret. Linda et Lorie seraient en train de me poser trente mille questions et Mallo n'arrêterait pas de me taquiner. Si Pola allait mieux, elle voudrait tout savoir et m'écouterait comme la superbe amie qu'elle est. Je suppose que Dylan réagirait assez comme Dorian avec une nuance de curiosité.
Il laissa échapper un rire qui me fit sourire. Je ne m'étais jamais sentie aussi bien avec lui qu'en ce moment et à nos débuts innocents. Je ne pensais pas à toutes les choses qui pouvaient arriver et qui entraînaient de mauvaises conséquences. Désormais, je m'efforçais de vivre l'instant présent. Plus jeune, ma plus grosse erreur avait été de trop penser à mon avenir, et de m'inquiéter à tort et à travers. Néanmoins, même si j'étais toujours de nature anxieuse, je savais qu'en quelque sorte, le nouveau Nathan allait réussir à m'apaiser, sans même trop savoir pourquoi.
— Et comment réagirait Clément si tu lui disais ? s'enquis-je en levant la tête.
— Il réagirait comme un taré je crois, souffla-t-il en m'embrassant la tempe.
— C'est-à-dire ? me renseignai-je en riant.
— Tout d'abords, je crois qu'il crierait. Puis il me prendrait par les épaules en me secouant et en me criant que c'est "génial". Ensuite il se calmerait mais me tiendrait toujours par les épaules en disant qu'il avait toujours raison et que j'aurais dû l'écouter quand il me disait que j'allais te retrouver et qu'on finirait toujours ensemble.
— Quel sacré numéro !
— À qui le dis-tu ! Depuis la maternelle on se connaît tous les deux.
J'admirais souvent l'amitié que ces deux-là possédaient précieusement depuis si longtemps. Fut un temps, j'entretenais la même avec Vanessa, mais plus maintenant. Puis, Dylan, c'était plus compliqué que cela. A l'époque on était toujours assez amis mais pas tant que cela non plus, on se croisait, se disait bonjour, conversait pendant plusieurs minutes puis s'était fini. Aucunes sorties entre amis, aucunes réunions entre nous, juste les va-et-viens au collège et au lycée. On s'y était habitué comme cela et c'était très bien. Désormais, nous nous parlions un peu plus. Mes songes furent stoppés par des grands coups cognés contre la porte qui me firent sursauter dans les bras de Nathan qui se redressa juste après moi. On s'échangea un regard alors que la poignée de la porte s'abaissa. Je l'avais fermée à clé pour éviter toute interruption dérangeante.
— Laurianne, tu fous quoi avec la porte de ta chambre fermée ! cria Mallo en laissant un nouveau coup contre la porte.
— Depuis quand je n'ai plus le droit de fermer ma chambre ! En plus ses derniers temps elle est confondue avec un moulin, répondis-je sur le même ton que lui.
— En attendant on sait que Nathan se trouve ici puisqu'il n'est pas dans sa chambre et que sa voiture est toujours garée dans la rue, continua Dorian d'une voix un peu moins forte. On s'en fiche mais...
— Comment ça on s'en fiche ! Bien sûr que non ! Tu as intérêt à nous faire un compte rendu entier ! le contredit Mallo.
— Oui, cela serait cool le compte-rendu mais tu diras que ce que tu as envie de dire ! Fin bref, on a fait rentrer un mec dans le salon. Il s'appelle Billy si j'ai bien retenu. Je crois qu'il veut te parler, ainsi qu'à Nathan, donc je pense que cela serait sympa de ne pas le faire attendre très longtemps même si Linda et Lorie savent faire la discussion, exposa Dorian.
— Merci ! Dis-lui qu'on arrive bientôt ! criai-je en restant collée à la porte.
Ils ne répondirent pas mais j'entendis leur pas s'éloigner. Ils allaient prévenir Billy, et je ne pensais pas que cela serait très judicieux de le faire attendre encore plus longtemps. Mais avant d'enfiler des vêtements propres il fallait que je m'assure que mon visage ne soit plus enflammé. Je fis volte-face à Nathan qui se retrouvait hors de mon lit, les mains sur son visage aussi flamboyant que le mien. Au moins, je n'étais pas la seule de gêner pour une fois.
— Je vais retourner dans ma chambre pour me trouver rapidement mes vêtements, heu... on joue quelle carte ? Celle du couple, ou des ex ?
— Eh bien, fait comme tu veux. Ou alors on verra comme cela se passera. En tout cas, je pense, que l'on peut se considérer comme un couple, déclarai-je en m'avançant avec un petit sourire.
— Alors à toute suite, chérie, souffla-t-il en m'embrassant avec de regagner sa chambre.
Il referma la porte derrière lui en m'adressant un sourire espiègle et je m'écroulai sur mon lit en position étoile de mer. Quelques fois j'avais envie de crier pour de nombreuses raisons, qu’elles soient heureuses ou non, mais si l'on ne vit pas tout seul dans une maison, nous ne pouvons pas vraiment crier sans générer la curiosité des autres ou des voisins. Dans chaque maison ou appartement, ils devraient exister une salle où on ne peut pas entendre les gens qui crient, comme cela, chaque personne pouvait se lâcher sans avoir à subir des répercussions. Il y aurait sûrement beaucoup moins de personne déprimé.
Je me redressai et choisis des vêtements au hasard pour les enfiler. Je n'avais pas encore pris de douche, faute de ne mettre même pas lever du lit, et je détestais porter des vêtements propres sans en prendre. Malheureusement, j'étais en cas de force majeure. Je ne pouvais décemment me présenter face au chef du gang de Nathan en pyjama. J'enfilai un pantalon normal mais ne trouvai pas de haut. Je devais vraiment urgemment acheter des vêtements. Je me retournai partout pour balayer ma chambre du regard et j'attrapai le sweat de Nathan et l'enfilai. Il était trop grand pour moi, mais c'était tout ce que j'avais. Je sortis donc très désorientée de ma chambre, pratiquement en même temps que Nathan de la sienne.
— Hey, mais c'est mon sweat ça !
— J'avais plus rien ! paniquai-je.
— Il te va très bien, affirma-t-il en me déposant un baiser sur la joue. Viens, Billy a ses limites.
Il me prit la main et on dévala l'escalier assez bruyamment pour que les occupants du salon puisse se préparer à notre entrée fracassante. Lorie, Dorian et Billy conversaient avec des tasses de café à la main alors que Linda bouquinait. Mallo était sûrement repartie dans sa chambre rejoindre Dylan. Tous tournèrent leur tête vers nous et nous fixèrent sans-gêne. L'ambiance était vraiment lourde et la situation très gênante pour nous deux.
— Excusez-moi les amoureux mais avec toutes les affaires que je dois régler, je n'ai pas pu passer plus tard que cela, annonça Billy.
Cette phrase n'était vraiment pas à placer dans ce contexte, genre, vraiment pas. Je ne lâchai pourtant pas la main de Nathan mais j'hésitai à assassiner Billy du regard. Au final, Nathan le fit pour nous deux. Je croisai le regard de Linda qui voulait dire "toi, t'as pécho du mâle" et je roulai des yeux. Lorie souriait et Dorian me fit un clin d'œil. Non, franchement, cela n'allait pas être ma journée.
— Est-ce que vous pourriez nous laisser s'il-vous-plaît ? C'est d'ordre privée, prétexta Nathan auprès de nos colocataires.
Nos amis ne cherchèrent pas à comprendre et se levèrent tous en direction de leur chambre. Sauf que je les connaissais suffisamment assez pour les soupçonner de faire deux choses : soit un des trois allaient trouver un moyen de nous écouter sans se faire remarquer, soit nous allions avoir le droit à un interrogatoire à un moment ou un autre. Dorian me passa sa tasse de café avant de monter et Lorie posa la sienne sur la table basse. Lorsqu'ils furent tous partis , Billy posa lui aussi la sienne qu'il venait de vider et se leva avec un petit sourire pour être face à nous. Je lançai un regard à Nathan qui fixait son ami.
— Je pense que vous savez très bien pourquoi je suis ici... Laurianne, as-tu fait ton choix ?
Au moins, il y allait de but en blanc et c'était tant mieux car je n'aimais pas tourner autour du pot.
— Donnez-moi votre liste de tâche, que l'on en finisse, répondis-je fermement en reposant la tasse.
Le contenu faillit se renverser pendant que Billy, toujours le sourire aux lèvres fouillait dans la poche de sa veste en cuir. N'était-il jamais triste ? Il souriait tout le temps. Je ne comprenais pas comment on pouvait être heureux tout le temps. Sourire plus d'une minute me faisait déjà mal, donc toute une journée... Je pris la petite feuille qu'il me tendit et l'ouvrit. Il n'y avait que cinq petites phrases.
— Tu as jusqu'à la fin de la semaine, m'indiqua Billy avant de saluer Nathan et de partir.
— Billy, l'interpella mon petit-ami. Merci, vraiment pour tout ce que tu fais.
— Tu es comme mon frère Nathan. Je serais toujours là pour t'aider et te soutenir. Je sais que tu ferais la même chose pour moi.
Après son départ je tripotai le bout de papiers en angoissant tout de même un peu. Pourtant, je savais très bien que Nathan serait avec moi la plupart du temps et que ses petites étapes me permettant d'accéder au gang me protégerait quand j'aurais fini, néanmoins j'avais toujours peur de ce qu'il pouvait se passer. Ce n'était pas parce que j'avais accepté leur proposition que je ne me méfiais pas du monde des gangs. Nathan me prit le papier des mains et soupira de soulagement en finissant sa lecture.
— Ils ont été sympas sur ce coup-là. Ses tâches sont sans risques. Elles vont juste de permettre de te faire quelques rapides connaissances chez nos gangs alliés. Et il n'y a aucun risque qu'une de ses consignes te fasse prendre le chemin du commissariat.
— J'espère bien, mon but n'est ni de prendre une amande, ni d'aller en prison, soufflai-je.
— Je le sais bien, affirma-t-il en me déposant un baiser sur le front.
Il me redonna la feuille et partit dans la cuisine alors que je le suivais en la relisant encore une fois :
1 - Chercher la boite rouge au nom de Billy chez les serpents.
2 - Questionner Joseph du gang des félins (j'enverrai les questions par messages).
3 - Retirer la boite verte à la banque du coffre n°21 au code 789KDV23.
4 - Retrouver Samantha à la rue du QG pour une mission.
5 - Restituer les boites et faire un compte-rendu à Billy.
— On se croirait dans Riverdale, laissai-je échapper tout haut en rangeant la feuille dans la poche arrière de mon jean. Je suis censée faire cela dans l'ordre ?
— Je ne pense pas que ces phrases sont numérotées pour rien. Je n'ai jamais regardé cette série...
En tout cas, les histoires de gangs étaient des similitudes avec la réalité. Je m'étonnai des consignes qui m'étaient remises pour accéder au gang. Cela me semblait improbable. Des consignes aussi simples, pour accéder à un groupe. Je pris une tartine.
— Aujourd'hui, nous avons le temps de faire les trois premières. J'enverrai un message à Samantha pour la retrouver demain après-midi. Te sens-tu prêt pour tout enchaîner ? Si ça ne va pas, on peut tout étaler.
— On est déjà vendredi, on n'a pas vraiment tout notre temps, tu le sais. Si j'ai de la chance, c'est que toi et Vanessa vous avez eu pire, j'y arriverais, répliquai-je en sortant un bol.
— Bien-sûr que t'y arrivera. Je crois en toi dans tous les cas.
— Comment cela c'est passé votre intégration ? À toi et à Vanessa ?
— Vanessa a fait une entrée habituelle. Le gang l'avait accueilli d'abord pour l'aider dans sa grossesse et c'est là qu'elle a dû avoir une liste similaire, sûrement adapter à son état de l'époque. Puis, elle a dû se faire aider par Billy pour se débarrasser de l'alcoolisme. J'étais là, mais je devais encore veiller sur mon frère à cette époque.
— Et toi ?
— Disons que... mon frère s'opposait à mon arrivée dans le gang. Du coup, j'ai eu des épreuves plus difficiles. Et je peux te dire que celles-là m'ont emmenés au commissariat contrairement aux tiennes ! J'ai même failli me prendre du sursis.
— Tu ne t'en as pas pris à cause du braquage ?
— Je n'avais pas dérobé de l'argent et j'étais blessé. En tout cas, ce n'était pas moi qui l'avais pris, et comme le dirigeant de la banque est un ami à mon père... j'ai eu de la chance, mais l'argent à toujours disparu. Et c'est notre gang ennemi, celui de Lucas qui l'a. Après, qui exactement, je suppose qu'ils se sont partagés le butin.
Je hochai la tête et remontai dans ma chambre pour pouvoir prendre une douche. Je remarquai la lumière verte de mon téléphone clignoter. J'avais donc dû recevoir au moins un message pendant mon absence. Je l'allumai pour les lire et répondre si besoin :
Dorian :
On va essayer de négocier avec Lorie et Linda pour ne pas vous faire passer un moment assez gênant. Mais dès que tu auras le temps t'a intérêt à tout nous raconter à Mallo et à moi. Je me doute surtout que cela ait aussi un rapport avec les gangs.
Dorian ne perdait vraiment pas le nord et reliait rapidement les bonnes informations entre elles. Malgré tout, je ne savais pas si j'étais censée tout lui dire. Peut-être que Vanessa lui avait parlé un peu plus des gangs, mais je ne savais pas si c'était le cas.
Moi :
Promis je vous raconte cela. Aujourd'hui, ce n'est pas possible mais sûrement demain.
J'envoie la réponse que j'ai rédigée et ouvre le second de Vanessa. Elle devait parler souvent avec Billy puisqu'il lui avait déjà dit qu'il m'avait donnée sa liste de consignes. Elle me souhaitait un bon courage et me disait que cela allait passer vite. J'aurais bien aimé la croire mais une drôle sensation me faisait ressentir le contraire.
***
L'hiver commençait à se faire ressentir depuis déjà quelque temps. Heureusement que je m'étais rapprochée de la fac, car à cause d'une éventuelle chute de neige, cela aurait compliqué de chez mes parents. Généralement, il neigeait environ tous les quatre ans. C'était un fait. Les autres n'avaient pas demandé pourquoi on partait alors que techniquement nous n'avions rien à faire. Le déjeuner avait été assez détendu d'ailleurs. Dylan voulait passer voir Pola bientôt et je lui avais signalé que j'irais l'accompagner pour m'assurer que Pola allait mieux et aussi pour faire barrage si je me retrouvais en pleine dispute d'ex. La situation me semblait toujours aussi délicate. J'avais pris l'habitude de la voiture de Nathan, et les trajets devenaient de plus en plus plaisants. Je tenais toujours le morceau de papier que Billy m'avait donnée. Nathan m'assurait que le monde des gangs n'était pas si terrible que cela après s'y être trouvé une place. J'espérais donc la trouver vite, car rien ne m'inspirai confiance mise à part lui et Vanessa. Lorsque Nathan se gara, c'était dans un quartier qui me semblait assez bienveillant. Mais on tourna vite dans des rues remplies de sans domiciles fixes.
— Le gang des serpents est un de nos alliés car il ressemble beaucoup au nôtre, il a pratiquement les mêmes valeurs, expliqua Nathan. La seule raison pour laquelle ils ne fusionnent pas c'est que nous sommes tous très attachés à nos noms de gang.
— Je croyais que le nom du gang était le gang, m'étonnai-je.
— Seule une personne qui appartient véritablement au monde des gangs connaît chaque nom de gang. Bientôt, tu les connaîtras.
On passa dans une ruelle étroite et Nathan ouvrit un petit portail qui ouvrait sur le devant d'un immeuble au air désaffecté et abandonné : c'est-à-dire un refuge parfait sous un masque dégradé. Un grand homme barbu s'approcha.
— Salut Nathan, content de te voir mon ami ! Cela fait un moment.
— Je confirme Mathieu ! Cette jeune demoiselle est en période d'essai si on peut dire cela vraiment comme cela. Pourrais-tu nous mener jusqu'à Brandon ?
— Aucun problème ! Suivez-moi ! ordonna le dénommé Mathieu en me jaugeant du regard.
Je serrais si fort le papier que je devais sûrement beaucoup trop le froisser. Les phrases avaient intérêts à rester bien lisible. Il nous mena dans la propriété et on croisa plusieurs membres des serpents. Chaque membre de ce groupe avait le même style vestimentaire à ce que je pouvais remarquer. Ils portaient tous un médaillon à l'effigie d'un serpent noir ainsi que des bracelets avec l'animal. Je me demandais bien ce qu'ils trouvaient à cet animal pour l'afficher partout dans l'immeuble et sur eux... On monta jusqu'au tout dernier étage par les escaliers puisque l'ascenseur n'était sans doute plus en fonction. Mathieu nous ouvrit une porte et un homme qui ressemblait énormément à Billy était assis sur une chaise. Il avait un grand médaillon de serpent et des bagues en serpent de tous les styles, à pratiquement tous les doigts.
— Je crois que c'est le cousin de Billy, murmura rapidement Nathan à mon oreille avant de me pousser doucement.
Je marchai jusque devant le bureau avant de le saluer. Il était à peine plus âgé que Billy et semblait aussi différent de lui. Chaque chef avait sûrement leur personnalité bien à eux. Il m'observait bien et salua amicalement Nathan. Ce dernier semblait être connu d'à peu près tout le monde.
— Billy m'envoie encore une nouvelle recrue à ce que je vois... et que viens-tu faire là mon cher ami ?
— Je ne compte plus la laisser seule, c'est tout.
— Nathan, si proche de quelqu'un pour et attaché à cette personne pour avoir peur... Bravo chérie, je crois que tu as réussi un truc que la plupart des personnes pensaient jusqu'alors impossible ! commenta le fameux Brandon assez enthousiaste.
— Billy m'a indiquée de récupérer la boite rouge pour lui, déclarai-je en lui montrant le papier.
Il m'examina et sorti de son tiroir une petite boite rouge qui semblait avoir une largeur d'environ quatre centimètres et de longueur six et la posa sur son bureau.
— Comment t'appelles-tu jeune fille ?
— Je suis Laurianne... Pourquoi ?
— Laurianne, fit-il en fronçant les sourcils. Prénom peu commun à ce que je vois... proche de Nathan en plus.. tu dois sûrement être la petite sœur de ce cher Santiégo.
Je me redressai vivement en retenant un cri de surprise. Comment connaissait-il mon frère ?
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