Chapitre 32 - Fredonnantes Tourbières

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*Béryl

Lorsqu'elle entendit le nom de son ami, Béryl, Horebea sur l'épaule, se retourna. Kara faisait face à la bête, pourtant elle semblait s'être ratatinée. Pour Béryl, l'idée même que cette… cette chose puisse être son ami lui était insupportable. Comme toujours, son esprit de scientifique lui fabriqua hypothèses et suggestions quand à cette révélation : qu'est-ce qui l'avait transformé ? Comment se régénérait-il ? Était-ce réversible ?

Seulement, en ce moment-même, c'était loin de lui rendre service. La douleur qui résultait de ces élucubrations faillit la faire lâcher la mournienne. Béryl détourna le regard avec effort et se traîna jusqu'aux Scaravenger restants pour déposer Horebea aux côtés d'une Endath blessée, d'un Nuzzeg amoché et d'une Ashuz épuisée.

— Qu'est-ce que je peux faire ? se désola Béryl, plus pour elle-même que pour les autres.

— Il n'y a pas de honte à fuir, fit remarquer Nuzzeg avec un sourire douloureux. Tu n'es pas une guerrière, personne ne t'en voudra.

Oui, fuir. C'était une solution plus qu'envisageable à ce niveau-là. Mais la honte du guerrier, dont elle s'était moquée auparavant en traitant ces derniers d'idiots suicidaires… cette honte-là, elle la ressentit : celle de ne pouvoir rien faire. Seulement, Béryl ne souhaitait pas mourir. Elle voulait vivre !

— Je vais essayer quelque chose, finit-elle par dire. Mais ça risque d'être dangereux.

Elle se leva et se tourna vers le loup-garou, que Kara peinait à repousser ; la mournienne n'avait ni Nature ni maîtrise des sortilèges avancés contrairement à sa jumelle. Béryl la vit se prendre un coup de griffe à l'épaule, qui saigna.

Béryl n'en put plus, et décida d'agir ; elle se concentra sur ce qui trifouillait son cerveau depuis l'Apparition. Soudain, un vrombissement rugit à ses oreilles et ses oreilles se mirent à saigner. Le loup se mit alors à hurler de douleur. Le petit pouvoir de Béryl s'était réveillé, et de très mauvaise humeur : elle continua de « pousser » dessus en fronçant des sourcils, en serrant des poings et des fesses. C'était presque déféquer, mais en plus douloureux.

À la fin, elle n'eut plus assez de force en elle pour maintenir le miracle, et relâcha la pression. Le loup s'arrêta de hurler, ses mains tordues et griffues sur sa tête. Kara tournait successivement la tête vers lui et Béryl. Elle-même était en train de vomir toutes les tripes de son corps, sa vision déformée.

Kara n'attendit pas la pluie et partit frapper le loup-garou du pommeau de son épée, mais la bête eut un réflexe inédit : elle bondit en arrière sur plusieurs mètres, s'enfonçant dans la brume des marécages.

* * *

*Kara

Les cinq s'étaient réfugiés dans une bicoque non loin de là ; la brume tombée fut si épaisse qu'ils avaient dû user de magie pour ne pas se perdre, jusqu'à atteindre l'abri.

En tout cas, il n'y avait aucune trace du loup-garou dans les parages, et le seul pisteur du groupe, Mikshot, les avaient trahi et quitté. Bref, le groupe était dans une merde noire : Horebea était blessée jusqu'à l'os, Nuzzeg n'allait pas mieux et Endath ne se réveillait pas, ses blessures ne se refermaient pas plus ; de ce fait, Ashuz avait épuisé sa force magique en abusant de sorts de guérison. Et Béryl se sentait toujours nauséeuse et peu encline à la réflexion. Ne restait que Kara, qui s'était blessée au bras mais n'avait pas subi l'empoisonnement comme Endath.

En regardant tous ses camarades et sa sœur dans cet état, elle hésita longuement ; devait-elle demander des renforts ? Certes, il n'y avait qu'un seul loup garou, mais elle supposait que si Dame Ophilian en contrôlait un, c'est qu'il y en avait d'autres. Dame Ophilian… la psychomancienne de la Red Sight l'avait pris sous tutelle pendant un temps, et l'avait délaissé pour d'autres projets peu de temps avant l'arrivée de la Ferroul Squad sur Mourn. Ayant peu de souvenirs de sa mère, Kara avait projeté sa figure maternelle sur Ophilian, qui s'était révélée stricte mais juste avec elle… et surtout plus à même de la comprendre.

Qu'elle se soit changée en orbasos n'avait pas arrangé la colère que la jeune fille avait éprouvé, car la magicienne lui avait prophétisé qu'elle ne trouverait jamais le repos. Message un peu sordide quand on vous abandonne au beau milieu d'une salle de classe remplie d'élèves n'attendant qu'une chose : évincer autrui.

Le pire dans tout ça, c'est que Kara avait ressenti une forme de soulagement quand elle eut plongé la lame dans le cœur de son ancienne mentor. Mais juste après, c'était une sorte de vide qui l'avait et l'habitait encore.

La jeune mournienne secoua sa tête ; elle devait se concentrer sur le présent. Déjà qu'un monde coupé en deux, c'était complètement ahurissant…

Appeler Yannis était une solution acceptable, mais vu qu'il était un gros poisson, il allait attirer tous les mages des environs. Soma ? Il était à Oxford, et ne possédait pas de vortex sur mesure. Et Ludwig, Saulia ? Sur une autre planète…

Elle dut mettre son orgueil de côté pour prendre son téléphone. Sélectionna le contact, confirma l'appel. Porta l'appareil à son oreille…. et attendit. La sonnerie bourdonna à son oreille une fois, deux fois… trois fois… avant de laisser un bip puis : « Messagerie SEA. Le numéro que vous essayez d'appeler n'est pas attribué. Veuillez réitérer votre saisie »

Pourquoi ? Kara réitéra son appel, mais elle reçut le même message froid et mécanique. Le téléphone de Yannis avait-il été détruit ? Après avoir rangé son appareil, elle sentit la fatigue la gagner. De mollesse en bâillements, elle s'adossa contre le mur et s'endormit…

…et se réveilla. Quelqu'un la secouait frénétiquement. Elle entrouvrit les yeux, embués par l'humidité.

— Qui… ?

— Réveille-toi, Saaskrit !

La voix, c'était… Elle ouvrit complètement les yeux, et reconnut le visage de Mikshot. Puis le frappa.

— Argh ! (le mournien châtain recula, les mains sur le visage) Mais ça va pas la tête ?

— Sale traître, haleta Kara en se relevant tant bien que mal ; sa blessure la faisait encore souffrir.

— Si c'était le cas… (il retira ses mains avec une grimace) hmpf, t'as vraiment un sacré crochet… Si c'était le cas, je t'aurais tué dans ton sommeil.

Bien qu'il ne dispensait d'aucune hostilité à son égard, elle resta sur ses gardes, la main sur son épée toujours sanglée à sa ceinture. Mikshot leva ses mains en l'air, prenant un air presque suppliant :

— Pitié, Kara, t'es la fille la moins détraquée du groupe – elle lui lança un regard acerbe – pardon… Mais ce que je veux dire, c'est que contrairement aux autres, t'es plus à même à écouter la voix de la raison que celle de l'épée !

— Tu m'as bien cerné. Je t'écoute.

Toutefois, Kara laissa sa main sur la poignée de son épée restée dans son fourreau. Mikshot lâcha un soupir de soulagement, mais s'empressa de parler sous le regard inquisiteur de la mournienne :

— Je vous ai pas vraiment trahi, en fait : les Dardants ont pris des membres de ma famille en otage et…

— Un mensonge de plus et je te coupe la langue.

—…bon, d'accord. Je vous ai bien trahi. Mais c'était pas contre vous ! C'était contre Ludwig. Un humain qui possédait de tels pouvoirs et qui était un Porteur ? C'était vraiment quelque chose que je pouvais pas supporter.

— Un Porteur ?

— Une personne capable de manier des artéfacts anciens comme le Tranchecoeur. Ces artéfacts là sont uniques en leur genre, et le comble est qu'ils choisissent eux-mêmes ceux qui peuvent les utiliser à leur plein pouvoir, selon des critères un peu obscurs, parfois bidon… et je pouvais pas supporter que Ludwig en fasse partie.

— Tu es conscient – Kara caressa son épée, de manière à ce qu'il la voie bien – que ton acte de trahison a provoqué une seconde Guerre de l'Or Bleu ?

— Bah ouais, mais c'est ce que je voulais ! (le ton de Mikshot changea brusquement, plein de colère) J'en avais marre de traîner ça et là, de servir les humains comme un vulgaire toutou. Je suis un mourmon, par le Grand Serpent ! Mon destin n'était pas de servir, mais d'être libre.

— Et tu espères que je vais te pardonner après ce que tu as fait ?

— Je m'en fous de ton pardon. Tout ce que je souhaites, c'est faire en sorte qu'Ashuz passe pas sa vie aux côtés d'Horebea…

Kara fut si interloquée qu'elle en lâcha la poignée de son arme. Alors Mikshot avait des sentiments pour sa sœur de bataille ? De telles relations n'étaient pas rares dans les quintet, seulement Mikshot et Ashuz se pelaient les écailles [1] et se vouaient une hostilité permanente, car le premier ne suivait Horebea que parce qu'il s'ennuyait alors que la seconde le faisait par admiration.

— Ashuz est une chic mournienne. Elle a la carrure d'une chef, mais reste dans l'ombre de ta sœur. Moi, je veux la voir s'élever au dessus de cette mégère, de mener des batailles et former son propre groupe.

— Et tu crois qu'elle t'acceptera dans le sien ? le railla Kara.

— Qu'importe. Tout ce qui compte pour moi, c'est qu'elle soit libre.

Incroyable. Kara faillit éclater de rire devant tant de candeur, mais ses côtes lui auraient fait mal. Elle s'adossa conte le mur et croisa ses bras.

— Eh bien, Mikshot, tu me surprends.

— En quoi ?

— Je te sais athée jusqu'au bout des doigts, et pourtant tu es plus fanatique que tu le laisses entendre.

— Ne confonds pas le dogme et la foi. Moi, j'ai foi en elle.

— Mmmh… Par contre, qu'est-ce qui me dit que tu n'es pas encore Dardant et tente de me berner pour mieux nous la mettre à l'envers ?

Mikshot se tendit, avant que ses épaules ne s'affaissent ; il sortit quelque chose de sa poche et le montra à Kara, dont les yeux s'écarquillèrent de surprise.

— Non… Comment ?!

— Un peu après le vol du Tranchecoeur, j'ai… décidé que j'en avais assez d'être un serviteur. Alors j'ai pris des risques considérables pour faire pencher la balance en la faveur d'Ashuz.

— Que d'Ashuz ? se mit à sourire Kara.

Mikshot rougit, avant de lâcher un petit borborygme d'agacement. Kara baissa les yeux vers l'objet dans sa main : c'était une pierre taillée en biseau, rouge comme le sang et terne comme la rouille. La lithomancie, comme beaucoup d'autres formes de magie, était un art presque perdu, ce qui faisait de tels objets des raretés ou antiquités.

Il s'agissait d'une pierre d'origine, un caillou sensé dévoiler le « complot caché derrière la face voilée du mal ». La lithomancie n'avait jamais eu rien de précis, mais parfois, il arrivait aux mages de l'utiliser quand ils étaient réellement convaincus qu'elle allait fonctionner.

— Qu'est-ce que tu as trouvé avec ça ?

— L'identité de mon commanditaire. Il faut que tu la ramènes à Ludwig.

— J'y comptais (elle rangea la pierre dans sa poche, avant de regarder par la fenêtre fêlée ; le brouillard ne s'était pas levé) La bête va sûrement revenir.

— Attends… Quelle bête ?

— Un loup bipède et déformé, un peu similaire à la bête qui avait attaqué Endath et Nuzzeg quand ils ont attenté à la vie de Ludwig… Mais cette chose était contrôlée par Ophilian.

— Quoi ? Dame Ophilian est ici ?

— Elle s'est orbasifiée. Je l'ai tuée.

Le visage de Mikshot fut traversé d'un éclair de surprise, avant de s'affaisser de tristesse. Lui aussi avait été sous la tutelle de cette mournienne légendaire, comme tant d'autres… Mais lui a une mère.

— Les choses se dégradent pour nous, sembla-t-il ironiser.

— Les mourmons n'ont jamais été que des erreurs de la nature, déclara Kara. Nous n'étions pas sensés survivre aux cataclysmes qui ont ravagé Mourn…

Mikshot voulut répliquer, mais il ne parut pas trouver les mots. À la place, il haussa des épaules et son regard s'éteignit un peu. Sans rien dire, il partit s'asseoir non loin de là où Ashuz dormait.

Kara retenta de passer un appel. Pour éviter de déranger les autres, elle sortit de la bicoque dans le brouillard épais. La lumière du soir filtrait à travers la laiteuse en lui conférant un ton rosé. C'était presque la même couleur que les reflets des Mille Coutelles, les cristaux de la caverne familiale quand le soleil était à son point le plus haut.

Quand elle capta assez de réseau, Kara retenta son expérience. Mais rien, pas de réponse. Quelque soit le numéro, le numéro n'était pas attribué. Ce qui était complètement illogique, car une déformation d'ondes aurait simplement coupé le réseau. Mikshot avait-il trafiqué son téléphone durant son sommeil ? J'en doute, il ne doit pas maîtriser les arts technologiques humains.

Soudain, elle entendit un craquement. Son épée fut dans sa main l'instant d'après.

Rien. Juste le son des grillons ou des cigales, ces sortes d'insectes aussi bruyants que des hrondak. Kara aurait aimé posséder le Déphasage avancé pour que son ouïe soit décuplée, mais elle dut se reposer sur ses sens. La peur lui nouait le ventre ; elle était seule, sa blessure à moitié soignée.

Là ! Son épée fendit la brume. Raté. Ou son instinct s'était trompé ?

— Curieux cure-dent que t'agites, là.

Elle se retourna : là-haut, sur la bicoque, une silhouette était assise contre la sortie de cheminée. Deux yeux rouges brûlants la regardaient avec amusement. Kara, prudente, recula et prit une posture défensive, avant de dire :

— Je peux vous aider ?

— Oh ? (l'étranger, d'après le ton de sa voix, frappa dans ses mains) Oh ! C'est la première fois qu'on me propose de l'aide. D'ordinaire, je m'en charge toujours en premier.

— Qui êtes-vous ? se tendit Kara.

— Aaah…

L'étranger disparut dans un clignement d'yeux, et elle sentit un souffle dans son cou. Elle se retourna vivement, pointant son épée sur… un gamin ?

Un enfant, oui. D'un point de vue terrien, il ne devait pas dépasser les douze ans. Il portait un manteau sur un baudrier, un jean serré et des chaussures de montagne. Des cheveux bouclés noirs, un visage ovale, des yeux en amande rouge sang. Et des canines dépassant d'une bouche souriante. Un vampire… qui s'inclina devant elle avec grâce et légerté.

— Je me présente : Thimeas, le seul et l'unique. Colporteur, rebouteur et chasseur de têtes à mes heures perdues.

Il avait un ton trop adulte pour un enfant, mais chez les vampires – du moins, de ce que Kara avait pu entendre des rumeurs – on maturait à grande vitesse.

— Vous êtes un vampire ?

Thimeas sourit de plus belles, révélant une dentition de requin.

— Peut-être que oui, peut-être que non… Ces temps-ci, on ne sait pas vraiment qui on est… ni ce que l'on doit faire !

Malgré le ton doux et calme qu'il employait, il lui faisait froid dans le dos. Toujours tendue, Kara ne rengaina pas son arme. Le sourire du gamin se tarit un peu.

— Ai-je l'air si dangereux ?

— Je décide si vous l'êtes ou non, le mit-t-elle en garde.

— Bien – il recula d'un pas – je vous jure alors que je ne vous souhaite aucun mal. Je suis juste perdu.

— Les vampires ne se perdent pas dans la brume.

— Foutaises. Tout le monde se perd dans la brume, vampire ou non.

La joute verbale avait déjà commencé, et Kara savait qu'elle avait toutes les chances de perdre, même face à un gamin, contre un vampire. Elle ne prolongea pas le débat et toisa le petit gars : il la mettait mal à l'aise, mais c'était peut-être parce qu'elle n'avait jamais vu de vampire enfant. Finalement, elle se résigna à ranger son épée, et tendit sa main :

— Kara Ybris. Enchantée.

— Thiméas, répondit-il en la serrant. Oh ! Vous le saviez déjà.

— Oui, oui… (elle lâcha la main qui n'était froide ; bizarre…) Comment vous vous êtes retrouvé ici ?

— Par un heureux hasard ; je me promenais en quête d'un abris pour la nuit, car vagabond je suis et resterais… Quand tout à coup, vlan ! Une bête affreuse a surgit devant moi. J'ai crû que ma vie allait me quitter ! (le gamin prit un air dramatique, avant de faire un geste de la main et un fuuuuuiit) Mais heureusement pour moi, la chance m'a sourit et la bête m'est passée devant sans chercher à me dévorer. J'ai donc pensé qu'elle fuyait quelque chose… (il coula un regard à l'épée de Kara) et j'ai donc dévié du chemin que je m'étais tracé pour prendre la direction oblique à celle de la bête et du danger qu'elle pouvait fuir. Mais la brume est tombée, et le soleil de ce monde n'aidant pas, j'ai fini par me retrouver ici… Mais j'ai entendu votre voix dans la brume ! J'ai donc suivi la source, et… (il montra Kara de la main) Voilà.

— Intéressant… À quoi ressemblait la bête ?

— On aurait dit une boule de fourrure furieuse ! Des yeux avides de chair et de sang, mais le sien coulait le long de ses plaies béantes ! Il bondissait tel une sauterelle, de sorte qu'il pouvait dépasser la cime des arbres, oui !

Ça correspondait au loup-garou… Une idée germa dans la tête de la mournienne : si elle parvenait à retracer le chemin emprunté par le vampire, alors elle pourrait sûrement retrouver le loup-garou dont elle était persuadée qu'il la mènerait à Lucans. Attends moi, j'arrive pour ta pomme, loup de malheur…

— J'ai des amis à l'intérieur, indiqua Kara d'un signe de tête. C'est avec leur aide que j'ai repoussé la bête fuyarde.

— Diantres ! Vous devez être des guerriers de légende.

— On se débrouille. Dites-moi, est-ce que vous pouvez me rendre un service ?

— Bien entendu, c'est mon métier, sourit le gamin aux dents pointues.

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[1] Expression née des orbasos qui adorent se battre en eux pour quoi que ce soit. Leurs affrontements se résultent souvent à la perte de plusieurs de leurs écailles

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