Envol
Dans ses jeux d’enfant
Elle racontait le ciel à la Terre
Comment les oiseaux de fer
Là-haut dessinaient des chemins blancs
De n’importe où on peut s’élancer vers le ciel
Lui murmura un jour la Terre
C’est l’incertitude qui nous charme
Tout devient merveilleux dans la brume
Le jour venu où s’enfuit l’enfance
Comme une averse de rosée sur l’aube
D’une folle enjambée
La fille de l’herbe gagna le ciel
L’oiseau de fer à présent
Déchire pour elle les cieux
Trace dans sa voilure bleue
De mystérieux desseins
Elle aimait tant sa Terre
Pourquoi tant désirer la quitter ?
Flots de coton filent, défilent
Brume de ciel, vague à l’âme
Mon cœur percussion disperse
Craintes et soupçons
Sous son habit de perles frissonnait la Terre
Elle se devait de nourrir les hommes
L’homme n’est rien en lui-même, pensa-t-elle
Il n’est qu’une chance infinie
Mais il est le responsable infini de cette chance
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Avec les voix de Sénèque, Oscar Wilde et Albert Camus
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