Voilà ce qu'est l'Empire
*Prison de la capitale de Pandath. Après la trsite nuit :*
Une navette impériale se posa sur la barge d'atterrissage de la prison. Deux soldats clones laissèrent passer le gouverneur qui marchait furieusement vers le bâtiment de béton. Il demandait à tout va des explications et criait sur ses sous-fifres pour savoir comment cela à t'il put se passer dans sa ville sans qu'il n'en sache un mot. Des clones portant sur eux des bâtons électriques se poussèrent du passage et Paulux entra dans la cellule des deux interpellés. Androam et Tharkan étaient accrochés contre le mur par des petites chaines les empêchant de s'asseoir ou de bouger tout simplement.
- Toi qui es-tu ?!
Demanda-t-il au fermier tout en enlevant ses gants de cuir.
- Tharkan et je suis fermier gouverneur.
Sans le voir venir, celui-ci prit une claque cinglante de la part de Paulux.
- Non ! Tu n'es pas fermier ! Tu es un foutu vendeur illégal et en plus un meurtrier !
Tharkan fit un regard d'incompréhension et lui demanda interloquer.
- Un meurtrier ?
- Oui un meurtrier ! Tu as tué deux clones qui te pourchassaient !
Le prisonnier se mit à souffler, décidément Thrian avait créé beaucoup de problème en ville. Bien plus qu'il ne pensait.
- Peut-être...
Tharkan reprit une claque qui ouvrit légèrement sa lèvre.
- Bien ! Je suppose que vous savez que vous êtes dans la merde jusqu'au cou ?
Il se posta devant les deux hommes accrochés au mur et croisa ses bras.
- Je suis désolé de vous apprendre que l'Empire a dorénavant autorisé les exécutions pour les terroristes comme vous. Par l'autorité que je représente sur cette planète ainsi que par le conseil gouvernemental de la capitale ! Vous êtes mis à mort par pour vente d'armes, tentative d'assassinat sur un haut gradé des services impériaux ainsi que pour le meurtre de soldats en fonction.
Androam se mit à rire et il montra qu'il n'en avait que faire du discours que portait le jeune homme face à lui.
- Si tu tues l'homme qui est ici. Tu vas avoir des gros ennuis, petit...
- Je me fiche d'avoir des pseudos ennuis comme vous dites. À cause de vous le conseil des gouverneurs va se réunir pour savoir quel type de rébellion ils vont sans doute devoir faire face. Vous vous rendez compte des problèmes lorsqu'ils vont apprendre que ma planète été une plaque tournante pour le trafic d'armes ?!
Tharkan pour éviter une nouvelle réprimande, tenta de rassurer Paulux qui semblait avoir peur des conséquences.
- Vous nous avez pourtant arrêté. Je ne vois pas où est le mal ?
- Cela n'empêche pas que vous allez être exécuté.
Androam commençait à en avoir plus qu'assez de ses chaînes et leva la tête vers le gouverneur qui semblait ne pas vouloir revenir sur sa décision.
- Si je meurs, je veux avoir mon armure !
Paulux fut intrigué par cette demande et hocha de la tête dans sa direction puis se retourna.
- Ainsi soit-il ! Je ne sais pas de quelle région tu viens, mais tu mourras tout de même en homme ; armure ou non.
Le gouverneur frappa dans sa main et la porte électrique s'ouvrit subitement. Les clones le laissèrent sortir et appuyèrent sur un panel de commande refermant la porte de la geôle.
- Nos chemins s'arrêtent ici mon frère.
Dit Androam dans la direction de son ami à côté de lui.
- On dirait bien...
- Je suis désolé pour ta famille Tharkan, ça ne devait pas se passer comme ça... Tout est de ma faute.
- Ne t'excuse pas. C'était écrit je le présentai... Vilma va désormais vivre sa vie, Thrian a réussi à s'enfuir et Lola est toujours en vie.
Un long silence s'installa. Quelques secondes passèrent et Androam reprit.
- Je t'en voulais, tu sais ?
Tharkan ne comprit pas tout de suite de quoi il voulait parler et se tourna vers lui.
- De ?
- Quand tu es parti du clan avec cette fille. Je t'en voulais de nous avoir abandonné... Mais maintenant je t'envie...
Le fermier ricana gentiment et souffla.
- Aucun remord. Mon père m'a enlevé tout ce que j'avais. Je suis parti pour fonder ma famille loin du clan, du credo ; en paix.
- J'aurais voulu mourir sur un champ de bataille comme nos ancêtres, mais je finirais exécuter. Si mes aïeuls me voyaient...
- On meurt tous un jour d'une façon ou d'une autre.
Les deux acolytes se regardèrent silencieusement et se mirent rire comme des enfants. Alors qu'ils ricanaient, la porte se rouvrit et les soldats entrèrent dans la cellule pour les décrocher. La marche était longue, leurs muscles ne tenaient plus et on les arrêta à mi-chemin pour qu'Androam s'habit avec la moitié de son armure. Montant sur une plateforme volante accompagné par des clones, ils arrivèrent en survolant une immense foule qui les accueillit avec des cris de colère. Une fois que la plateforme atterrit devant le grand immeuble du gouvernement, ils furent mis à part et on emmena Androam devant ce qui semblait être une guillotine laser. Il se mit à genoux et les clones le firent se coucher sur le ventre dans une sorte de machine. Tous attendirent le bourreau et Tharkan lui, fut mis à quelques mètres et on le força à regarder ce qui allait se passer. Alors que la foule en délire scandait des insultes, le gouverneur Coldemkadar sortit par la porte principal et l'hymne de la ville fut interprété par une troupe de musicien.
- Chers citoyens de Taanab bonjour ! Hier fut un jour triste, non pas pour nous, mais pour eux ! Cette réussite impériale nous a amené à découvrir ce qui aurait pu commencer à détruire notre nouvel Empire que nous aimons et que nous chérissons dorénavant. Ces deux hommes ici présents ! Sont deux criminels qui allaient faire passer des armes à des groupuscules armées très dangereux !
Un brouhaha incompréhensible prit soudainement la foule et des objets se mirent à voler dans tous les sens vers les condamnés.
- Mes amis ! Nous les avons capturés le plus vite possible grâce aux directives du Capitaine Alik des renseignements impériaux !
La foule applaudit grandement et se stoppa net quand le gouverneur pointa du doigt un appareil holographique.
- Nous avons un invité d'honneur ! Il regardera avec intérêt la mise à mort de ces hommes qui seront pour lui l'occasion de voir qu'ici nous nous occupons bien de nos traîtres. Mesdames et messieurs ! Le Moff Wilhuff Tarkin !
Les gens dans la place se mirent à scander des "Hourra" et des "Mort aux traîtres* ce qui fit monter la confiance du jeune gouverneur. Il se sentait puissant et leva les bras vers la foule qui fit de même vers l'estrade tout en criant par vague leur adoration face à l'évènement en place. L'hologramme démarra et la tête du Moff apparut, Tarkin voyant l'agitation, eut un grand sourire et se tourna vers Paulux.
- Gouverneur merci pour cette invitation. Mais faites en sorte que cela soit rapide.
Le gouverneur acquiesça de la tête et s'approcha de la guillotine. Un silence se fit lorsque les soldats clones firent machinalement tourner leurs fusils vers la foule afin d'éviter qu'une personne ne vienne interrompre le processus.
Approchant sa main vers ce qui semblait être l'actionnement de la machine de mort, il se tourna vers Androam et lui chuchota calmement.
- Un dernier mot peut-être ?
- Oui...
Avant qu'il n'ait pu répondre, Paulux actionna un levier et le laser tomba subitement, mais le guerrier eut suffisamment de temps pour crier.
- OYA MANDA !
Lorsque Androam eu scandé ses derniers mots, la ligne du laser traversa le cou de celui-ci et trancha net la tête qui tomba dans un sceau métallique. Il y eut un silence de mort. Le bruit du corps dans l'armure s'effondrant sur le sol lorsque les clones l'enlevèrent, résonna dans toutes les rues tellement l'écho métallique fut bruyant. Paulux eut un sourire et demanda à ce qu'on amène l'autre prisonnier.
- Celui-là mourra aussi ! Il sera tout d'abord fouetté et avec les 10 marques qu'il recevra, à chaque claquement ! Il pensera à la faute qu'il a commis envers l'Empire !
Les clones le firent s'avancer vers la guillotine et des droïdes de nettoyages récupérèrent le reste du corps de son défunt ami. Les soldats le mirent à genoux et lui accrochèrent des chaînes à ses poignées pour qu'il ne bouge pas. Soudain, une personne franchit la barrière de garde retenant la foule.
- Papa !
Vilma s'était avancée sur les grands escaliers et les clones tentèrent de la rattraper. Elle courut si rapidement qu'en un instant elle fut déjà au cou de son père.
- Va-t'en Vilma ! Je ne veux pas que tu assistes à ça...
Supplia Tharkan. Il la regarda dans les yeux et des larmes coulèrent sur ses joues. Tarkin semblait intrigué par la situation, il eut un soudain rictus et ses yeux de corbeaux se froncèrent.
- Qui êtes-vous jeune fille ?
- Je suis Vilma Vohsk !
Il la regarda pendant un instant et croisa les bras.
- Tu portes un uniforme impérial à ce que je vois. Gouverneur... Donnez-lui votre fouet, si elle veut montrer sa valeur envers l'Empire ; elle devra le faire.
Le gouverneur regarda le fouet électrique qu'il possédait et avança vers Vilma puis le lui tendit. Il le déposa dans les mains de la jeune fille et son regard croisa celui de celle-ci. Il avait pitié et eut pendant quelques secondes des remords. Elle resta de marbre regardant l'objet qui était dans ses mains, des larmes tombèrent sur ses joues. Paulux s'approcha de son oreille et lui glissa quelques mots.
- Je suis désolé... Mais ton père est un criminel. Il faut le faire...
- Non... Je vous en prie ne faites pas ça...
Tarkin sembla s'impatienter et souffla ce qui fit grisonner les hautparleurs de la place.
- Je ne peux pas... Je vous en supplie.
Tharkan qui n'en pouvait plus lui cria.
- Fait le Vilma ! Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose ! Fait le s'il le faut !
Un clone vint lui donner un coup de crosse afin qu'il se taise. Elle était toute blanche, ses mains tremblaient comme une feuille. Elle alla se mettre en position aidée par Paulux et leva le fouet pendant quelques secondes. Son geste resta bloqué et d'un coup sec l'abattit sur le dos de son père. Il hurla de douleur, le fouet l'électrocuta et lui arracha la peau faisant saigner sa chaire. Il cria, un râle long et strident sortit d'entre ses dents qu'il serrait de douleur. Vilma voulait en finir, elle répéta le geste 1 autre fois puis encore une autre, jusqu'à 10... Paulux lui attrapa la main lorsqu'elle commença à vouloir en redonner un autre, car elle le faisait frénétiquement sans vraiment savoir.
- Si je peux me permettre Moff Tarkin ; je pense que cela suffit.
- Oui, vous avez raison gouverneur. Je dois m'en aller. Vos exploits seront rapportés à l'Empereur, vous pouvez en être certain.
- Merci... Moff Tarkin.
L'hologramme disparut et Vilma tomba par terre pleurant à chaude larme. Elle s'était mise en boule complètement traumatisé par la situation. Son père était rouge de sang, il regardait la foule devant lui qui s'était tue. Le gouverneur attrapa le fouet et le rangea contre sa ceinture puis remit son long manteau noir en place.
- Retourne-toi. Je dois malheureusement faire en sorte que cela se finisse.
- Qu'allez-vous lui faire ?! Il est innocent !
- Malheureusement... Il faut croire que tu ne connaissais pas aussi bien ton père que tu ne peux le penser...
Tharkan gémit et se remit droit même si la douleur couvrait son dos. Il tourna de moitié sa tête vers sa fille pour lui crier quelques mots.
- Je t'en prie ! Va rejoindre ta mère ! Tu n'as pas à voir ça !
Cette fois, il s'adressa au gouverneur et baissa la tête.
- Emmenez ma fille loin d'ici et faites en sorte que ma famille n'ait pas de problème.
Paulux hocha de la tête et demanda à deux clones d'emmener Vilma hors de la place. Il fallait faire avancer les choses, cela avait trop duré. Ce fut pour Tharkan la dernière fois qu'il voyait sa fille. Un clone qui portait une marque noire sur le côté de son casque lui enleva ses chaînes et l'amena sur la guillotine. Des cris se firent entendre. Il ne s'agissait plus de réjouissance, mais de consternation face à ce qui venait de se produire. Des hommes et des femmes vinrent se jeter sur les clones qui repoussèrent les quelques vagues de contestataires. Le gouverneur regarda le clone qui avait fini d'attacher Tharkan et lui fit un signe de la tête que le soldat compris de suite. Il poussa rapidement le levier et en un quart de seconde, la lame trancha la tête du condamné. Celle-ci tomba dans une gerbe de sang et de fumé. Il n'était plus.
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