Nouvelle Vie

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Thrian regardait éperdument Hadalia tenant son enfant dans ses bras. Elle était heureuse, fatiguée, mais le simple fait qu'elle souriait, montrait qu'elle était la femme la plus heureuse de cette planète. La couleur violette de sa peau avait disparu et un bleu ciel plus beau que celui de n'importe quelle planète prit ça place sur ses petites pommettes. Elles étaient magnifiques se disait Thrian, il fut ému pendant quelques secondes se rappelant sa famille ainsi que son passé. Une larme coula sur sa joue et il était soulagé de voir un peu d'amour et de paix dans la galaxie. Alors que ce moment doux se produisait sous ses yeux, la pilote s'avança et enleva ses gants.

- Je pense que vous devriez aller la voir. Vous êtes le père après tout, ils vous laisseront entrer.

Alors qu'elle disait ses quelques mots. Un droïde sage-femme sortit de la pièce en volant et vint voir Thrian.

- Bonjour, êtes-vous vous le père de la nouveau-née ?

Thrian sortit de sa rêverie et vit le petit robot à côté de lui, il s'écarta un peu du robot pour lui répondre, mais aucun mot ne sortit de sa bouche. Hadalia le regardait à travers la vitre et lui fit signe d'entrer. Il regarda la pilote avec un sourire ravie et marcha en direction de la porte. Alors qu'il s'approchait doucement, Hadalia lui fit signe de sa main de venir silencieusement.

- Elle... elle est magnifique.

La jeune femme fit un grand sourire à Thrian et regarda son bébé qui semblait ne pas du tout aimer la lumière ambiante. Le robot à côté, baissa délicatement la luminosité de la pièce puis sortit rejoindre la pilote à l'extérieur.

- Oui, c'est mon petit ange à moi.

Une voix interrompit le calme ambiant et la voix de la pilote entra dans un petit interphone.

- Désolé de vous déranger, mais après ce petit moment, j'aurai besoin de parler avec le père pour les petits problèmes que vous avez causés.

Hadalia regarda la pilote avec un grand sourire et lui fit un signe de tête de compréhension. Thrian fit de même et regarda avec admiration Hélia et sa mère. Alors qu'un long silence s'installer bien que la respiration fatiguée d'Hadalia le coupait de nombreuses reprises, celle-ci regarda Thrian et eut un air interloqué.

- Pourquoi es-tu resté ?

Le jeune homme regarda pendant un instant dans le vide cherchant une raison à son comportement et répondit calmement.

- Parce que de toute évidence, tu as besoin de moi.

Celle-ci perdit un peu de son sourire et ricana en regardant son enfant endormi.

- Qu'est-ce qui te dit ça ?

Il avait l'air bête ne sachant pas trop quoi répondre à cette question. Il est vrai qu'elle pouvait rester ici et lui pouvait partir à l'autre bout de la galaxie. Mais alors pourquoi voulait-il rester ? Pourquoi en ressentait-il le besoin ?

- Eh bien, je pense que je peux vous aider pour la suite. Et elle aura besoin d'un endroit sain pour vivre et grandir.

- Naboo m'a l'air d'un endroit calme et paisible pour nous. Merci de nous avoir aidé, mais je ne pense pas que tu aies besoin de poids comme nous pour fuir l'Empire.

Thrian refusa d'entendre cela et alla à la recherche d'une chaise sous le regard amusé d'Hadalia qui ne semblait pas comprendre la volonté de l'adolescent. Celui-ci, alors qu'il avait trouvé un siège, vint s'asseoir devant elle et souffla lorsqu'il s'apprêta à répondre de nouveau.

- Écoute... avant toi, j'avais une famille. Des personnes que j'aimais et qui m'aimaient en retour. Lorsque l'Empire est arrivé sur ma petite planète paisible. La vie de gosse que je vivais s'est transformé en chaos. J'ai tout perdu... Mes parents, ma sœur et le seul véritable putain d'ami que je n'aurai plus jamais. Je ne voulais pas d'une vie de fuyard, mais voilà, je suis en plein dedans. Depuis que je t'ai vu avec Hélia, ce chaos s'est transformé. Je veux retrouver ma vie paisible et donner un but à celle-ci. Je veux que son bonheur et le tiens soit ce but. Je veux tout recommencer et je pense que tu peux m'aider. Si tu veux que je parte, alors je partirai et tu ne me verras plus. Mais si tu veux vivre en sécurité et paisiblement. Alors je t'offre une opportunité de l'avoir.

Hadalia écoutait attentivement et fut quelque peu émue par ce dévouement soudain. Personne n'avait montré si grande attention à son égard. Pas même celui qui avait partagé sa vie avec elle sur Coruscant et qui lui a donné le bonheur qu'elle portait désormais avec fierté dans ses bras. Retenant une larme et un sourire trop grand, elle le regarda. Il avait l'air si sûr de lui.

- Alors tu cherches une famille ?

- Je veux la paix et je veux que ta fille grandisse tranquillement sans se soucier du désordre de cette galaxie.

Elle se mit à rire. Des centaines d'idées pessimistes lui parcouraient la tête ne voyant pas d'échappatoire à sa misérable situation.

- Tu as déjà la police qui t'attend. Comment comptes-tu t'en sortir ?

-Ne t'en fais pas pour moi, ça sera rapide.

Alors qu'il se levait, Hadalia attrapa fermement la main de Thrian et le regarda droit dans les yeux.

- Si tu veux que je te suive. Tu dois me promettre que tu ne m'abandonneras jamais. Tu dois le jurer sur tout ce qui t'importe.

Thrian se mit à sourire et s'accroupit en tenant à son tour fermement la main de celle-ci. Cette fois, une larme de désespoir coula sur la joue bleue de la twi'lek.

- Sur ma vie. Je te le promets.

L'adolescent qui se sentait désormais comme un homme, se leva et embrassa le front du bébé. Lâchant lentement la main d'Hadalia, il jeta un coup d'œil derrière lui pour savoir si la pilote se trouvait toujours derrière la fenêtre insonorisée. Celle-ci regardait la scène muette devant elle et semblait intriguée. Thrian qui voyait l'air de la naboo, se baissa vers la jeune femme devant elle et l'embrassa par surprise. Celle-ci ne comprit pas sur le moment et lorsqu'elle regarda à son tour la naboo, elle ferma les yeux et continua le long baisé de Thrian qui s'arrêta quelques secondes après. Le jeune homme lui fit un clin d'œil et s'en alla. Une fois en dehors de la salle d'accouchement, le robot sage-femme passa à côté de lui pour prendre sa place et la pilote vint le voir.

- Félicitation pour l'enfant, mais je pense que maintenant vous êtes disposé à me suivre ?

Thrian soupira et indiqua qu'il était prêt à faire ce que celle-ci lui demandait. Elle sortit de la pièce avec le jeune homme derrière elle et des policiers en uniformes jaunes orangés avec des petites armures bordeaux clairs vinrent lui mettre des menottes et l'amenèrent au poste central de police de la capitale de Theed sous les regards des naboos qui n'avaient pas l'habitude de voir ce genre se produire. Une fois arrivée, on le mit dans une pièce richement décorée de marbre et de statut de couleur vertes émeraudes. Un large bureau signifiait qu'une personne importante y travaillait. Alors qu'il attendait maintenant depuis des longues minutes, une personne entra et Thrian eut la satisfaction de voir qu'il s'agissait de la même pilote, mais cette fois-ci avec un uniforme différent.

- Devoir parler à la reine pour lui expliquer que les choses reviennent dans l'ordre initial, ce n'est pas chose plaisante à faire.

Thrian se remit confortablement sur sa chaise et regarda avec amusement la femme qu'il avait devant lui. Son petit sourire en coin vint à disparaitre lorsqu'elle lui fit un regard quelque peu incommodant et plein d'énervement. Elle fut surprise sur le moment, les traits de l'homme qu'elle pensait plus âgé avait quasiment disparu. Elle avait l'impression d'avoir un enfant devant elle. Le regardant avec attention, elle se mit enfin à parler.

- Qui que vous soyez, vous ne pouvez pas vous permettre de mentir à la police.

Thrian sentit un frisson lui parcourir le dos et il fut momentanément mal à l'aise. Celle-ci qui comprit immédiatement qu'il avait de nombreuses choses à se reprocher, continua.

- Votre vaisseau et hors d'état pour le moment et mes hommes ont remarqué de nombreux impactes sur son blindage. Déjà je ne sais pas qui est le fou qui volerait sans un semblant de bouclier. D'une autre part, vous deviez être sacrément recherché pour fuir les mondes du noyau de la sorte. Alors... Soleil Noir ? Simple bandit ? Contrebandier ? Ou peut être même les hutts ?

Thrian reprit son sourire malicieux voyant qu'elle était décidément à côté de la plaque.

- Il y a un gros malentendu. Ma femme et moi revenons de Coruscant et nous avons eu quelques accrochages avec des bandits avant d'arriver ici.

Celle-ci semblait ne pas en croire un piètre mot de qu'il disait. Il semblait trop jeune pour être un mari et avoir un enfant. Il n'avait pas de carte d'identité et possédait un vaisseau qui semblait sortir d'un dépotoir.

- Vous savez, la reine Apailana m'a demandé de lui apporter des résultats sur l'affaire que vous venez de me faire. Alors qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire ? Ou alors vous allez la voir directement lui expliquer ? C'est comme vous voulez.

Thrian entendit alors qu'il allait sûrement devoir rendre des comptes à une reine planétaire. Prit de peur, son cœur se mit à battre de plus en plus vite et il sentit qu'il devait donner des explications claires et précisent.

- Écoutez, je ne suis pas un bandit, je ne suis pas un mari et je ne connais cette femme que depuis quelques jours. De base, je suis qu'un simple fermier de Taanab. J'avais une famille et depuis que l'Empire est là, ma vie n'est qu'un enfer sans nom ! Mes parents sont morts et je fuis les services impériaux parce que j'ai voulu me venger de l'injustice que je subis. Et la femme qui est avec moi, c'est mon moyen de retrouver une vie normale et de trouver un coin paisible où rester le plus longtemps possible. Je ne veux pas de soucis et si je dois payer pour les dégâts, je payerai, c'est promis.

La pilote se mit à ricaner et avait un air satisfait. Du moins elle l'était, mais avait aussi un air un peu plus sombre.

- Je suis désolé pour ce qui s'est produit. Mais je pense qu'avec des explications bien plus claires, la justice pourra se faire. Mon nom est Navenara et je pense pouvoir vous aider... monsieur ?

- Thrian... Thrian Vohsk.

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