Chapitre 30, partie 1 :

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Will Marx :

Je tombe sur le lit en soupirant. Je suis éreinté.

Je fixe le plafond sans vraiment le voir, la seule image qui m'apparaît avec netteté est le regard brun de mon trésor qui se trouve trop loin de moi. Ce n'est pas énorme finalement, seulement quatre-vingt-cinq kilomètres nous séparent et pourtant, cela me semble être l'autre bout du monde. Trente-six jours sont passés depuis notre dernier baiser et mon cœur le réclame en hurlant de détresse.

La journée, le temps semble s'écouler plus rapidement, nous sommes tellement pris par les entraînements que je n'ai pas vraiment l'occasion de penser. Avec les Lions, on passe des heures sur le terrain, Murray ne nous laisse que peu de moments de libres et cela me convient parfaitement. Mais quand vient l'heure de retourner à l'hôtel, seul à ruminer, mon cœur semble vouloir se déchirer pour retrouver celui qu'il aime.

Angelo me manque, sa voix me hante même si je ne l'entends pas suffisamment. On s'est appelé une dizaine de fois seulement. Il refuse de trop me téléphoner parce qu'il dit que c'est pire pour lui une fois qu'on raccroche mais moi, j'en ai terriblement besoin. J'ai besoin de l'entendre afin de l'imaginer étendu avec moi dans ces nombreux lits que j'occupe depuis le début du championnat. De visualiser ses doigts sur ma peau, sentir ses lèvres sur les miennes, son corps contre moi. En refusant de me parler, il me prive de sa présence illusoire. Quand il se tait, je parviens tout de même à dessiner chaque trait de son visage dans mon esprit mais l'effet n'est pas le même. Mon cœur ne s'en abreuve pas assez, ça ne m'apaise pas comme je le voudrais.

Je récupère mon téléphone dans la poche de ma veste et fait défiler nos photos. Je les observe trop souvent et à force, j'ai peur d'abîmer l'écran que je fixe trop intensément. C'est évidemment impossible mais le manque de lui me fait penser étrangement parfois.

Je clos les paupières ressassant les derniers instants que nous avons passés ensemble avant son internement en centre psychiatrique.

Mes mains ne veulent pas le délaisser, fermement arrimées à ses hanches. Je le garde contre moi le plus longtemps possible. Je sais qu'une fois qu'il passera les grilles, je n'arriverai plus à respirer. Ses yeux m'admirent avec amour et tristesse, ça me fait mal au cœur. Ma poitrine me blesse, elle diffuse une douleur insupportable dans tout mon corps et l'envie de pleurer me brûle les yeux.

Ses doigts atteignent mes lèvres, passent et repassent sur toute leur longueur jusqu'à ce que je les entrouvre pour englober son index. Je le mords doucement, puis ma langue s'enroule lentement autour.

Je ne veux pas le laisser partir, mon âme sera enfermée avec lui pendant tout ce temps. Je suis ridicule et puéril. Ce n'est pourtant pas la mort de se séparer durant un temps, quelques mois. Quatre. C'est dérisoire sur une vie entière. Mais ça fait mal, atrocement mal et rien ne peut soulager ma peine.

— Will, souffle-t-il en souriant, embrasse-moi.

Il retire son doigt et se dresse sur la pointe des pieds pour déposer sa bouche contre la mienne. Malgré sa demande, c'est lui qui mène la danse, jouant tendrement avec mes nerfs qui s'éveillent.

Une heure...

Je clos les paupières, fermement, presque douloureusement pour ne pas exploser en sanglots. Pourtant, l'humidité se répand sur mon visage, les gouttelettes salées se perdent dans notre baiser et s'épanchent sur nos lèvres scellées.

— Ne pleure pas...

— C'est toi qui le fais, murmuré-je en passant mes pouces sous ses yeux.

— Je sais, mais ne pleure pas.

— C'est difficile.

— Seulement l'un de nous peut le faire et j'ai commencé en premier.

Je souris malgré moi, puis dépose un baiser sur ses paupières pleines de larmes.

— Je sais que tu en as envie, mais ne le fais pas alors que je suis encore avec toi. Si je te vois faire, je n'aurai plus la force d'y aller.

Ses mots résonnent en moi. J'aimerais lâcher prise pour qu'il ne me quitte pas, mais ce ne serait pas raisonnable. Je vais patiemment attendre qu'il passe les grilles pour m'écrouler dans la voiture.

Je vérifie que mon père est encore là en jetant un regard par-dessus l'épaule d'Angelo. Il a insisté pour venir avec nous, j'ai hésité mais lui en suis désormais reconnaissant. Je ne suis pas certain d'être en capacité de conduire.

— Tu me manques déjà pourtant tu es encore là.

— Mon amour...

— On ressemble à deux idiots, c'est désespérant.

Un éclat de rire passe ses lèvres et fait battre mon cœur.

Je ne me lasserai jamais t'entendre ce son, tout comme ceux qu'il a soupirés à mes oreilles lorsque je le pénétrais la nuit dernière.

— Deux idiots qui s'aiment et qui sont sur le point d'adoucir leur avenir.

— Vraiment, quel genre de crétins sommes-nous devenus ? Tu entends toutes les paroles mielleuses que l'on murmure.

— Je préfère ça plutôt qu'on se crie dessus comme on le fait trop souvent.

— En général, c'est toi qui me hurle au visage, trésor.

— C'est vrai, admet-il en riant, mais tu n'es pas toujours très sympa non plus.

— C'est toi qui me pousse à bout, tu sais parfaitement comment me faire devenir fou.

— Je sais faire beaucoup de choses, non ?

— Oh oui, avec tes mains, ton corps, ta bouche.

— Tais-toi, s'amuse-t-il, sinon on risque de passer les quarante prochaines minutes à se sauter dessus dans les toilettes de la première boutique qu'on trouvera.

— C'est un bon plan, je n'y vois aucun inconvénient.

Il m'assène un coup dans le bras en pouffant de rire. Je le serre davantage contre moi, espérant m'abreuver de son odeur. Ses larmes coulent encore mais il tente d'alléger l'atmosphère. Il m'épate, lui qui a le don de toujours tout dramatiser. Je sais qu'il le fait dans mon intérêt et que ça doit lui coûter de se contenir ainsi. J'aimerais m'agenouiller face à lui afin de le remercier pour les efforts dont il fait preuve mais mon cœur ne le supporterait pas. Je craquerais à coup sûr.

La séparation va être brutale et douloureuse, les minutes passent trop rapidement. Comment fait-on pour arrêter le temps ?

— J'ai un cadeau pour toi, m'apprend-il en un soupir.

Un sourcil haussé, je l'interroge du regard. Il sourit en inclinant la tête puis récupère son sac à dos qu'il ouvre rapidement. Il en sort son carnet, effleure lentement la couverture en cuir puis attrape ma main.

— Qu'est-ce que tu fais ? demandé-je le souffle court.

— Garde-le. Il est à toi.

Je fixe son journal, les yeux écarquillés. Non. Je ne peux pas. C'est son jardin secret. Son intimité.

— Trésor... je ne peux pas accepter. Il renferme ton monde, ton univers et je n'ai pas le droit d'y pénétrer.

— Tu as tous les droits, Will. Depuis que tu fais partie de ma vie, chacun des mots sur ces pages te sont destinés. Je sais que je ne suis pas toujours loquace, que je peine à t'expliquer ce que je ressens mais tout est écrit là-dedans. Tu ne vas sûrement pas tout apprécier, tu vas me haïr et avoir envie de brûler le livre mais tu vas aussi y trouver tout mon amour pour toi. Alors, garde-le et découvre tout ce qu'il se passe dans ma tête quand tu es auprès de moi et également quand tu ne l'es pas, pour comprendre que, malgré toute la noirceur qu'il y a en moi, tu es celui qui calme les démons et fait battre mon cœur fatigué.

Mes lèvres tremblotent alors que je tente de retenir mes larmes. C'est de plus en plus difficile, je ne suis pas certain d'y arriver. Angelo caresse mon poignet puis referme mes doigts autour de son carnet.

— C'est un cadeau, tu ne peux pas le refuser. Ce n'est pas poli.

La gorge nouée, je pose un baiser sur le coin de ses lèvres. Je vais suffoquer.

— Merci, mon cœur. Je te promets de le chérir jusqu'à ton retour.

De légers coups se font entendre contre la porte de ma chambre d'hôtel et me font quitter mes souvenirs doux-amers. Je râle, complètement désabusé et me dirige vers l'entrée. Je ne voulais pas être dérangé, j'espérais passer ma soirée le nez plongé dans le carnet de mon trésor. Je l'ai lu si souvent que je connais chaque phrase sur le bout des doigts.

J'ouvre la porte et retrouve le matelas en soupirant.

— J'adore l'accueil, se moque Pietro en verrouillant derrière lui.

— Ouais, t'as l'air super content de nous voir, ajoute Judas en levant les yeux au ciel.

— Il déprime encore pour son blondinet.

— Vos gueules, grondé-je en fixant le pack de bières qu'ils ont apporté.

— Picole, ça te fera du bien !

Judas sort trois bouteilles, en donne une à Rivierra et se jette à mes côtés sur le lit. Je récupère sans protester celle qu'il agite sous mon nez.

— Murray deviendrait fou s'il nous voyait.

— Depuis quand on se soucie de ce que pense ce vieux grincheux ? C'est quand même toi qui a sucé mon ange dans les vestiaires, se marre mon meilleur ami. Là, t'en avais rien à foutre de ce qu'il pouvait penser.

— Il avait d'autres priorités ! Un petit cul moulé dans des jeans beaucoup trop ajustés. Tu crois qu'il est à l'aise dans des pantalons aussi serrés ? En fait, en réfléchissant bien, je crois que t'es maso, vieux !

— Vous m'emmerdez, bande de cons !

— Pourquoi maso ? demande Pietro, les sourcils froncés.

— Il aime un type comme DeNil, c'est évident qu'il aime souffrir.

— Tu n'es pas forcement bien placé pour parler de ça, s'exclaffe mon meilleur ami.

Judas se décompose et lui jette un œil mauvais. Le visage livide, il se tourne lentement vers moi et tente un sourire crispé. Je me redresse sur le lit, désormais tout ouïe, ma bière entre les doigts.

— J'ai loupé un épisode ? m'informé-je, rongé par la curiosité. T'as une nana, Bloom ?

— Euh... non, pas exactement.

Le sourire qu'arbore Pietro m'intrigue, me pousse à en savoir davantage alors je m'approche de Judas. Je le scrute avec intérêt tandis qu'il affaisse les épaules comme pour se faire plus petit. Ça risque d'être compliqué, il est aussi grand que moi.

— Qu'est-ce que vous ne me dites pas ?

— Rien !

— Depuis quand tu es gêné pour parler de la nana qui partage ton lit ?

— Je ne la saute pas ! précise-t-il avec empressement.

— Donc, tu admets qu'il y a une fille.

Pietro éclate de rire en s'emparant d'une deuxième bière.

— Allez, dis-lui, abruti ! l'encourage-t-il. Il va pas te bouffer.

— Arrête ! Joue pas au con, Rivierra, grommelle Judas. C'est la merde monumentale.

— Mais bordel ! Vous allez me dire ce qu'il se passe à la fin ? C'est quoi le problème, toi aussi tu t'es mis à fantasmer sur ma mère ? Gros dégueulasses !

Il ouvre de gros yeux, signe de son étonnement face à mes propos. Pietro râle en mentant ouvertement sur le fait qu'il ne s'imagine pas au lit avec m'dame Marx.

— T'es malade ? Jamais de la vie !

— Alors quoi, je dois aller chercher la vérité au fond de ta gorge ?

— T'es vraiment de mauvais poil ! Détends-toi !

— Bon, il est en quelque sorte en couple avec ta belle-soeur.

— Tu... attends, quoi ? m'écrié-je brusquement, le corps déjà tendu et les doigts tremblants autour de ma bouteille.

— Putain, tu fais chier, Rivierra !

Mes yeux ne le quittent pas alors qu'il se dandine, mal à l'aise. Il fait mine d'attraper une bière en évitant de me regarder.

Il s'est fourré dans une galère monstrueuse.

— T'as pété un plomb ? grondé-je en bondissant hors du lit.

J'arpente la chambre d'hôtel en essayant d'assimiler ce que je viens d'apprendre. Je cherche à comprendre quand ça a pu se produire et surtout comment Loli à pu s'enticher de cet abruti.

— T'as perdu l'esprit, t'es inconscient ou quoi ? beuglé-je. Angelo va te décapiter, vieux, t'émasculer ! Sa sœur c'est la prunelle de ses yeux !

— Sans blague, grogne-t-il.

— Dans ce cas, espérons qu'il se soit adouci à sa sortie de chez les toc-tocs du ciboulot.

— Putain, mais ferme-la, toi ! enragé-je à l'intention de Pietro.

Ce dernier lève les mains en signe de paix et éclate de rire tandis que Judas blanchit à vue d'œil.

— Depuis quand ?

— Euh, presque deux mois.

— Deux..., halluciné-je. Comment c'est possible, merde ?

Une pensée affreuse me traverse l'esprit avant qu'il n'ait le temps de se justifier. Je passe une main nerveuse dans mes cheveux alors que j'avale ma bière en une gorgée.

— Me dis pas que t'as... t'as pas osé faire ça ?

— Bordel, mais non ! s'exclame-t-il en grimaçant. On s'est à peine embrassé trois fois.

Je retombe lourdement sur le matelas, la tête chargée d'images de Loli et Judas en train de se câliner. Mon cœur bat trop fort, mes oreilles bourdonnent, Angelo va voir rouge en l'apprenant. J'ai bien peur de ne pas pouvoir l'empêcher d'assassiner le coupable et d'enfermer sa sœur dans une fichue tour d'ivoire.

— Tu ne vas pas lui dire, hein ? demande-t-il comme s'il lisait dans mes pensées.

Pietro observe la scène en ricanant, ce qui a le don de sacrement m'agacer.

— T'es sérieux ? Tu me demandes vraiment de lui cacher une énormité pareille ? C'est sa petite sœur, putain !

— Je sais et j'ai pas vraiment peur de sa réaction. Je lui mets une tarte et on ne parle plus de lui pendant un mois, mais Loli n'apprécierait pas.

Je grimace, horrifié par ses mots. L'affreuse envie de lui coller mon poing à la tronche me titille les phalanges.

— Et tu penses que j'apprécierais, moi ? Débile ! Jamais tu ne poseras un doigt sur lui, surtout si c'est toi le fautif.

— Mais, je ne le ferais pas ! s'exaspère-t-il. C'était une image.

— Vous allez vous battre ? s'enquiert abruptement Pietro. Parce que si ça arrive, laissez-moi au moins le temps d'aller chercher du pop-corn.

Je pivote vers lui, désabusé et lui lance au visage le premier objet qui se trouve à ma disposition.

— Aïe ! Putain, ça fait mal ! C'est lui qui fanfaronne autour de Lolita, pas moi. Et ton téléphone, sérieux, frérot ?

— Te plains pas ! C'était soit ça, soit ma bouteille de bière !

— Tu veux te taper sa mère, t'es franchement pas mieux, braille Judas en tentant d'alléger sa peine.

Mon cerveau déraille complètement, j'ai besoin de réfléchir, d'être seul mais surtout d'entendre sa voix. Je dois me ressourcer, me vider la tête afin de cesser de ruminer.

Je vais me taire pour le moment, il n'est probablement pas en état d'apprendre une telle nouvelle alors qu'il est interné en psychiatrie. Je garderai le silence uniquement pour son bien, mais ce crétin de Judas a intérêt à assumer ses conneries une fois que mon trésor sera de retour parmi nous.

— Dégagez ! ordonné-je en récupérant mon portable sur les genoux de mon meilleur ami.

— Quoi ? ricane-t-il. Tu nous chasses ?

— Carrément ! Cassez-vous, je vais me coucher.

— Tu vas me péter la gueule ? s'informe Bloom. Si tu l'envisage, je préférerais que tu le fasses tout de suite au moins on n'en parle plus.

Je lève les yeux au ciel, agacé par la tournure qu'a pris une conversation pourtant d'une banalité affligeante.

J'ouvre la porte de la chambre et pique une bière dans le pack qui traîne encore au pied du lit. Mon bras leur montre la sortie alors que l'un est amusé et l'autre légèrement agité.

— Je vais laisser Angelo te fracasser, mon pote. Ne le sous-estime pas. Maintenant, barre-toi, bougonné-je.

Il porte son attention sur Pietro, visiblement incertain.

— On est d'accord que là, il fait pas la gueule ?

— Mais non, il est super calme, s'esclaffe-t-il.

Lorsqu'enfin la porte se referme derrière eux et que ma tranquillité réapparaît, je me déshabille et me glisse sous les couvertures. Je suis mort de fatigue.

Sms de WillLeMagnifique à Angel :

On peut s'appeler ?

Mon cœur s'emballe lorsque mon téléphone vibre, non pas pour me signaler l'arrivée d'un sms mais pour afficher la photo de mon Adonis.

— Trésor... soupiré-je en décrochant.

— Willy...

Mes doigts tremblent autour de l'appareil, c'est ainsi chaque fois qu'il me laisse l'opportunité de l'entendre.

— Comment s'est passée ta journée ?

— Génial, grommelle-t-il, j'ai assisté à une réunion de groupe pendant laquelle j'ai été contraint de parler de mes troubles bipolaires. Ensuite, on a exigé ma présence lors d'un atelier à la con pour canaliser mes pulsions ou je ne sais quoi. Puis finalement, je me suis enfermé dans ma chambre en prétextant être malade parce que, vraiment, c'est de la merde leur truc !

Mes lèvres s'étirent en un sourire mi-amusé mi-désolé. J'aimerais le serrer dans mes bras.

— C'est toi qui a signé, bébé.

— Quel perspicacité, mon soleil ! Et toi, ta journée ?

— On a battu les Royals, trois buts à un. On reste à l'hôtel encore deux jours, ensuite on part dans le Wisconsin pour le reste du tournoi.

— Wisconsin, répète-t-il doucement. Tu t'éloignes de plus en plus.

— Je serai là dans un mois, avant si on perd le championnat.

— Vous devez le gagner.

— On ne se verra pas, même quand je serai rentré, murmuré-je.

— La moitié de mon séjour se sera écoulé à ton retour sur Chicago.

— En espérant qu'on tienne jusque là, mais les Lions sont en formes alors, on a plutôt bon espoir.

— C'est bon de t'entendre, murmure-t-il.

Je ferme les yeux pour m'imprégner de ses mots. Il me manque tellement que mon cœur souffre le martyr.

— Tu t'endors avec moi ?

— Will... on a déjà parlé de ça.

— S'il te plaît, juste cette nuit. J'en ai besoin, mon cœur, allez.

— Ok, cède-t-il, juste pour cette nuit.

Je l'entends remuer dans son lit puis le calme revient et sa respiration me berce. Nous ne parlons pas, nous n'en avons pas l'utilité lorsque nos souffles semblent se mêler dans le silence de la nuit. Je m'installe confortablement et soupire de bien-être. Je ne peux pas le toucher mais en fermant les yeux, j'ai la sensation qu'il est avec moi.

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