La première croisade
En 1095, le pape Urbain II arrivait en France pour prêcher la croisade. Le 27 novembre, à Clermont, l’appel était lancé : « Il est urgent que vous vous hâtiez de marcher au secours de vos frères qui habitent en Orient. Les Turcs et les Arabes se sont précipités sur eux et ont envahi les frontières de l’Empire Romain, étendant de plus en plus leurs conquêtes sur les terres des chrétiens. C’est pourquoi je vous conjure, au nom du seigneur, vous les hérauts du Christ, d’engager par de fréquentes proclamations les Francs de tout rang, gens de pied et chevaliers, pauvres et riches, à s’empresser de secourir les adorateurs du Christ et de chasser loin des régions soumises à notre foi la race impie des dévastateurs. »
« Dieu le veut ! »
L’appel du pape s’était fait entendre. Très vite, ducs, comtes, seigneurs de petite noblesse et laïcs modestes rejoignirent le « pèlerinage armé » avec pour objectif reprendre Jérusalem aux Arabes qu’ils pensaient leur revenir de droit. En 1096, la première croisade était lancée. Trois ans plus tard, la ville sainte était de nouveau chrétienne. Cette victoire a donné naissance aux Etats latins d’Orient. Dès lors, les premiers rois de Jérusalem s’y succédèrent. L’Empire romain d’Orient, le voisin grec orthodoxe, avait su profiter d’une alliance avec les croisés d’Occident : celle-ci demeurait cependant très fragile.
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