Miettes
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C’est encore, toujours, la même peine,
Erreurs de parcours que je traîne.
Accepter, chérir, ce qu’ils sèment,
Renier mes désirs pour qu’ils m’aiment.
À quoi bon rester, me réduire,
Si c’est récolter, me réjouir
De miettes chères payées, insipides,
Au prix de ma paix, c’est sordide.
Nouvel antidote : je délaisse.
Plutôt une révolte qu’une faiblesse.
Je ne quémande plus, inutile,
Leurs restes superflus et futiles.
Mieux vaut être seule et mauvaise
Qu’être un amuse-gueule, qu’ils me baisent.
Que ma misandrie me protège
De leurs fourberies et m’allège.
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