Chère liberté
Ouf... j'ai réussi à m'échapper. Heureusement qu'il ne voulait que jouer et pas me croquer. Sans doute que ses maîtres le nourissent bien. C'est que son bidon tout rond l'a empêché de me suivre sous la dernière branche. Trop basse pour lui, parfaite pour moi.
Je me tapis contre le crépis de cette maison et reprends mon souffle.
Pff pff pff...
Le coeur bat la chamade, mes pattes tremblent, ma queue frétille... je sais que le danger n'est pas encore totalement écarté, mais j'ai au moins le temps de reprendre mon souffle. Et surtout de vérifier qu'il n'a pas fait de dégât à ma peau.
Je sens encore son coup de patte contre mon ventre, le vertige lorsqu'il m'a fait voler comme une feuille morte, la salive de sa gueule sur ma tête, son souffle chaud dans mon dos...
Je retiens un frisson en me rappelant de la longueur de ses griffes pointues, en sentant la dureté de ses crocs, sans oublier la rugosité de ses coussinets qui retenaient prisonnière ma queue, m'empêchant de courir me réfugier dans le trou de ma cousine la souris.
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