Les combats sont des minis-intrigues avec un début, un déroulé et une fin. Si vous êtes du genre à planifier vos histoires, alors vous savez avant de l’écrire quelle doit être la situation à la fin de l’affrontement. Si Alphonse doit perdre sa main pour la suite du scénario, alors le déroulé du combat doit décrire la façon dont son adversaire la lui tranche. Le scénario, c’est le plus important.

 Deux autres éléments s’ajoutent à ça : le réalisme et le sensationnalisme. Le réalisme, c’est le respect de la diégèse ; le sensationnalisme, c’est le fait de faire un combat qui donne envie d'être lu. Ces deux éléments doivent être équilibrés et servir le scénario.

 Je vais approfondir ma pensée. Lorsque je parle de réalisme, c'est bien par rapport à la diégèse, c'est à dire par rapport à la réalité de votre univers. Si votre personnage possède une épée qui lance des boules de feu, alors le fait qu'il en lance est réaliste. En revanche, si votre histoire prend place dans notre monde et que votre personnage peut chuter du haut d'un immeuble sans avoir de blessure, ce n'est pas réaliste.

 Ce que j'appelle sensationnalisme repose sur les sensations et les émotions ; peu importe que vous soyez en admiration devant le talent d'un épéiste, que vous vomissiez de dégout tant une bataille est violente ou encore que vous pleuriez lorsque des archers transforment votre personnage préféré en hérisson.

 Ces deux éléments doivent être équilibrés, selon moi, cependant vous aurez sûrement en tête des romans ou des films qui s'affranchissent complétement du réalisme pour offrir des scènes d'action délirantes et inventives qui peuvent être très bonnes. À l'inverse, certaines œuvres ont pour objectif de se dénuer le plus possible de sensationnalisme pour montrer la violence de manière froide et crue. C'est à vous de voir où placer votre curseur, cela va dépendre de votre style autant que de votre objectif scénaristique et thématique et il n'y a pas vraiment de mauvais choix, seulement certains qui sont plus pertinents que d'autres.