Je crois que depuis que je suis petite, on me dit soit : les règles, c'est merveilleux, soit que c'est le pire truc au monde. On peut dire que très souvent dans ma tête, depuis que je les suis... C'est plutôt la seconde option, hein. Chaque mois, je les attends avec impatience. Mais pas, parce que je suis pressé pour je ne sais quelles autres raisons que celles, de m'en débarrasser le plus rapidement possible. Chaque mois, environs une semaine avant, je commence à avoir des crampes qui parfois ne me font pas trop mal, la douleur est légère. Mais d'autres, la plupart du temps, c'est juste la plus horrible des douleurs. Un de celles qui vous force à ne rien faire de votre journée... Si possible, bien sûr ! J'ai commencé à avoir ce genre de crampes en classe de troisième. Des crampes à ne pas pouvoir me lever, même pour aller manger alors que je meure littéralement de faim. Ou que je veux simplement aller en cours. Et on peut dire qu'a l'âge de 21 ans, c'est encore et toujours le cas. En pire, même. Chaque mois, j'espère ne pas avoir ces douleurs. Qu'elles aient pris les poudres d'escampette. Chaque mois, je me rends compte que je suis bien trop naïve. Mais si ce n'étais que les crampes ça irais... J'ai systématiquement des maux de tête tout aussi douloureux que les crampes, des insomnies plus nombreuses. Des douleurs à la nuque, encore ça, ça, c'est arranger... Avant, j'avais torticolis sur torticolis. On peut dire que ma prof' de sport ne me croyais plus trop. Merci, de ne pas comprendre. Bon après un temps, elle a compris que ce n'était pas une comédie. J'en pleurais de douleur. Je me rappelais toujours d'une nuit, toujours en classe de troisième, me réveillant à quatre heures du matin.. J'avais seulement une terrible envie d'aller aux toilettes, mais impossible de me lever. Tortolis, bonjour ! Celui-ci, à bien durée plus d'une semaine. Et à bien tirer sur ma colonne vertébrale, enfin l'impression, mais ça reviens au même. Chaque mois, j'ai peur que ce genre de torticolis revienne, mais les crampes, on bien vite remplacer ceux-ci. Pour être pire. Pourtant, avec tout ça, je ne pense pas avoir l'endométriose. Je ne sais pas. J'hésite. Quand je dis que je suis bien trop naïve, surtout pour ma santé. Chaque mois, lorsque mes symptômes pré-menstruels arrivent, je me force à ne pas prendre de médicament. Et ça, jusqu'au moment où enfin, je prends mon "courage" à deux mains et que je cherche mes dolipranes. Souvent j'en ais deux boîtes. Une sur mon bureau, très proche de mon lit ou alors dans mon sac à main... Bon souvent celui du sac finis dans ma poche lorsque de doit travailler. Je crois que bosse avec tout ça, c'est le plus dur. Devoir faire comme si ça allait, les larmes aux yeux. Devoir faire semblant devant des infirmière qui pourrais m'aider ou mes collègues aide-soignantes. Mais rare, très rare fois où je dis que j'ai mal. Je crois qu'en deux ans, j'ai demandé une seule fois... Pour des médocs, parce que je n'en avais plus sur moi et que je n'avais pas le temps d'en chercher dans les vestiaires, dans mon sac. Chaque femme a une manière différente de percevoir ses règles, mais quand dans notre société nous sommes rabaisser à cause de ça... Beaucoup de femmes vivent la même chose que moi, peur chaque mois d'avoir mal. Beaucoup de femmes vivent encore pires... Ont plus mal ou n'ont même pas de quoi vivre ça dans de bonnes conditions. C'est pour ça que même en étant une nana qui râle pour n'importe quoi lorqu'elle a mal, je ne dis rien. Absolument rien, lorsque ce sont mes règles qui provoquent des douleurs. Je ne dis rien, car on me sort toujours que c'est normal. C'est sympa entre femmes de se dire ça, non ? Moi, je ne trouve pas...
Chaque femme à le droit de dire qu'elle souffre, ce n'est pas parce que nos règles sont naturelles que la douleur doive être normale.