Nous n' invitons personne à dîner. Nous répondons toujours favorablement aux sollicitations de notre entourage. Prétextant que notre caviste et notre pâtissier sont en congés, nous arrivons les mains vides et avec vingt minutes d'avance pour profiter de l'apéritif et des amuse-bouches bien avant les autres. Nous prenons soin de jeûner la veille. Nous faisons honneur à l'ensemble des plats et des vins présentés. Nous nous servons copieusement dès l'arrivée du coffret des macarons Haute couture de Pierre Hermé. Nous sommes repus mais nous ingurgitons cependant la dernière bouteille de cognac après le café. Nous ne sommes pas avares de compliments. Cela doit faire une décennie que nous ne sommes plus invités.