Là où les nuages meurent...
Je suis ma liberté, je suis mes ailes
Je suis cavalier du ciel
Parcourant la lande des cieux
Au gré des vents capricieux
Je n’ai pour toute destination
Que le vaste et fuyant horizon
Je n’ai pour compagnons
Que les vents vagabonds
Qui me guident et m’entraînent
Qui me poussent et m’emmènent
Vers je ne sais quel destin
Je suis ma liberté, je suis mes ailes
Je suis navire du ciel
Voguant sur l’océan des cieux
Au gré des courants belliqueux
Je n’ai ni attache ni port ni équipage
Je suis seul passager de mon voyage
Allant où me mènent les vents porteurs de nuages
Les vents qui parfois nous rassemblent en tourments, en orages
Nous remplissons alors le ciel de nos éclairs
Nous faisons résonner le monde d’en bas de notre tonnerre
Puis les vents nous séparent, les vents à nouveau nous égarent
Je suis tour à tour dragon et chevalier, ballon et épée, château, fleur, lion, fée ou sirène
Je suis créature du ciel
Errant dans l’immensité des cieux
Au gré des vents curieux
Je change de forme selon la fantaisie
Des aquilons, des zéphyrs
Je suis comme ça, je suis comme ci
Toujours les vents sont indécis
Jour et nuit, aube et crépuscule, je suis rose ou bien blanc
Je suis d’or ou de sang
Jamais le même et toujours moi, je vais là où je ne sais pas
Si les vents parfois se taisent
Et que je reste suspendu entre terre et ciel
Cela ne dure que le temps d’un soupir, le temps d’une brise
Les nuages toujours reprennent leur chemin éternel
Vent d’ouest, vent d’est, vents du destin
Vent du sud, vent du nord, vents des dieux
Je n’en redoute aucun
Je redoute chacun d’eux
Car les vents contraires
Ont tôt fait me faire toucher terre
Et les vents contraires, les vents tant redoutés
Sans entendre ma prière, se sont affrontés
Pris au piège de leur combat, je me sens m’éparpiller
Je suis ma liberté, je suis mes ailes
Je suis cavalier du ciel
Je suis ma liberté, je suis mes ailes
Je suis navire du ciel
Je suis ma liberté, je suis mes ailes
Je suis créature du ciel
Je masquais les astres diurnes
Et les astres nocturnes
Ne laissant dans mon sillage
Que le rire des vents sauvages
Au moindre souffle, je larguais les amarres
Prêt pour un nouveau départ
S’il vous plait dites-moi
Où les vents m’emmènent
S’il vous plait dites-moi
Pour alléger ma peine
Que les nuages jamais ne meurent
Je ne suis plus qu’un fin brouillard peureux ballotté par les courants furieux
Les vents m’ont déchiré, les vents m’ont démembré,
Les vents éternels m’ont fait naufragé du ciel
Sur la flèche d’une montagne j’échoue
Épuisé et éventré par les vents fous
Au sommet du monde je commence à m’estomper
Les vents moqueurs, les vents farceurs, les vents sans coeur
M’ont finalement mené
Là où les nuages meurent
J’étais ma liberté, j’étais mes ailes
J’étais cavalier, navire et créature du ciel
Destiné à mourir dans le royaume des cieux
Au gré des vents contraires, des vents coléreux
Mon âme à la mer s’en retournât
Je renaîtrai sans doute là-bas
Puis m’élancerai encore une fois
Dans les cieux empereurs
Pour finalement revenir là où les nuages meurent
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