Mary...
Tous ces mots sans réponse, coincés en boule dans ma gorge, toutes ces équations irrésolues posées sur ma table de chevet... Toutes ces photos que je ne parviens pas à effacer...
Tout, tout me ramène à toi.
J'aurai tant aimé que tout fonctionne bien entre nous. Que les ténèbres disparaissent de tes yeux, que cette fatigue, cette lassitude quitte ton regard... Que tes sourires redeviennent enfin naturels, que tu quittes ce masque qui ne me trompe pas.
Je sais ce que tu ressentais pour moi. Mais alors, pourquoi fuyais-tu ainsi ma présence, pourquoi es tu partie ?
Tant de questions, tu vois, qui ne trouvent pas de réponse dans mon esprit.
Tu n'as jamais voulu décevoir, tu voulais plaire à tous. Tu paraissais si simple, si calme et tranquille, mais qui pouvait deviner la tempête qui grondait dans ton esprit tourmenté ?
Moi, je ne voulais que toi. Mais peut-être ai-je perdu trop de temps à essayer de te comprendre. J'aurai aimé te faire un dernier adieu. Je ne sais pas si tu m'avais attendu, ce jour là, mais je ne suis pas venu.
C'est idiot, de croire aux chimères, de donner foi aux apparences, de transformer ses envies en réalité. Je n'ai jamais regardé en face ce lien qui nous unissait.
Il me paraissait si tangible, invisible au monde extérieur. Je n'ai pas voulu y donner foi.
Mais tu me manques, aujourd'hui.
J'aimerai encore te croiser dans un couloir, te saluer encore et encore, partager un sourire, aussi petit soit-il, manger en tête à tête, m'asseoir à tes côtés dans un ciné bondé...
J'aimerai croire que ce n'es pas fini.
J'aimerai croire qu'il puisse y avoir un commencement.
Je sais, il est tard...
Mais si tu y crois, si tu essaies simplement de voir l'avenir sous un jour nouveau, peut-être aurions nous une chance, même infime de partager ces choses si simples du quotidien qui n'ont de sens que lorsque tu es là.
Laisses moi au moins y croire,
Louis.