Avant de continuer, je voudrais m'excuser de mon peu de connaissances en matière de médical. Il se peut que ce ne soit pas cohérent, si c'est le cas, n'hésitez pas à me le dire !

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PDV extérieur

 Le silence était lourd, pesant dans la voiture. Le regard dans le vague, Edith pensait à ce qu’elle avait appris, le miracle que toujours elle avait attendu…

 Elle allait le revoir ! Cet homme qui avait fait chavirer son cœur, depuis ce fameux soir. Edmond ! Elle avait aussi appris qu’il était atteint depuis quelques années de l’Alzheimer, ce qui la faisait trembler, se souviendrait-il d’elle ? Edouard, qui conduisait, lui avait dit ces mots :

« Edmond… n’a plus toute sa tête. Il oublie souvent, les choses comme son identité, ou même sa famille. Ma femme… n’a pas pu le supporter. Après vous avoir trouvée, elle m’a laissée une lettre… Je pense que vous devinez la suite, avait-il sourit tristement. Sa… dernière volonté a été de vous retrouver, afin de vous ramener auprès de lui, si du moins vous en aviez le souhait. Bien sûr, il n’a jamais pu vous oublier, il ne le pourrait pas même en le voulant. Je suis sûr qu’il pense à vous en ce moment, avait-il fini en la regardant. »

Elle avait quand même peur. Elle était excitée de le revoir, certes. Mais, qu’allait-elle lui dire ? Elle entendit soudain Edouard lui dire qu'ils arrivaient.

« Vous êtes sûr, que… qu’il se souviendra de moi ?

- J’en suis sûr, dit-il l’air un peu mal à l’aise.

- Vous n’avez pas l’air bien, qu’avez-vous ?

- Je … J’ai … comment dire… J’ai laissé Edmond seul, madame, il m’a sûrement déjà oublié, comme tout le reste.

- Votre fille aussi ?

- Oui… j’ai beau le connaître depuis seulement deux ans, je me suis attaché sans m’en rendre compte à ce vieillard amnésique… J’ai peur de l’état dans lequel on va le retrouver.

- La seule façon de le savoir, est d’aller le voir, lui souria-t-elle pour le rassurer, bien qu’ayant peur aussi. »

Ils sortirent de la voiture, Elise au milieu leur tenant la main, et se dirigèrent vers l’entrée. Il alla à l’accueil et dit :

« Bonjour, je suis Edouard Doubs, je viens pour voir Edmond Lovsky, je suis son beau-fils. J’ai oublié son numéro de chambre, quel est-il ?

- Attendez une seconde que je cherche, leur dit-elle souriante. »

Son expression changea alors du tout au tout. De souriante, elle passa à mal à l’aise, et annonça :

« Edmond, est en train… de se reposer, vous ne pouvez pas aller le voir pour le moment, je suis désolée.

- Il s’est passé quelque chose ?, demanda Edith, vous avez l’air soucieux.

- Je… Non, je vais laisser aux infirmières le soin de vous en parler, si vous voulez bien.

- … Papy va bien, papa ?, fit Elise à son père

- Oui, je suis sûr que tout va bien. Va donc dans la salle de jeux pour t’amuser un peu, tu veux bien ?

- D’accord… a tout l’heure Papa. »

Tandis qu’elle s’en allait, la fille de l’accueil les redirigea vers une des infirmières qui s’occupait de lui. Laurie, les voyant approcher, s’essuya les yeux comme si elle avait pleuré et commença en se donnant l’air joyeux :

« Bonjour, je peux vous aider ?

- Etes-vous l’infirmière de Edmond Lovsky ?

- Oui, et vous êtes ?

- Je suis Edouard, son gendre, et voici Edith, une amie à lui.

- Edith… votre nom me dit quelque chose… Oh ! Il me parle souvent de vous, madame.

- Je suis contente de voir qu’il ne m’a pas oubliée, sourit la vielle dame.

- On nous a dit, que vous alliez nous parler de quelque chose le concernant ?

- … … … Je… Je suis si désolée ! Je ne pensais pas… que ça allait arriver ! Edmond… Edmond est dans le coma, depuis hier…, déclara-t-elle en éclatant en sanglots. »

 Ils se regardèrent, sous le choc, Edith porta sa main à sa bouche, Edouard, quant à lui, était comme transformé en statue. Edmond… dans le coma ??