Chapitre 3
La nuit fut compliquée. Je n’arrive pas à dormir avec la douleur et il m’est impossible de me lever. Lui dort paisiblement et je ne peux nier la beauté de son visage. Pourquoi est-il si cruel ? Et pourquoi moi ? Je ne peux pas sortir d’ici, je suis prisonnière de cet homme qui je l’avoue, ne me laisse pas indifférente, je dois être folle. Je tente de me rendormir mais je sens sa main se poser sur mes reins.
— La douleur va s’estomper avec le temps, au début c’est difficile, m’assure-t-il avec la voix rauque du matin.
— Pourquoi vous me faites du mal ?
— Pour que t’apprennes à obéir Léa. De nos jours les femmes sont très mal éduquées. Ce n’est pas de ta faute, ce sont tes petits copains qui n’ont pas assurés. Je vais rectifier ça.
Mes sursauts de sanglot me surprennent alors qu’il caresse mon dos. Comment ce type peut passer de bourreau à tendre ?
— J’aimerais que t’ailles nous préparer un bon petit déjeuner. Je prends des œufs brouillés avec quelques tartines grillées et un café sans sucre.
Je reste bloquée sur sa demande puis me rappelle ce qu’il m’a fait.
— Oui Monsieur.
Lorsque je me redresse, la douleur se ravive et c’est en marche arrière que je sors du lit. Douloureuse, je n’arrive même pas à m’asseoir pour aller aux toilettes. J’attrape un peignoir alors que je l’entends gémir. Prise de curiosité, je m’avance comme pour être sûr de ce qu’il est en train de faire. Son sexe tendu dans sa main, il se masturbe.
— J’ai faim Léa, gronde-t-il en ouvrant ses yeux sur moi.
Je vais vite à la cuisine et quelques minutes plus tard, je le sens contre mes fesses endolories. Il retire mon peignoir et je me retrouve une nouvelle fois nue devant lui.
— T’ai-je autorisé à te couvrir ?
— Non Monsieur.
— Hier j’ai été clément pour ta première journée, aujourd’hui ça ne sera pas le cas, m’avertit-il en se comprimant contre moi.
— Oui Monsieur.
Il s’installe à table, et m’attrape les hanches pour que je me pose sur ses genoux, m’envoyant une douleur ardente dans mes fesses. Il partage son petit déjeuner avec moi tout en me caressant le bas du dos. Cette tendresse panse un peu mes douleurs même si ma peur reste très présente. Il met sur le côté mes cheveux et dépose quelques baisers dans mon cou. Oh merde, c’est si sensible !
— Tu sais, si t’avais pas tenté de t’enfuir, tu aurais pu jouir hier soir. Je ne corrige jamais sans raison, sache-le.
Il empoigne un de mes seins et joue avec la pointe. Je résiste autant que je peux, mais quand ses doigts viennent titiller mon clitoris, il m’envoie droit vers l’orgasme.
— Merci pour ce délicieux petit-déjeuner.
Il saisit mon menton pour déposer ses lèvres sur les miennes. Il me fait me lever et ses yeux sombres me toisent.
— Aujourd’hui, nous allons sortir. Si je suis concilient quand nous sommes ici, dehors je te veux exemplaire. Tu feras forcément quelques erreurs que nous corrigerons ce soir, ne t’en fais pas pour ça. Maintenant va t’habiller, une tenue très sexy évidemment et je te veux la chatte à l’air.
— Oui Monsieur.
Je vais pour m’enfermer dans la salle de bain mais il rattrape la porte.
— Laisse ouvert et n’essaye pas de t’échapper, je n’ai pas envie de repousser notre balade.
J’acquiesce de la tête.
— Tu as vingt minutes.
Complètement affolée je file sous l’eau chaude et ravale mon cri lorsque ça touche mes blessures. Le pire est au moment de me sécher, je tamponne doucement. Je n’ai aucune envie de le provoquer alors j’enfile une jupe élastane noire et enfile un chemisier blanc sur un soutien-gorge qui met mon 85C en valeur. Je me coiffe et me maquille aussi vite que je peux. Quand je sors, il porte un costume très élégant et me déshabille du regard.
— J’ai pas dit classe mais sexy, clame-t-il d’un ton autoritaire.
Il soupire tout en s’approchant de moi. Je recule mais il me rattrape vite. Il ouvre mon chemisier suffisamment bas pour qu’on voit la moitié de ma lingerie et fait un nœud en bas pour mettre mon nombril à l’air. Il remonte ma jupe en enroulant la taille jusqu’à l’avoir sous les fesses.
— Voilà qui est mieux. Tu as des talons aiguilles ?
— Euh… non.
Il me demande de lui monter mes chaussures et choisi des escarpins au talon carré.
— Attend.
Il ouvre les placards de la cuisine et prend des pâtes qu’il saupoudre à l’intérieur. Lorsque j’enfonce mon pied dedans, je sens que j’ai moins de place et que c’est très désagréable.
— J’avais dit sexy, réplique-t-il pour m’informer de la cause de cette nouvelle torture.
Il m’accompagne jusqu’au siège passager, le temps qu’il fasse le tour, je pourrais tenter de m’enfuir mais vu la douleur au niveau de mes pieds, je n’irais pas bien loin.
— Écarte bien tes cuisses s’il te plaît Léa.
J’obéis et sa main droite vient se mettre entre. Pendant tout le trajet il me caresse et nous arrivons très excités sur un parking devant des commerces.
— A quand remonte tes dernières relations sexuelles ? me demande-t-il en se tournant vers moi.
— Un an je crois, marmonné-je.
— Pas étonnant que tu jouisses si facilement.
Son majeur passe ma fente et va se loger au fond de moi. Il gigote et je ferme les yeux pour ne pas voir son regard satisfait. Je lutte mais en vain, je finis par craquer. Il me colle une petite claque sur mes lèvres trempées pour conclure ses attouchements.
— T’as un contraceptif actuellement ?
— Oui, j’ai un implant.
— Parfait. Tu vas aller dans cette pharmacie et demander un test VIH et du lubrifiant.
Il ouvre ma portière et lève le menton pour m’indiquer de sortir. Je tente de baisser un peu ma jupe pour être plus correcte.
— Léa, gronde-t-il.
C’est dans une tenue vulgaire que je passe la porte qui sonne à mon arrivée et indique ma présence. Comme d’habitude, ma chance est absente et cinq personnes me scrutent de la tête au pied. Pas étonnant, je ressemble à une pute. Alors que j’attends mon tour, j’entends le bip de passage et lorsque je me retourne, il est là. D’une démarche élégante, il prend place sur le siège tout en me fixant. C’est honteuse que je dois supporter les regards jusqu’à ce que la pharmacienne me demande ce que je veux. D’une toute petite voix, je lui indique. Elle lève les yeux au ciel, comme si elle comprenait que c’était un jeu malsain. Une fois mes achats réglés, je repars au plus vite, il emboite le pas devant moi et je file me réfugier dans sa voiture.
— C’est très bien, bravo, me félicite-t-il tout en ouvrant sa boîte à gant.
Il en sort une feuille pliée qu’il me tend. Je la saisis et l’ouvre. C’est les résultats d’un dépistage.
— J’en fais un après chaque relation car j’ai horreur des capotes. On va te faire ton test, donne-moi ton doigt.
— On ne peut pas attendre d’être rentrés ? proposé-je pour repousser le moment.
— Non, ça fera pas mal, allez.
Il attrape ma main et récolte sur mon index, une goutte de sang. Sans surprise le test est négatif. Son regard brille, il remet son pantalon en place, désormais rien ne l’arrêtera.
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