Chapitre 5
J’ouvre mes paupières gonflées au moment où je le sens sur moi. Je tourne la tête lorsqu’il veut m’embrasser, ce qu’il l’énerve beaucoup.
— Tu sais très bien que tu finiras par m’implorer de te baiser, arrête de me refuser.
— Pourquoi vous ne partez pas ? Vous avez eu ce que vous avez voulu.
— Oh non Léa, j’ai encore plein de chose à faire avec toi.
Alors mon calvaire n’est pas fini. Il se lève avec son sexe tendu qui m’a donné du plaisir toute la nuit.
— Va me préparer mon petit déjeuner et ne t’habilles pas.
Nue, je m’active dans ma cuisine pour ne pas m’attirer plus d’ennuis. Très vite, je le sens derrière moi. Une main aux fesses, un autre sur mon sein, il me pelote. Au même moment, quelqu’un sonne à ma porte. Oh non ! Je panique et il le voit.
— Va ouvrir, m’ordonne-t-il.
— Je… je ne peux pas, lui indiqué-je en montrant ma tenue d’Ève.
— Dépêche.
Il me fixe et je comprends que c’est encore une de ses envies tordues.
— Non, c’est hors de question.
Il soupire et va ouvrir à ma place.
— Bonjour, j’ai un recommandé à signer, explique le jeune facteur.
— Je vous en prie, entrez, l’invite-t-il.
Le gars semble très troublé mais reste professionnel en me donnant l’enveloppe puis il repart tout rouge.
— Tu vois ce n’est pas très compliqué. C’est de qui ce recommandé ?
— Ça ne vous regarde pas !
— Oh si.
Il me l’arrache des mains, décachète l’enveloppe et lit le courrier.
— Tu as trois mois de loyer en retard, ils te menacent.
— Je n’ai pas d’argent.
Sans un mot, il prend son portable et appelle le numéro sur le papier.
— Bonjour, j’aimerais régler une facture s’il vous plaît.
— Mais… non je ne vous demande rien !
Il me garde à distance pendant qu’il épelle ses numéros de carte bancaire. En quelques minutes, ma dette est réglée m’obligeant à le remercier.
— J’ai été très gentil avec toi, j’aimerais que tu fasses quelque chose pour moi.
— C’est-à-dire ?
— Venir de toi-même te baiser sur moi.
Il s’assoit et ouvre son pantalon en me faisant signe de venir. Il ne bouge pas et attend que je me décide.
— Je peux aussi te corriger de m’avoir refusé un ordre. A toi de voir, est ce que tu veux jouir ou souffrir ?
Mon choix est vite fait. Je l’enfourche et le coulisse au fond de mon vagin. Je ne peux nier que c’est très bon de l’avoir en moi. Il sait ce que ça me coûte, ce qui provoque un sourire craquant sur son visage. Je lutte de toute mes forces seulement ses lèvres m’appellent et je cède à la tentation de l’embrasser. Sa langue m’attrape et un délicieux ballet se joue. Mon corps ondule de plus en plus vite et nous gémissons l’un contre l’autre.
— Je vais jouir, murmuré-je entre deux soupirs.
— Non, je te l’interdis. Continue et va plus fort. Baise-toi avec ma queue Léa !
Je m’active puis ralentis lorsque je sens que mon bas ventre est sur le point d’exploser.
— J’en peux plus ! S’il vous plaît.
— Non, pas encore. Résiste.
Je prends appuie sur la table pour soulever un peu plus mon bassin et l’orgasme se forme en moi. Lui semble concentré et déterminé à ne pas lâcher.
— Allez ! Bouge… oui comme ça !
Il dévore mon cou, mes seins et il finit par m’allonger sur la table. Il prend le relais et m’envoi des grands coups de bassin, résonnant jusque dans mes os. Tout mon être tremble entre ses mains et je m’agrippe pour contenir le plaisir.
— Jouis ! gronde-t-il d’un coup.
— Ouiiii.
Je me cambre pour le sentir plus et ses jets explosent dans mon ventre déclenchant une série d’orgasme. Son nez caresse ma joue alors que je cherche à récupérer mon souffle.
— T’es merveilleuse, je suis fier de toi, t’as bien géré.
— Merci Monsieur.
Sa main se glisse entre nous et le simple frôlement sur mon clitoris est insupportable. Il me pince tout en m’observant grimacer. Pourquoi doit-il toujours tout gâcher. Je tente de le repousser mais il m’avertit que je risque d’être punie si je ne le laisse pas jouer avec moi.
— T’es à moi Léa, je te caresse aussi longtemps que je veux, chuchote-t-il à mon oreille.
Mon bouton roule sous ses doigts, s’écrase et je subis la plus cruelle des punitions sans en comprendre la raison.
— Quand je te demande d’aller ouvrir, tu ne te poses pas de question et tu y vas, est-ce-bien compris ?
— Oui Monsieur.
— Maintenant tu vas aller chercher la poubelle au bout de la rue.
Pétrifiée je le fixe mais il est bel et bien sérieux. Redoutant les conséquences et espérant qu’à cette heure-ci je ne croise personne, j’obéis. Lorsque j’arrive à la porte, elle est fermée à clé. Je sonne, tambourine, le supplie, tout en jetant un coup d’œil autour de moi. Il finit par m’ouvrir enfin et ma colère explose.
— C’est quoi ton problème ! hurlé-je à bout.
— Je ne me rappelle pas t’avoir autorisé à me tutoyer Léa.
— Va te faire foutre ! J’en ai marre.
Mon coup de nerfs est subitement arrêté par une claque puis une autre. Sans aucun ménagement il me pousse sur le canapé et retire sa ceinture.
— Non !
— Oh si.
— Pitié !
Les cinglements sont atroces et je finis à terre recroquevillée. Il m’abandonne en se posant sur le canapé, passant plusieurs coups de téléphone pour son travail semble-t-il. J’ai ni la force ni l’envie de me relever alors je reste dans mon coin, le carrelage froid m’aidant à endormir cette douleur ignoble. Il finit par venir vers moi.
— Accroche-toi à moi, je vais t’amener au lit.
Il me dépose sur le matelas et je geins.
— J’ai été un peu fort, excuse-moi, je vais te passer un peu de crème, ça va apaiser.
Il me tourne sur le ventre et masse mes fesses avec de la pommade.
— Repose-toi.
Il me borde et je m’endors aussitôt. Quelques heures plus tard je me lève et le retrouve devant la télévision.
— Tu te sens mieux ?
— Oui merci.
— Montre.
Il relève le long tee-shirt pour m’examiner.
— T’as de beaux hématome, ça passera. J’ai faim, tu devrais te mettre à la cuisine.
Mes nerfs lâchent.
— Je veux que tu partes, que tu dégages ! J’en peux plus ! hurlé-je comme une hystérique.
Il lève les yeux sur moi et se met à ricaner tel un prédateur qui joue avec sa proie. Il se met debout et fais quelques pas vers moi puis prend sa veste. Sans un mot il se déplace vers la porte et quelque chose en moi se déchire. C’est terminé, je ne le reverrai plus, je ne connais même pas son prénom. Il ne reste plus que quelques mètres, il est tout proche de la sortie. Dans ma tête, les images de nos quelques jours tournent. Mes supplices mais aussi cette complicité, cette sensation de fierté d’avoir obéis, cette envie de lui donner toujours plus. Je suis a un tournant de ma vie, cet homme est survenu sans prévenir, et imaginer désormais mon avenir sans lui m’angoisse.
— Pourquoi ? balbuté-je au bord des larmes.
— Ça ne s’explique pas Léa, c’est ainsi.
Mon cœur tambourine dans ma poitrine, d’ici dix secondes, peut-être un peu moins, il passera cette porte et sortira définitivement de ma vie.
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