Au coin du feu bleu

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La ruelle où se situait la boutique était mal famée. D'autres échoppes vendaient des objets illégaux, trafiqués et dangereux. Niché entre une taverne à la triste réputation et un logement délabré sur le point de s'effondrer, le magasin ne possédait qu'une vitrine encrassée par la suie. Une enseigne en lettres rouges sur fond bleu Au coin du feu bleu était suspendue au-dessus de la porte. Cette dernière était en bois massif, renforcée de fines lames de métal. Un heurtoir menaçant en forme de dragon décourageait les petits farceurs. Si l'on trouvait le courage de passer cette porte, un étrange décor nous accueillait. Sur la droite, un mur était couvert de parchemins sur lesquels étaient tracés des cercles de différentes tailles et de différentes couleurs. Si l'on était attentif, on pouvait même en discerner cinq : vert, bleu, blanc, rouge et noir. La plupart des parchemins contenaient un ou deux cercles, mais certains, plus rares, en possédaient trois ou quatre. Un seul avait cinq cercles des cinq couleurs. Encadré, on pouvait lire sur la plaque métallique descriptive "Imrealid, Guerrier-Dragon du lotus".

Sur la gauche, des étagères plus classiques : potions pour ramener l'amour perdu, la chance ou bien l'argent, gri-gri repoussant les mauvais esprits et caillou lumineux permettant de retrouver son chemin. D'autres items, plus rares, avaient une place spéciale : une tête de gobelin desséchée qui, lorsqu'elle était secouée, crachait des pièces d'or. Un bâton terminé par un cristal bleu, ouvrait un portail sur des mondes inconnus. Un anneau, qui persuadait son porteur qu'il était invisible.

Au milieu, une table, recouverte à moitié de ces mêmes parchemins, sur laquelle reposait un fragile instrument, qui tournait doucement. De fines lames de métal semblaient chercher quelque chose dans l'air.

Au plafond, des chandeliers dégageaient une douce lumière ambrée. Un long squelette d'une créature marine disparue était suspendue par des câbles argentés.

Au fond de la salle, une cheminée, où brûlait un feu bleu, justifiait du nom de la boutique. Le comptoir, simple mais de bonne facture, complétait le mur d'en face. Le propriétaire ne payait pas tellement de mine. Un vieux chapeau élimé, de vieilles robes usées, et un air antipathique. Posez-lui une question révélant votre ignorance sur les arts magiques, et il vous jetterait dehors, en vous hurlant dessus. Mais si vous êtes familier des règles de cette boutique, vous pourriez en ressortir grandi.

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