Le Grenier (5)
Dix minutes plus tard autour d'un chocolat chaud et d'un cappuccino, je pris quelques gorgées avant de raconter l'histoire de Grand-père, l'origine du coffre, sa rareté et mon émotion devant son double découvert dans ce magasin.
- Alors pour résumer, votre grand-père a commandé la fabrication de ce coffre pour une occasion spéciale et il vous a assuré que c'était l'unique exemplaire ?
- Oui, c'est ce que j'ai compris. Mais peut-être l'ai-je faussement déduit ? Ce dont je suis certain, c'est que le coffre possède un côté particulier qui le distingue des autres. C'est ce qui en fait sa spécificité, d'ailleurs.
- Ah oui ? Laquelle ?
- J'aimerais vérifier, si vous le permettez, et je saurai alors s'il s'agit d'un vrai ou d'une contrefaçon.
Elle m'écoutait attentivement. Je ne savais pas si elle me croyait ou si elle me prenait pour un hurluberlu.
- Je veux bien vous le prêter mais je ne pourrai pas vous le revendre. Cet objet m'est aussi précieux que pour vous. Il a été jeté par mégarde et j'ai pu le récupérer in extremis.
- Est-ce que je peux juste le manipuler ?
- Bien sûr.
Elle me tendit le coffre.
Je le pris avec précaution entre mes mains. Je caressais la texture du bois, en appréciais chaque courbe et admirais le travail de l'ébéniste.
Je savais ce que je cherchais et en tâtant la partie arrière inférieure, je cherchais un mécanisme précis. Je trouvai l'encoche invisible et après une légère pression, j'entendis un déclic.
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