Le Grenier (8)
Je relus une deuxième fois le poème, perplexe.
- Je reprendrais bien un autre chocolat, non ?
- Hein ?
Je levai les yeux, revenu soudain à la réalité.
Confus, je levai le bras pour passer commande.
- Je crois que je vais prendre quelque chose de plus fort. Un "Mexican Coffee", s'il vous plaît.
Me tournant vers elle, je lui fis une grimace en guise de sourire.
- On en a même oublié de se présenter !! Je m'appelle Émile.
- Et moi, Édelyne.
- Édelyne ? Oh c'est très joli et peu courant.
- C'était le prénom de ma grand-mère.
Fronçant les sourcils, je lui demandai :
- Que pensez-vous de ce poème ?
- Il est bien joli, je pense que c'est un poème d'amour.
- Savez-vous ce qui me trouble ?
- Oui ? Quoi donc ?
- L'auteur de ce poème, ce dénommé "Léopold"...
- Non je ne le connais pas, si c'est votre question.
- Ce n'était pas de cela dont je voulais vous parler.
Je me taisais, n'osant pas poursuivre.
- Dites-m'en plus, vous avez éveillé mon intérêt.
- Eh bien, je crois savoir de qui il s'agit ! Cette écriture, cette signature... Mais je ne comprends pas le lien avec ce coffre.
Je pris le temps de boire une gorgée. Un silence s'installa, j'hésitais à poursuivre.
- Je vous en prie, Émile, dites !
- Je... Je crois que c'est une lettre de mon grand-père, dis-je tout de go.
Je vis qu'Édelyne écarquillait ses yeux d'étonnement.
- Je comprends votre choc. Mais je vous assure que je reconnais son écriture. D'ailleurs, il faut absolument que vous veniez voir toutes les notes de mon grand-père, c'est comme cela que j'ai reconnu son style.
- Eh bien ça alors !
Annotations
Versions