Je ne sus comment l'idée surgit, mais une image s'imposa dans mon esprit : les cahiers de grand-père !!

- Je crois que je détiens quelque chose. Il faut que j'aille voir les cahiers de mon grand-père.

Me tournant vers Édelyne, je ne savais pas quoi lui dire. Fallait-il qu'elle vienne ou en avait-elle assez de toute cette rocambolesque histoire ? Cela ne la concernait que de loin, après tout.

- Est-ce que... Je peux venir ? me demanda-t-elle d'une voix timide. J'aimerais dénouer cette histoire et comprendre.

- Mais bien sûr ! J'hésitais à vous le proposer. Finissons nos boissons puis je vais vous conduire. Je n'habite pas loin d'ici. On peut prendre ma voiture, je vous ramènerai au parking ensuite.

- D'accord, je vous accompagne.

Les consommations réglées, nous partîmes en direction de mon petit appartement.

- Ne faites pas attention au désordre, lui fis-je en ouvrant la porte.

Tout en avançant dans la pièce, je poussai discrètement du pied certains objets au sol, ré-empilai un tas de magazines et mis dans l'évier quelques verres qui traînaient.

Je me dirigeai vers le coin bureau et trouvai les cahiers que j'emportai au salon.

Nous nous installâmes à même le sol, les cahiers éparpillés autour de nous.

Édelyne feuilleta quelques pages au hasard.

Quant à moi, je mis la main sur celui qui m'intéressait. C'était des textes écrits par Grand-Père, des petites histoires mais aussi des poèmes.

Me tournant vers ma voisine, triomphant :

- Voilà !! J'ai trouvé ce que je voulais !!

- Oui ?

- Le poème dans votre coffre possède un code !

- Comment le savez-vous ?

- J'ai pris les notes et les brouillons de poème. Regardez par vous-même. Je lui tendis le cahier, elle se pencha et commença à déchiffrer les lignes.

- Oh ! Il s'amusait à faire des acrostiches. Pensez-vous que...

- J'en suis presque certain oui !!

- Reprenons donc le poème !