Le Dranarël.

L'oeil est d'abord attiré par ses immenses ailes. D'innombrables plumes scintillant au soleil les constituent et le portent même jusqu'aux contrées les plus reculées. Du désert brûlant à l'humidité de la forêt tropicale, le Dranarël se rencontre partout, son métabolisme lui permettant de survivre aux climats les plus inhospitaliers. Sa fourrure luisante peut prendre les teintes les plus fabuleuses. Virant du bleu profond lors des jours de pluie au doré intense sous l'astre diurne, elle peut également passer par le vert émeraude, le noir obsidienne ou le rouge rubis. Ses rayures demeurent cependant blanches comme le nacre mais varient de forme d'un individu à l'autre. Son corps de renard élancé possède une allure peut-être banale mais ses dimensions anormales et ses trois queues fournies éloignent bien vite cet avis. Dépassant les trois mètres au garrot, c'est une créature imposante responsable de certains ouragans et vents violents.

Ses habitudes de chasse diffèrent de celles de ses cousins ordinaires puisque le Dranarël se nourrit de chevaux, bovins et parfois de fruits, même si ces derniers sont l'ultime recours en période de disette.

Concernant la reproduction, le Dranarël est une espèce fidèle. Lorsqu'un couple se forme, il reste le même jusqu'à la fin. Et si l'un des deux meurt, le second entre dans une sorte de deuil et ne recherche un partenaire que des années après. Un couple ne peut avoir seulement que deux petits par portées et il se dédie corps et âme à l'éducation de sa progéniture, qui peut durer jusqu'à trois ans.

Le Grand Froid arrivé, sa fourrure double d'épaisseur et la créature s'endort sous les Monts du Nord. Cette caverne demeure la même tout au long de la vie du Dranarël et l'endroit se passe de génération en génération. Ensuite, lors de la fonte des glaces et du renouveau de la nature, il sort de son sommeil et reprend ses activités jusqu'au Grand Froid prochain.