La majorité des étudiants boivent les paroles du professeur ; moi, j’imagine m’abreuver à la bouche sensuelle de la belle rousse à ma droite. Audrey joue avec son stylo, le mordille. Elle sait que je la regarde, elle s’en amuse. Je cligne des yeux et ne peux m’empêcher de contempler son décolleté qui m’offre le galbe si parfait de sa poitrine, des seins splendides avec un tatouage en forme de flèche au milieu, m’indiquant clairement où je dois aller me perdre.

Depuis plusieurs semaines, on se cherche. Des œillades, des messages, des conversations coquines jusque pas d’heure, des nudes. Des promesses, beaucoup de promesses. Elle me disant qu’elle me ferait jouir plusieurs fois à la suite et qu’elle était prête à m’avaler dans tous les sens du terme. Moi lui rétorquant qu’après la baise, elle aura du mal à marcher. Les mots crus s’enchainent depuis qu’on communique, l’excitation grandit de jour en jour.

N'allez pas croire qu’elle est celle que j’attends. Je ne suis pas un romantique, ce n’est pas la seule à me faire bander dans la promo’, loin de là. Tout comme je ne suis pas le seul qu’elle veut se taper.

Mélissa, la petite italienne aux yeux océan dans lesquels j’aimerais me noyer ; Wendy la plantureuse blonde à la poitrine opulente ; Julie la brune intello’ de la bande avec ses jupes laissant deviner des cuisses fermes… Je les voudrais toutes, et quelques-unes m’ont fait comprendre qu’elles ne seraient pas contre. Faut dire que ça fornique à tout va dans cette fac. Un vrai baisodrome rempli de maîtres en la matière. Si jamais vous allez au troisième étage, pendant les cours, vous pouvez entendre des gémissements dans les toilettes.

Le sexe fait partie intégrante de mes journées. Et les seules fois où mes pensées s’éloignent de la luxure, mes potes me racontent leurs prouesses sexuelles. Encore hier, Steven me racontait comment il avait pris Marion en levrette ; Bastien qui, lui, me détaillait chaque seconde du cunnilingus qu’il avait « offert » à Annabelle…

On est jeunes et le sexe est notre nourriture première. Sauf que, pour moi, je suis encore un néophyte se gavant de vidéos pornos. A part un plan à trois avorté par ma couardise à la vue des deux langues humides s’approchant de ma verge et plusieurs branlettes par deux ou trois amies pour savoir ce que ça faisait, je n’ai jamais rien connu. Je suis celui qui a tous les fantasmes possibles et inimaginables, une liste interminable de star sexy qu’il aimerait avoir dans son lit... Mais, en attendant, les seules mains qui caressent mon sexe sont les miennes. La seule salive qui coule le long est la mienne.

Je sais qu’Audrey est expérimentée. Y’a qu’à voir les photos qu’elle m’a envoyées - elle est d’une souplesse incroyable d’ailleurs-, les propositions alléchantes et cette dose de sensualité qui ferait pâlir les actrices de charme les plus célèbres.

Sa main s’approche de la mienne et la caresse lentement. Elle lèche ses lèvres en me regardant dans les yeux. Son regard de braise m’enflamme instantanément, si brûlant qu’il appose son désir sur ma peau frissonnante. Des yeux verts qui « crient braguette », qui « puent le cul » comme on dit. Je sens déjà ma queue se durcir, heureusement que je suis en jean ! J’entends vaguement le professeur parler d’une ancienne tribu maya. Des explorateurs qui ont découvert cette terre vierge en… La date m’échappe alors que son genou frôle le mien. Je me vois en Christophe Colomb prêt à découvrir son corps, prêt à la coloniser. Le prof’ continue d’évoquer bon nombre de contrées, et de lieux en tout genre. Il parle de jungle, je me vois la prendre dans une forêt, contre un arbre. Il évoque une grange, je l’imagine jambes écartées dans le foin prête à m’accueillir… Bref, vous avez compris le concept.

Sa peau bronzée m’attire ; elle remonte lentement sa jupe pour me laisser apercevoir ce tatouage qui m’a tant fait baver sur ses photos intimes : une magnifique rose noire et ses piquants teintés de rouge. Je n’ai qu’une envie : m’enraciner de plaisir dans sa chair, me faire griffer par ses épines sensuelles.

Je ne sais depuis combien de minutes je me perds dans tous ses gestes, langoureux, douloureux même puisque mon pantalon devient bien trop étroit. Tout le monde se lève – moi je crois que je vais attendre un petit peu. Elle le devine, me sourit et me touche la main. Nouveau frisson. Elle s’approche de mon oreille et me susurre :

• J’ai envie que tu me baises.

Cette simple phrase me fait déglutir, mes mains deviennent moites et mes pupilles doivent s’élargir d’excitation car elle se met à rire. Je me lève doucement, faisant bien attention à tirer sur ma veste pour cacher la proéminence. Alors qu’elle s’éloigne, je la rattrape avec fougue, la respiration haletante et lui prie de m’accompagner. Les couloirs grouillent de monde et pourtant je ne vois que ses jambes longilignes, les étudiants s’amassent et pourtant je ne vois que ses cheveux ondulés. Certains s’empressent d’aller s’acheter un petit café ou une collation, d’autres vont fumer en extérieur et papotent sur tout et n’importe quoi, quelques-uns s’embrassent et deux ou trois sortent leurs livres pour réviser.

Réviser ! Voilà l’occasion idéale.

• Tu veux que je te baise, alors je vais le faire.

Mes murmures la font sursauter ; elle se dandine délicatement, je suis sûr qu’elle commence à mouiller. Je n’en suis pas peu fier. Je la tire vers moi et nous empruntons le couloir vers l’accueil. Quelques mètres et pourtant j’ai l’impression que c’est interminable. Mon excitation ne se tarit pas. Douleur et plaisir s’entremêlent. Quelques amabilités avec les secrétaires que je connais bien (disons qu’elles n’ont pas le choix de me connaître puisque tous les jours je viens gueuler un coup sur le fonctionnement en général), le prétexte d’un devoir urgent et j’arrive à avoir le précieux sésame : la clé d’une des salles d’études.

Si je ne voulais pas autant Audrey, j’aurais remarqué le décolleté plongeant de la secrétaire (elle aussi fait partie de mes rêves les plus chauds). La salle est au troisième étage. Elle se plait à passer devant moi, remontant quelque peu sa jupe plissée et me laissant deviner le début de ses fesses. Le chemin est bizarrement plus rapide tout à coup.

Je ferme la porte. Elle est derrière moi, sa main joue des notes diaboliques sur mon corps.

• Attends, laisse moi mettre la clé d’abord…
• C’est pas la clé que tu dois mettre.

Toujours cette sauvagerie dans son regard émeraude, toujours ces mots crus qui me font vriller. Pas de chemin de rose ni de champagne, pas de bougies, pas de mise en bouche avec un strip-tease bouillant, pas de Back at One de Brian McKnight, de You’re the first, The last, My everything de Barry White, de You can leave your hat on de Joe Cocker ou de Careless Whisperer de George Michael en fond, juste deux jeunes adultes excités, pressés de passés à l’acte.

A peine la porte close, Audrey me plaque contre le mur et m’embrasse à pleine bouche. Sa langue danse avec la mienne, un ballet langoureux magnifié par deux artistes pervers ; une de ses mains descend le long de mon corps, pince un de mes tétons et serre ma queue à travers le jean, très fort. Je ne peux retenir un petit gémissement, gémissement accentué lorsqu’elle me mord la lèvre supérieure. Les vêtements s’envolent dans tous les sens comme les billets d’un riche complètement fou jetés du haut d’un immeuble. Ils tombent sur le sol, un par un, jusqu’à ce que je sois en boxer et, elle, en string et en soutien-gorge assortis : de la dentelle noire, putain !

Les nudes me montraient un corps sculptural, absolument magnifique, mais là… là… je suis en face d’une déesse sortie du Mont Olympe lui-même. Je dois être en train de baver comme le loup dans Tex Avery. Le soutif tombe et je m’extasie devant une poitrine rebondie et deux mamelons déjà bien dur, pointant vers le ciel, vers le Nirvana que l’on va goûter dans quelques instants. Mes yeux descendent vers sa culotte, lui demandant silencieusement de la retirer.

• Je ne vais pas la retirer. Tu vas la mettre sur le côté comme dans les films.

Les mots me manquent. Moi qui suis d'ordinaire si volubile, je deviens muet face à elle. Je ne suis plus sûr d’être capable d’honorer toutes les promesses que je lui ai faite par messages jusque-là, je ne suis même pas sûr de pouvoir tenir tant mon pénis me fait mal. Elle se rapproche à nouveau. On s’embrasse ; le monde tourne. Elle me repousse sur la table, se met à genoux et, sauvagement, retire mon boxer. Mon phallus fièrement dressé cogne contre sa joue, une perle rosée s’écoule déjà lentement.

Audrey me regarde dans les yeux, son souffle chaud sur mon gland me procure des sensations jusqu’ici fantasmées. Elle porte sa main droite à sa bouche, y dépose de la salive pour ensuite enduire ma hampe qui ne demandait que ça. Ses mains sont chaudes, ses va-et-vient, brulants. Ses lèvres enrobent mon sexe, qu’est-ce qu’elle est douée ! Je n’ai pas le temps de dire un mot qu’elle gobe chaque centimètre jusqu’à appuyer son nez sur mon ventre. Je la sens presque s’étouffer mais elle reste comme ça. Ni une ni deux, je caresse ses cheveux et appuie encore plus fort. Quelques secondes puis elle se retire, un filet de bave coulant et quelques larmes à ses yeux. Puis elle se remet à me branler, à caresser mes testicules et à alterner entre sa langue sur mon gland et une gorge profonde inattendue.

Alors que sa main gauche caresse sa chatte sous son string, je sens déjà l’excitation prête à exploser. Elle aussi le sent.

• Tu ne vas pas cracher, je te l’interdis. Maintenant, tu vas te mettre à genoux et me lécher. Ensuite seulement, tu pourras me sauter.

Je ressens limite le besoin de la remercier, ça va permettre à la pression de redescendre. Elle s’assoie sur la table, écarte ses jambes lascivement puis décale ce qui cachait ce qu’elle n’avait jamais dévoilé sur ses photos. J’en ai vu des cunnilingus dans les vidéos, toutes sortes de techniques, mais là je sèche – pas elle, oui un mauvais jeu de mot est toujours le bienvenu-, je reste interdit. Ses doigts caressent ma bouche, un doigt y pénètre et elle le ressort, mouillé pour ensuite étaler la salive sur son sexe. Je me contente de regarder, comme l’ONU lors de guerres civiles, quand soudain, sans crier gare, elle m’appuie le visage dessus.

• Lèche.

Un seul mot, une seule injonction qui décupla mon envie et me mit en marche. A ce moment, elle aurait pu me demander n’importe quoi, j’aurais obéi. Elle me domine, totalement, je suis à elle. J’essaie tout ce que j’ai lu et vu, je lèche, je titille, j’aspire. Je la doigte en même temps, son corps se cabre. J’ai trouvé son point faible. Ses gémissements mêlés au bruit que mes doigts font en elle emplissent la pièce.

• Arrête. Je te veux en moi. Maintenant.

Ma bite me fait un mal de chien, je ne sais pas si je vais tenir. Je n’ai jamais été aussi dur sur les photos échangées sur Whatsapp ou Snap ; elle le voit et mord ses lèvres. J’approche mon pénis et caresse ses lèvres. Me rappelant la surprise lorsqu’elle m’avait pris entièrement dans sa bouche, je la pénètre instantanément, lui soutirant un râle intense.

Son sexe s’ouvre tel le calice des plaisirs et je me laisse absorber avec délectation...